Forum de FilmDeCulte

Pour Elle : 2/6
A bout portant : 3/6

J'avais lu sur Twitter quelques messages enthousiastes sur le film, sur ses scènes d'action et je me disais qu'enfin Cavayé avait peut-être réussi à dépasser le statut du film d'action franchouillard ringard et pauvre. Et rapidement je me suis rendu compte que c'était pas le cas du tout. Mais alors du tout.

Déjà le scénario c'est absolument n'importe quoi. Entre un trauma artificiel du personnage Lindon et un pitch ridicule on est vraiment dans le fond du caniveau. Pas étonnant du coup quand tu vois que l'idée originale vient d'Olivier Marchal. Les chats ne font pas des chiens. Non mais le pitch c'est que le fils d'un flic aperçoit par hasard en allant aux toilettes un meurtre perpétré (sans qu'on sache pourquoi d'ailleurs) par des genres d'ukrainiens méchants et très violents. Du coup les méchants veulent tuer l'enfant qui est témoin (mais qui est incapable de reconnaître les méchants et de comprendre leur langue donc il ne présente strictement aucun danger). Alors Vince et Gillou décident d'aller eux-mêmes se faire les méchants slovaques (ou russes peu importe).

Je veux bien qu'on écrive des scénars prétextes dans des films d'action, j'ai aucun problème avec ça (j'adore The Raid) mais il faut que derrière ça assure, que ça déchire du point de vue du spectacle ou de l'intensité de l'action. Alors ici Cavayé a une seule solution pour faire illusion : le rythme. En effet le film s'apparente à une espèce de course-poursuite continue sans vraiment de temps mort. D'ailleurs quand la fin arrive j'étais surpris que ce soit déjà fini tellement ça m'avait paru court. MAis cette agitation permanente n'en fait pas pour autant un film d'action réussi. Les scènes d'action restent quand même super cheaps, les fusillades sont super molles, super mal montées, les combats à mains nues sont sans intérêt. L'exemple le plus frappant est la scène de la boîte qui tente (un peu) d'évoquer le Mann de Collateral. Sauf que c'est des mecs qui se tirent dessus pendant dix minutes sans aucune intensité, sans aucune tension presque. Reste la scène du train à la fin où le décor particulier apporte un peu d'originalité.

Puis vient

J'ai eu sincèrement honte pour eux.

Et il y a toujours cette impression de ringardise, de beauferie qui règne. Tout fait faux, on ne croit à rien. Les personnages n'ont aucune personnalité. Les acteurs non plus d'ailleurs. C'est d'ailleurs assez effarant de voir à quel point Gilles Lellouche ne joue pas, t'as l'impression que le mec fait zéro effort, qu'il passe en coup de vent sur le plateau. Lindon s'en sort un peu mieux mais c'est pas glorieux non plus. Bref au final je retiens vraiment pas grand chose, je trouve ça globalement très mauvais mais en même temps il y a une forme d'humilité dans la réal de Cavayé (aka le réal avec le moins de style du cinéma français, à ce niveau là d'absence pure et simple d'idées de mise en scène c'est quand même effrayant) qui fait que j'ai du mal à détester totalement.

1-2/6

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CroqAnimement votre

Nadine Labaki est bien

Est-ce que là aussi on va avoir droit à toutes ses photos lors des avant-premières ? A la plage ? Au resto ?

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

non

On commence à la sentir ta formule, Fredo...

Seulement avoir à recours à des flashbacks de caractérisation vulgos à la forme PROHIBÉE en 2014 ne suffit pas à insuffler un peu d'humanité dans ce scénario qui ne sert que de prétexte à ce qui se voudrait un film d'action non-stop haletant mais s'avère être juste 3 scènes d'action interminables collées l'une derrière l'autre.

Une course-poursuite tristement répétitive (le gamin passe par un endroit, son poursuivant perd sa trace, puis devine par où il est passé, Lindon arrive derrière, fait la même chose, Lellouche arrière derrière, fait la même chose), un gunfight des années 80 (géographie et chorégraphie zéro dans une séquence pour laquelle Cavayé dit s'être inspiré de Collateral et...Un tueur pour cible, je vous laisse deviner de quel film la sienne se rapproche le plus), ce serait pas un problème si la réa n'était pas aussi fonctionnelle.

Entre la mise en scène pas inventive pour un sou et ce scénario bardé de raccourcis faciles (le personnage de la pute quoi, c'est pas Mea Culpa qu'il fallait l'appeler le film, c'est Deus Ex Machina), je sauve pas grand chose à part le climax...toutefois gâché par un twist non seulement ridicule et inutile MAIS SURTOUT qui annihile le peu d'arc que l'écriture offrait au protagoniste

J'arrive pas à comprendre l'indulgence de certains avis que j'ai vu passer.

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J'en peux plus de ces films en bois... esthétique sans âme, dialogues livides, arcs scénaristiques foutage de gueule.
Les films de Cavayé, c'est de pire en pire. Il veut faire de beaux films d'action, mais il invente le film d'agitation. C'est vide, c'est creux, c'est lourd.

