Forum de FilmDeCulte

Sans nouvelles de son mari depuis des années, Prabha, infirmière à Mumbai, s'interdit toute vie sentimentale. De son côté, Anu, sa jeune colocataire, fréquente en cachette un jeune homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer.

Lorsque les lumières se sont rallumées, une des vieilles derrière moi (moyenne d'âge dans la salle: 114 ans) a dit à son amie sur un ton amusé "J'aime bien les films où il ne se passe rien, mais là il se passait vraiment rien !". Et cette remarque semblait confirmer mon ressenti biaisé par le fait que j'ai ÉCRASÉ COMME UN BATARD pendant tout le milieu.

Le début m'a plu avec son chorus de voix de Mumbai, avant de rentrer dans le quotidien des héroïnes, parfois rendu amusant par le jeu sur les SMS et la ritournelle mono-thème dans la zik. Ensuite le milieu je sais pas j'ai dormi. Et le troisième acte par contre a quelque chose de séduisant par son décrochage rural mais surtout son glissement vers un fantastique à la Apichatpong Weerasethakul pas désagréable. Et même touchant par moment: les étreintes dans la forêt, le mystérieux homme sur la plage...

Le film est mignon et ténu mais ça n'a pas été le choc promis par les cannois.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Une belle ouverture de topic ma foi.

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Pas compris l'expression écrasé comme un bâtard.

Sinon il ne m'en reste pas grand chose depuis Cannes, surtout un peu comme tout le monde j'ai l'impression la dernière partie, qui sort un peu le film de sa torpeur et plonge plus directement dans la fantasmagorie.

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CroqAnimement votre

Il a dormi (comme d’habitude).

Ici Paris, pas la province.


T’inquiète, ils ont donné la Palme au film qui la méritait.


Qui-Gon Jinn a tranché : dormir au cinéma, c’est mieux que la vie.

C'est effectivement mignon mais trop de délicatesse tue la délicatesse et en résulte un film étrangement un peu désincarné qui ne nous brusque jamais et s'oublie assez vite. OK, c'était un petit Cannes mais donner le grand prix à ce film qui ne décolle vraiment jamais.