Forum de FilmDeCulte

Paddington et la famille Brown se rendent au Pérou rendre visite à sa tante Lucy, à la maison de retraite des ours.

Nouvel opus dans la charmante saga. Cette fois on retourne aux origines du personnage via un périple au fameux "darkest Peru" (expression jamais utilisée dans le film, j'étais scandalisé).

Franchement pas grand chose à dire. Toujours la même formule délicate et attendrissante, c'est mignon, positif, jamais déshumanisant. Après ça t'endort un peu sous une couette de bienveillance sans vraiment te stimuler non plus, mais au moins c'est pur et bonne vibes.

Par contre carton rouge pour ces fonds numériques qui commence décidément à nous pourrir la vie. Les mecs sont sur la bateau sur l'Amazone et à aucun moment tu crois que t'es ailleurs que dans un studio. Idem pour le climax, où tu sens qu'il y a un mur, 80m² de terre battue et le reste c'est du fond vert. C'est désespérant, vraiment. Je sais pas si nos palais artistiques vont s'habituer et qu'on va finir par ne même plus capter le truc mais franchement moi je continue à le voir et ça me sape toute énergie vitale.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Justification pour garder le titre VO dans le titre du topic, là ?

"In Peru", c'est plus cool que "Au Pérou" ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Vu que tout le monde comprend, autant garder l'original.

Paradoxalement je met le titre VF justement quand il est très différent de l'original (sauf en cas de vieux film où les gens ont eu le temps de connaître le vrai titre).

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Douche froide pour ma part.
Les deux premiers épisodes sont, je trouve, formidables, il y a un charme irrésistible, une efficacité redoutable, bref je marche à fond et je craque complètement pour ce petit ours.
J'étais chaud pour ce troisème opus, même si le trailer faisait un peu peur.

Mais donc voilà, grosse déception, ya plus rien qui marche, le charme des précédents s'est évaporé.. Fallait sans doute pas quitter Londres, et puis ce scénario est d'un ronflant, bordel.. Le cabotinage de Colman et Banderas n'arrange rien.

J'aime toujours Paddington lui-même, il me fera toujours craquer, mais pour le reste c'est un ratage, fallait pas faire ça sans Paul King en fait..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui, finalement, on en revient un peu au vieil Hollywood et ses matte painting (quoi qu'il y en a aussi dans les premiers Star Wars). Sauf que lorsque je regarde La Mort au trousse ou l'Empire contre-attaque aujourd'hui, j'y trouve beaucoup de charme, pas certain que l'impression soit la même avec les images de synthèses dans 30 ans.

Jamais fait partie des adorateurs des deux premiers films même si ce sont deux films mignons avec un petit surplus de style wesandersonien charmant mais ce troisième épisode est vraiment totalement random. D'une part je trouve ça étonnemment ennuyeux pour un film jeunesse, extrêmement avare en péripéties, je veux dire ça se passe au Pérou dans la jungle et il se passe globalement rien, c'est très bavard pour ne pas dire grand-chose, tout ça au profit de gags bidons du genre Paddington qui essaie de s'installer dans un hamac et d'autre part c'est tellement recouvert d'une couche de bienveillance tellement mielleuse que ça m'a lourdé direct. C'est vraiment tout petit et si on retrouve ça et là des petites tentatives visuelles un peu fantaisistes et ludiques, le film est globalement pauvre à l'image des personnages (les ados par exemple, totalement vides, la mère qui ne sert à rien). Le personnage de Banderas (pourtant pas très bon) est vite fait amusant mais son arc est risible (j'adore comme à la fin le mec ne vient même pas voir à quoi ressemble l'Eldorado). C'est pas aidé il faut dire par l'aspect totalement factice de ce Pérou de pacotille, une jungle moitié plastique, moitié CGI sans animaux et un temple à la fin (où il y aurait eu moyen de faire une scène d'action ludique) en carton-pâte. Les enfants ont aimé c'est le principal mais c'est quand même très moyen.