Y a une assez belle gestion des décors pourtant, et quelques plans concepts sympathiques, voire deux trois idées visuelles (le headshot entre les sièges du train, les bulles de poison dans l'intraveineuse). Mais le reste, c'est la mort.

Flashbacks, traumas, compèt de judo du fiston que papa a loupé, femmes inutiles, méchants de l'Est... sa race les clichés.

1/6

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I think we're gonna need a helmet.

Lol

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Plutôt une bonne petite surprise pour moi... On est certe dans le n'importe quoi scénaristique total, mais la posture très morale en arrière plan (assez rigide: absolument tout personnage est puni in fine pour la moindre de ses fautes) suffit quand même à tenir ce petit film d'action bien ramassé et pas dégueulasse: j'ai passé un bon petit moment malgré les clichés à la pelle... Il y a aussi une posture humaniste assez chaleureuse qui me semble encore différente des horizons très droitiers d'un Marchal.

Avec ça, Cavayé aurait infiniment gagné à creuser la relation entre ses deux héros, , mais il faut bien avouer que Gilles Lelouch est un véritable drame en soit pour le cinéma français (d'ailleurs je ne sais toujours pas sur la base de quel succès de départ ce gars a eu droit à autant de rôles, à part qu'il soit le pote de plein de gens?...) Cavayé a parfois l'air de croire que des images souvenirs à base de scènes de plages viriles caricatures de Mann suffisent, mais ici on ne ressent vraiment de l'empathie que dans le rapport de Lindon à sa famille.

C'est dommage que le film soit souvent salopé par ce scénario et la mise en scène des flash-back, car franchement dés ce plan sur la BMW dans le parking, je trouve qu'on sait clairement qu'on ne sera pas chez un sous-fiffre de Besson, et au niveau du genre le film fait toujours plaisir par rapport aux Transporteurs et autres Taken. Les grosses scènes comme le gunfight dans la boite (et surtout la fuite qui en découle) et le final dans le train ne révolutionnent certes rien mais font quand même plaisir à voir dans le marasme héxagonal, voir même du genre à l'international récemment...

les plateformes commencent à changer ça, mais dans l’absolu en france on n’a pas vraiment la culture du basique et mauvais film d’action bas du front – ce qui n’empêche pas, de temps à autre, d’être tout à fait plaisant. il y a donc une forme de dissonance cognitive devant ce film gaumont à 15 millions d’euros, avec 2 a list françaises, par un réalisateur b-list et qui est fondamentalement un dtv tourné en europe de l’est avec un montage financier audacieux mélangeant le blanchiment d’argent et des tax credits douteux, avec casper van dien et réalisé par un random ex-éleveur de chiens dangereux devenu acteur porno devenu cascadeur devenu réalisateur.
 
ça m’a donc été assez laborieux de déterminer vraiment ce que je regardais, sur quel critère juger, tout ça. je m’attendais plus à un thriller, ce que le film encourage au début – et l’aspect ouvertement trash et putassier de la mise en image de ce scénario surjouant les mini-suspenses artificiels me faisait penser que ça allait vraiment être très mauvais. puis ça devient un film d’action et c’est là que ça se complique.
est-ce que c’est une idée rigolote cette version action du client ? ou est ce que le ridicule absolu du plan des méchants (qui consiste donc à canarder des centres villes, des commissariats, des trains en plein jour et sous l’œil des caméras de surveillance afin d’éliminer un enfant de 10 ans qui a vu de loin pendant 30 secondes un assassinat et ce parce que « il ne faut prendre aucun risque ») l’emporte ?
 
cette question emporte tout – la fusillade dans la boite de nuit puis dans l’entrepôt n’est pas inefficace mais enfin passer 10 minutes de ce « morceau de bravoure » sur un truc qui n’a absolument et rigoureusement aucune sorte de sens ou de logique (une pute dit « c’est un flic ! » et ils commencent donc à canarder au hasard ce lieu filmé dans tous les sens avec 500 personnes à l’intérieur ?!). même chose pour la séquence du train, où c’est rigolo de le voir vraiment jouer à l’actionner américain pur et dur sauf que c’est d’une absurdité totale et infinie. vincent lindon est assez marrant en liam neeson / denzel washington de l’acteur sérieux quinqua qui défouraille, mais sa backstory est tellement ridicule, absurde, tirée par les cheveux, random, posée là, que c’est difficile de vraiment s’attacher à la figure.
 
du coup ça donne un peu l’impression d’un rendez-vous manqué. olivier marchal s’est vraiment méga foutu de leur gueule en leur refilant cette histoire nullissime, où chaque scène et chaque ligne du scénario est contrainte par le ridicule du postulat et de chaque péripétie. et en meme temps, la même démarche artistique, avec le même cast, les mêmes morceaux d’action, tout, en netflix original nul au milieu d’autres netflix originals nuls ça paraitrait moins nul et ça ferait environ 70 millions de vues en une semaine (au lieu de 500k à l’époque et la fin des aventures de cavayé dans le ‘genre’).

T'as regardé ça dans l'avion ou quoi ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

oui ! mais je voulais le voir après avoir vu pour elle il y a 3 semaines.