Forum de FilmDeCulte

Petite rétro spontanée suite à l'annonce du 6 pour mai prochain.

Pure capsule temporelle déjà, de la dernière année où a peu près tout le monde pouvait encore faire semblant que tout irait bien. Coupes de cheveux (peignés en avant avec une houpette au gel), fringues (chemisettes et pantalons trop amples), jeunes adultes aussi marqués que des mecs de trente ans... Le casting aussi, pure bouffée de tronches en mode "ah oui, tiens" : Ali Larter avec ses larges dents, le mec qui jouait Stan dans le clip d'Eminem, un gars de chez Dawson, Sean William Scott (en sous-régime, dommage), Tony Todd en Magical Negro complètement gratuit, l'eternellement sous-exploité Daniel Roebuck en agent du FBI.

Tout du long, et au-delà de ces jeunes têtes de clips/séries, je me disais que ça faisait vachement télé, et je découvre en écrivant ces lignes qu'à la base c'était un projet d'épîsode d'X Files. Rien que dans la mécanique d'alternance entre dinguerie macabre/recherche de compréhension/intervention, répétitive mais à chaque fois déjouée par un petit détail supplémentaire qui sème à nouveau le trouble et relance la tension et le suspens, on sent constamment cette malice "à concept" héritée de The Twilight Zone sous la patine des séries fantastiques de la fin des années 90.

Excellent antagoniste aussi, invisible et impersonnel, qui se camoufle dans les interstices entre accidents domestiques, dysfonctionnements techniques, négligences et phénomènes naturels. Clairement le pari est réussi de rendre une gazinière, ou ne serais-ce qu'une bouteille posée un peu trop près du vide sur un comptoir, aussi évocateurs que l'océan de Jaws.

Très favorablement impressionné aussi par le dernier set piece et sa surenchère dynamique et sans aucune pitié (câbles, flotte au sol, bagnole bloquée, liquide inflammable, bombonne de gaz... non mais stop) qui a donné le ton aux suites.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

J'adore ce film que je considère encore et toujours comme le meilleur de la franchise parce que c'était encore un vrai film et pas juste une usine à surenchère d'accidents jouissifs second degré (au demeurant tout à fait sympathique).
L'un des fleurons New Line, qui avait le secret des séries B de genre à l'époque (Fréquence interdite, L'Effet papillon).

Et je kiffe comme Devon Sawa est à donf.

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Euh non si y a ça c'est juste un film de 2025.

J'adore aussi. Celui-là et le 2 c'est vraiment le feu. L'absence de méchant incarné est géniale, c'est juste l'accident domestique le méchant. Jouissif.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Le 2 c'est le meilleur. Niveau second degré, ils se sont lachés et c'est très drole. Les épisodes en 3D sont cools aussi car tu as une utilisation de la 3D vraiment réfléchie qui exploite bien le coté "attraction" du film.

Je me les refais aussi du coup et pour préciser ce que je disais ci-dessus, il suffit de prendre les deux premiers morceaux de bravoure comme exemple. Le carambolage du second volet est au-dessus de tout mais la catastrophe aérienne ici était plus horrifique à proprement parler et la mort dans la salle de bain est un modèle de tension qui prend son temps, avec de fausses pistes (le rasoir, le coup-ongles dans pour les poils de nez) qui te font aspirer l'air à travers les dents de redoutage. Le découpage est nickel. Et quand le mec s'étrangle et se débat, t'as mal, t'es pas en mode "haha bien fait pour la bimbo dans son lit UV".

J'aime beaucoup aussi comme le film ne perd pas de temps dans son lore et dans l'acceptation du surnaturel par son protagoniste, campé par un Devon Sawa génialement convaincu. C'est rafraîchissant. Le film présente malgré tout déjà de l'humour et du recul sur son pitch (la mort de la prof a déjà un pied dans l'esprit des suites, les autres personnages regardent le héros comme un halluciné à la fin).

Et le bus c'est toujours impeccable tout comme le dernier plan.

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Je découvre avec 25 ans de retard. Je suis peu convaincu. Je trouve cela très mal joué et je m'en fiche des morts que je trouve sans tension. Si la suite est encore plus en mode humoristique, je pense en rester là.

Degryse, je suis comme toi, j'ai trouvé le 1 parfaitement oubliable mais mate juste le 2 qui vaut vraiment le coup.

Vous l'avez un peu survendu, j'avais un souvenir "neutre" du film et la revision est vaguement sympathique mais ça va pas bien loin. Ca a déjà pas mal vieilli quand même et je trouve que l'univers est un peu mal branlé (pourquoi le mec a des visions sur certaines morts et pas d'autres ?). Mais les mises à mort restent pluôt jouissives que ce soit l'avion au début (scène bien flippante), la salle de bains horrible (avec le lent jeu sur les accidents possibles et le détail des yeux qui s'injectent de sang), la prof sur un volet plus comique etc... Ca passe relativement bien et Devon Sawa est excellent, bizarre qu'il ait pas confirmé par la suite, il avait l'étoffe d'un Tobey Maguire. Je n'ai vu aucune suite, je vais peut-être tenter le deux mais ça s'arrêtera là.

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CroqAnimement votre

Il a des visions sur chaque mort sauf une. L'avion, le papier "Tod" pour Tod, le reflet du bus pour Terry, les braises pour la prof, la ceinture déchirée pour Carter, il n'en a pas pour Billy mais parce qu'elle arrive dans la foulée, pour Clear il voit des éclairs...

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Monsieur est un vrai fan à ce que je vois. Oui en effet mais c'est un peu léger par rapport à la première scène où il voit tout se dérouler en intégralité.

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CroqAnimement votre

Il est fantastique dans SLC Punk, je ne comprends pas non plus sa disparition des écrans.

je me suis fait contaminer aussi, d'autant que c'était hier l'anniversaire des 25 ans.

je n'avais pas lu ce que disait muller à propos d'x-files, mais c'était impressionnant : c'est un épisode, concrètement, juste raconté d'une autre perspective. mais sinon je pouvais écrire l'épisode en voyant le film, avec mulder et scully qui se rapprochent de devon sawa et essayent de le faire parler, tout. et en même temps un concept aussi génial dans un épisode random de moitié de saison ça aurait vraiment été de la confiture aux cochons. du coup c'est assez passionnant, comment une idée peut avoir plusieurs foyers, mais si on trouve le bon ça peut se transformer en poule aux oeufs d'or.

et, déjà, en super film, parce que c'est fun, efficace, impressionnant parfois, mais vous avez tout dit.

ce qui est marrant c'est que ça a pris 4000 ans dans la gueule. ça a encore un peu une identité 90s, mais plus vraiment, sans que l'identité des 00s (et des deux décennies suivantes, donc...) n'ait été trouvée. du coup c'est dans un entre deux stylistique qui a vraiment pris cher. je n'ai bizarrement pas beaucoup d'affection pour ce moment là - d'autant que quitte à prendre un acteur de dawson c'est celui que je n'aime pas trop, pareil pour sean william machin.

mais enfin c'est assez super quand même, c'est bête qu'ils n'aient pas organisé des projections cinéma pour l'anniversaire.

J'ai essayé de générer l'image dans Grok mais il a pas voulu me créer Devon Sawa.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste