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L’infidélité masculine et ses nombreuses variations, vues par 7 réalisateurs.

Bon sans doute parce que je me suis fait spoilé pas mal de trucs dans les mauvaises critiques parues et également parce que j'ai vu ça dans une salle qui avait l'air complètement vendue à Dujardin, mais je trouve que tout passe à peu près avec une certaine indulgence, il y a pas vraiment de grosse réussite, ni de tunnel de foirade, ça se laisse voir comme une sorte de pastille télé.
Les sketchs comiques, qui viennent curieusement d'un cinéaste d'action (le prologue de Cavayé, qui posent bien le duo en queutards) et d'un clippeur sortant d'un film d'horreur (les interludes de Courtès qui ont servi de teasers en salles, et dont on retrouve les personnages dans une scène d'infidèles anonymes domptés par une Kiberlain visiblement heureuse de son contre-emploi), sont efficaces même si les personnages sont joués avec un cabotinage de compétition qui rappelle les nanars des seventies.
Ce qui est marrant, c'est que les infidèles soit vendu comme une comédie, alors que passé le début à punchlines souvent croustillantes, le film s'évade dans de la comédie dramatique assez moyenne, qui désarçonne le public... Il se gausse encore sur le Jean-Claude Duss movie d'Hazanavicius, commence à se poser des questions sur le Lolita de Lartigau et comprend que ce ne sera pas la poilade quand arrive la soirée déballage chez Bercot. Les trois ont en commun de se rattraper à la famille, les n'enfants, tout ça, et du coup le temps paraît un peu plus long, on sent que la foule réclame un peu plus de beaufferie décomplexée loin de ce moralisme un peu réac qui serait censé être envoyé boulé par une des dernières scènes du dernier sketch qui a déjà bien fuité dans la presse genre ouf heureusement que l'académie n'a pas vu ça... Gentillet, pas détestable pour autant.
3/6

Ben moi pour le coup je crois que j'ai détesté.
Déjà effectivement le film est un drôle d'objet. Pas une franche comédie ou pas seulement il veut se faire le portrait sensible de l'homme du XXIème Siècle et de sa solitude et son insécurité face aux femmes. Dujardin et Lellouche jouent des CSP++ qui baisent à tout va et décident partir à Las Vegas sur un coup de tête pour aller niquer la terre entière. Mais l'ensemble est trop hétérogène, pas assez cohérent, pas assez construit peut-être. Le fameux épisode Dujardin/Lamy qui pour le coup est un vrai drame et à ce titre totalement dispensable en plus d'être franchement chiant avec ses enfonçages de portes ouvertes sur l'infidélité. Le reste est très moyen également, ce qui m'a surpris c'est cette constante prise de position du côté des mecs. Quand Lellouche, un dentiste qui roule en Audi Q7, se fait lourder par sa lolita de 20 ans, c'est sa mélancolie et sa tristesse qui sont évoquées, quand le mec infidèle se fait lourder par sa femme alors qu'il se tape des putes à Vegas on est de son côté, le pauvre. Malgré ses tours de passe passe et sa volonté d'être un peu ironique le film reste quand même bien misogyne dans sa vision exclusivement masculine. Et si c'est pour finir sur trois clichés bidons sur l'homosexualité en forme de second degré c'est totalement loupé. On sent pourtant dans la première scène une écriture à la Blier, gentiment absurde, rentre dedans, un peu provoc (on parle avec son pote en baisant des inconnues), il y a(vait) un vrai talent d'écriture chez Blier, une vraie nuance même dans le côté hardcore misogyne (Calmos) et pareil quand il s'agissait d'évoquer l'homosexualité, il n'y avait aucun complexe par rapport à ça, alors que là c'est vraiment traité comme une connerie comique.

Je me suis senti totalement étranger à tout ça. Reste quelques bon moments de comédie notamment le premier sketch (celui d'Hazanavicius) où en allant vers le pathétique les auteurs finissent par caresser quelque chose du doigt (et seul segment où Dujardin est vraiment bon, le voir tenter de raconter une blague ratée est vraiment drôle). Mais quoi qu'il en soit, l'ensemble me paraît raté et pour tout dire un peu anachronique.

1/6

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CroqAnimement votre

Devant le générique de fin, j'ai halluciné de voir à quel point je m'étais planté dans mes pronostics du "qui a réalisé quoi?".
Je pensais que le prologue était de Lellouche, pour son montage un peu pub. J'ai pensé à lui aussi pour les interludes "gag".
Je pensais que Dujardin avait réalisé le segment avec Lamy, pour le naturel, que Bercot était l'auteur du segment avec le séminaire à l'hôtel, pour l'aspect "lose", que Cavayé était responsable du segment "Lolita" parce que Lellouche + drama...

Et il n'en est rien.
Ca en dit long sur le côté plutôt anonyme de la forme de certains segments (Cavayé, Lartigau et Lellouche sont pas vraiment discernables niveau réa) et pourtant, ça ne crée pas une quelconque homogénéité (qui n'est pas non plus nécessaire). Non, c'est juste un manque d'identité. Je trouve La Quatrième dimension loin d'être réussi (je considère le segment de mon réal fétiche comme le pire des quatre, c'est dire) mais les segments portent plutôt la marque de leurs auteurs.

Après, de toute façon, je trouve ce genre d'exercice généralement pas très pertinent. Pour ce qui est du projet donc, j'applaudis l'effort et j'avoue ma surprise comme les autres sur le ton de l'ensemble, peu comique finalement, surtout que ce sont les segments les plus "dramatiques" qui sont les plus intéressants et concluants à mes yeux.
Détaillons.

