Forum de FilmDeCulte

Apprenant qu'il est atteint d'un cancer incurable, Jake Foley invite ses amis d'enfance pour une partie de poker afin de jouer cartes sur table. (oui le jeu de mots dans le synopsis est de moi)

Et oui, il en a réalisé un deuxième!

Visiblement, il a récupéré le projet des mains de Gary Fleder, faiseur responsable de quelques thrillers sympas des années 90-00 aujourd'hui disparu, mais il s'est bien plus impliqué dans celui-ci, réécrivant complètement le scénario original. Et ça se sent dans l'exposition longuette qui voit son personnage aller inutilement dans une retraite pour parler avec un shaman, témoignant de cette affection pour la spiritualité qui traversait déjà son précédent long en tant que réalisateur (mais également certains de ses meilleurs films comme Gladiator ou Noé).

Avant ça, l'introduction située durant l'enfance semble tout aussi relativement superflue même si elle se fait attachante et la suite présente une certaine sensibilité dans la mise en scène qui manquait à son précédent opus donc j'étais tout de même un peu plus impliqué et quand arrive ce qui semble être le postulat du film - il va droguer ses amis avec un sérum de vérité pour que cette partie de poker soit l'occasion d'obtenir avant de mourir un peu d'honnêteté de chacun - j'ai trouvé ça très prometteur, c'est un vrai concept de huis-clos tendu jouant sur la psychologie des personnages où des vieux amis forcément un pey hypocrites ne pourront plus bluffer. Il les invite dans son manoir en leur filant une bagnole de luxe à chacun et en les poussant à faire la course et tu te dis que le film va creuser une veine ludique.

Sauf que la partie de poker est réglée en une séquence montage à base de gens qui rient et qui suent, qu'elle est interrompue lorsqu'arrive le dernier ami et qu'immédiatement après, il leur fait croire qu'il les a empoisonné et leur dit qu'avec le système de surveillance qu'il a créé et qui l'a rendu riche il y a de ça des années, il sait déjà tout de ce que cachent ses amis. Et ceux-ci avouent, enfin ils confirment, instantanément.

WTF?

Quel était l'intérêt du sérum? Tu fais un film qui s'appelle Poker Face et tu mets 45 minutes à poser les rails d'un film qui devrait jouir d'une écriture retorse et maligne pour balancer la sauce bêtement comme ça? Que vas-tu faire des 40 minutes restantes?

Et bah il fait un vieux home invasion de merde, l'un des amis, endetté, ayant révélé à son frère criminel la présence de toiles de valeurs chez son hôte et ceux-ci viennent les voler.
Est-ce que la manière de les vaincre est maligne? Il y a un vague bluff (get it?) avec un flingue à une seule balle et un antidote qui est en réalité un poison mais on est au niveau école primaire de la malice.

Et après, il lègue 50 millions à chacun. Fin.

Désolé pour la critique qui se contente de résumer le film mais c'est assez sidérant de voir un film passer à ce point à côté de son potentiel, et même de son sujet (!) avec ce virage à mi-film dans un autre registre.
On sent que Russell avait des choses à dire sur la mortalité, l'amitié, l'honnêteté et ce qu'on laisse derrière soi, mais là c'est même pas que c'est pas cuit, c'est carrément que les ingrédients n'ont rien à voir les uns avec les autres. Inévitablement, la mayonnaise ne prend pas.

Et il a beau être en lead, il n'a pas grand chose à jouer passer le premier acte où il fait néanmoins très bien le mec qui intériorise un nouveau paradigme avec ses beaux yeux bleus de chien battu.

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Tu te fais pas un peu du mal avec ces rétros par acteur ?

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

C'est le martyr du complétiste.

Les réalisateurs ne sont pas à l'abri non plus (mais là c'est vrai que c'est particulièrement triste).

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Je vais souffrir avec Armor...

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

J'ai vu la bande-annonce ouais.

Là aussi, bon concept qui semble abandonné en route.

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