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CroqAnimement votre

la déception fut rude, violente, brutale, impitoyable.

je suis fan fan fan des deux, c'était une grosse attente. mais dès le début, c'est perceptible que la magie n'est plus là. la réalisation manque de poesie. tout semble un peu calculé. et les crédits d'écriture laissent deviner un processus de développement laborieux dont on voit les traces, tout fait "idée cherchée et trouvée".

ces idées ne sont pas toutes mauvaises en soit, d'ailleurs. le pérou est une idée sympa pour changer d'air. antonio banderas est une idée marrante après nicole kidman et hugh grant (et jim carrey dans sonic, tendance amusante).
mais j'ai pensé à die hard 3, scénario de film d'action lambda transformé en 3ème épisode de john mc lane. parce que là, on est dans une histoire d'aventure pour enfant totalement industrielle, il se trouve que c'est paddington mais on peut faire rigoureusement le même film dans un autre univers, dans l'imaginaire est connu et balisé. et d'ailleurs, on ne voit fondamentalement pas énormément paddington, qui ne fait en vérité rien de très déterminant, et qui pourrait être n'importe quel petit garçon de chair et d'os de 11 ans, gaffeur mais débrouillard. l'aspect générique de l'aventure se voit aussi avec la famille, tellement les 2 ados n'ont strictement rien à faire : mon regard s'est fixé sur eux rapidement et je n'ai plus réussi à les quitter et ça fait peur : ils sont là dans tous les plans familiaux mais ne parlent jamais, font juste des têtes de réactions, et de très loin en très loin on ne leur file une réplique (qui pourrait être dite par n'importe qui) parce qu'on s'est dit que ça n'était pas raisonnable. que l'histoire de la tante qui part à l'aventure ne soit pas très crédible c'est une chose, mais que la dynamique du scénario soit simplement d'aller d'un point a à un point b, avec des petites péripéties dans lesquelles tout le monde est au final relativement passif, et il y a 5 étapes mais il pourrait y en avoir 3 ou 12 ça ne changerait pas grand chose, c'est une mauvaise dynamique, les personnages sont juste plongés dans ces aventures randoms et assez anonymes.

alors il y a des petits trucs marrants. mais 24h avant je voyais la déclaration de la présidente de studio canal disant qu'ils voulaient faire plein de suites à un rythme beaucoup plus regulier, et le réalisateur a changé pas pour le mieux, et l'actrice qui joue la mère a changé pas pour le mieux, et cette aventure standardisée, vraiment l'impression que the magic is gone. c'est logique, c'était un petit miracle et ça ne peut pas survivre à des réunions dans les bureaux d'une grosse entreprise destinée à trouver la meilleure stratégie pour développer l'ip.
mais ça fait triste tout de même.

Toldya

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Trouvant les deux premiers mignons mais tout de même surcotés, le différentiel n'est pas si grand à mes yeux avec ce troisième volet qui n'est plus réalisé par Paul King même s'il est encore crédité à l'histoire. Le postulat d'un retour au bercail et d'une quête des origines est une bonne idée pour continuer à explorer l'allégorie de l'expérience des immigrés qu'est cette saga et, à ce titre, la fin est touchante et à-propos, mais l'écriture sous-cuit sa thématique globale sur le rapport à la famille (la daronne en peur du nid vide, Banderas et sa dynastie maudite avec sa fille en balance, la découverte finale de Paddington), passant le plus clair de son temps à resservir les mêmes gags "maladresse" de plus en plus usés et des simili-scènes d'action clairement moins efficaces que chez King, tout comme les petits effets de style plus whimsical (même si Olivia Colman est top dans son petit numéro musical). Mais encore une fois, la formule est assez fidèlement répétée (les persos des jeunes sont inexploités mais...l'étaient-ils davantage dans les précédents?) donc pas de chute pour moi. Juste un film mid.

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D'après mon petit frère (10 ans), celui-ci est génial, et le 1 est le moins bon des trois. J'aime bien les deux premiers mais pas assez pour aller voir ça au cinéma.