LE PROLOGUE (Fred Cavayé) - 3/6
Lellouche & Dujardin ont une super alchimie qu'il faut exploiter mais pas dans une comédie. Je les veux dans un buddy movie. Cette entrée en matière tient principalement sur leur camaraderie (avec aussi une bonne petite intervention de Géraldine Nakache) mais ça reste assez pauvre en gags même si j'aime bien le coup de la discussion durant la baise.
Ca fait plaisir sinon de voir Dujardin dans un rôle qui n'est pas un pastiche après toutes ces années (Brice de Nice, Lucky Luke, OSS 117, The Artist) et ne rien perdre de son charisme et de son charme dans un registre plus naturel. Y avait déjà de ça dans ses quelques scènes de Les Petits mouchoirs et je le trouve franchement plus intéressant comme acteur dans ce genre de rôle.

BERNARD - 4/6
THIBAUT - 1/6
SIMON - 3/6
LES INFIDÈLES ANONYMES - 2/6 (Alexandre Courtès)
Bon alors déjà c'est qui lui? D'où tu sors? D'où tu viens? Je sais pas s'il vient de la pub mais ses interludes, qui ont un peu cette forme publicitaire, fonctionnent plus ou moins selon que la chute est bonne (celle avec Lellouche marche grâce à la surprise, celle avec Canet est ridicule, celle avec Payet mouaif) mais il est visiblement incapable de mettre en scène une narration un tant soit peu plus soutenue, comme en témoigne son segment qu'il est obligé de hacher en épisodes pour essayer de le faire marcher. En vain. On tombe dans de la caricature pas franchement originale ni vraiment drôle même si les acteurs cabotinent bien. C'est triste quand on voit que c'est ce qui assure le gros du quota "comédie" du film.

LE SEMINAIRE (Michel Hazanavicius) - 4/6
Je sais plus si c'est ça le titre du segment. Je dois avouer être assez agréablement surpris de retrouver Hazanavicius dans cette approche qui n'a plus rien à voir avec le pastiche de ses précédents films et m'a davantage fait penser à The Office pour le portrait de son protagoniste pathétique, tristement réel dans son comportement, avec juste ce qu'il faut de "faux" (le monosourcil) pour souligner le truc. Après, ça dure mille fois trop longtemps et c'est trop poussif mais j'ai apprécié qu'on suive un mec qui essaie et non qui réussit. Et c'est un des seuls segments à avoir un début, un milieu et une fin. Et une fin pas moralisatrice qui plus est.

LOLITA (Eric Lartigau) - 1/6
Amas de clichés franchement inintéressants et fin moralisatrice à deux balles.

LA QUESTION (Emmanuelle Bercot) - 4/6
Le meilleur segment, à mes yeux. Où encore une fois on est pas dans le fait de tromper mais dans quelque chose d'annexe, en l'occurrence une discussion sur l'infidélité, et même s'il ne s'agissait pas d'un vrai couple (qui n'a jamais été aussi bon qu'ici), j'aurai tout de même trouvé ça pertinent parce que mature et naturel même si pas follement original (c'est un peu la scène du pétard d'Eyes Wide Shut en light). Et c'est un des seuls segments à avoir un début, un milieu et une fin. Et une fin pas moralisatrice qui plus est.

LAS VEGAS (Gilles Lellouche, Jean Dujardin) - 2/6
Jean Dujardin? Vraiment? Soit. On retrouve le tandem du prologue pour cette conclusion qui n'a plus rien à raconter et qui pour essayer de ne pas se vautrer définitivement dans la morale à papa opte pour un twist attendu et risible qui sonne évidemment faux. C'est ça ne pas savoir comment finir son film.

La moyenne : 2.7/6
Allez, j'arrondis à 3.

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lol

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I think we're gonna need a helmet.

Bah j'étais curieux, vous m'avez refroidit. Est-ce que ça fait très "film français" (dans les dialogues, le jeu), ou ça propose un truc différent mais inabouti quand même ?

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Formellement, c'est soigné pour une "comédie" (photo de Guillaume Schiffman, chef op attitré d'Hazanavicius). Le jeu, ça va. Les dialogues, oui c'est français mais c'est quand même au-dessus des Cyprien et compagnie.

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Ouais bon Cyprien quand même... je parlais en général, j'ai beaucoup de mal avec les dialogues des films Français, les phrases et le jeu surlignés. Ca me crispe automatiquement.

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DUjardin à Kounen: "Jan, si on met ton sketch, on va perdre 40% des entrées en deuxième semaine."

Kounen qui raconte comment il s est fait lourder du montage final, photos de son court à l'appui, dans le dernier Tech. Et visiblement il est pas prêt de vouloir enchaîner avec 99 roubles.

Absence de couilles (cela dit, le film est long déjà).

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Oui bah en l'état c'est 49% qu'ils ont perdus...

Owned.

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Me suis globalement bien marré aux répliques, bien servies.
Beaucoup de facilités et de clichés, mais pour le format sketchs, l'essentiel est de balancer la purée.
On lorgne souvent vers Les Valseuses sans l'ambition ni la réussite, mais je suis client.

4/6 gentillet

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I think we're gonna need a helmet.

Passé sur M6 hier soir, vu des bouts. Je savais absolument pas que c'était un film à sketchs, avec des réals différents, ça doit être le film le plus mal vendu que j'ai vu depuis longtemps. Je comprends mieux mon impression de trucs très bons et d'autre très nuls. Je suis pas allé jusqu'au bout en tout cas.