Forum de FilmDeCulte

Lilith, une chasseuse de primes au passé trouble, revient à contrecœur sur sa planète natale, Pandore, la planète la plus chaotique de la galaxie… Sa mission est de retrouver la fille disparue d'Atlas, l’homme le plus puissant (et le plus méprisable) de l’univers. Pour y arriver Lilith va devoir former une alliance inattendue avec une joyeuse équipe de marginaux : Roland, un mercenaire chevronné ; Tiny Tina, une pré-ado avec un gros penchant pour la démolition ; Krieg, le protecteur musclé de Tina ; Tannis , une scientifique fantasque ; et Claptrap, un robot très bavard. Ensemble, ces héros improbables vont devoir affronter les pires espèces extraterrestres et de dangereux bandits pour découvrir les secrets les plus explosifs de Pandore. Basé sur l'une des franchises de jeux vidéo les plus vendues de tous les temps, bienvenue à BORDERLANDS !

Je suis la carrière d'Eli Roth depuis son tout premier film et, malgré un enchaînement de ratages, mon complétisme m'a poussé à voir ce film pourtant laminé par la critique et le public (aux States, en plus d'être le plus gros flop de l'année, son Cinemascore - sondage à la sortie de la salle que je crois n'avoir jamais vu descendre en dessous de B- - est de D+ ). Et je ne vais pas m'imposer comme exception : c'est bien nul.

Mais vraiment nul dans le sens vide, néant. C'est presque pire que mauvais ou catastrophique.

Les quelques VFX vraiment pas jojos (des incrustations torchées, des doublures numériques d'un autre temps) ramènent le film à ce qu'il est dans le fond : la version Asylum des Gardiens de la galaxie.

Alors oui, ce n'est pas un simple ersatz mais l'adaptation d'un jeu vidéo antérieur au film de James Gunn, néanmoins c'est clairement la recette recherchée, quitte à réduire le matériau de base (auquel je n'ai jamais joué mais qui me paraissait tout de même plus loufoque et violent, ce que des gens m'ont confirmé) à un blockbuster complètement générique avec des personnages que je rechignerais à qualifier même charitablement de "limité à leurs archétypes" tant ils sont inexistants pour la plupart. La carrière récente à contre-emploi de Kevin Hart demeure inexplicable, Jack Black double un robot qui se veut une version insolente de droïde Star Wars mais s'avère surtout aussi relou que Jar Jar, y a un grand baraqué qui joue un grand baraqué et dit genre 5 mots... Ariana Greenblatt est mimi en ado casse-couilles et Cate Blanchett tire son épingle du jeu grâce à son boto...à sa classe naturelle mais ce sont les deux seuls véritables protagonistes avec un minimum d'arc (cliché et prévisible, évidemment), les autres humains n'ayant globalement rien à jouer.

Le script est passé entre les mains d'une dizaine de scénariste dont Craig Mazin (célèbre pour une carrière de comédies innommables avant le doublé Chernobyl/The Last of Us) qui a finalement préféré que son nom soit retiré du générique et Roth n'a pas pu tourner les reshoots qui furent supervisés par Tim Miller aka l'équivalent cinématographique d'une paire de Stan Smith. Le film finit pue la tentative foirée de sauver les meubles, dans son charcutage constant (outre l'absence d'un quantum de développement des personnages, ça ne respire jamais, ça ne laisse jamais monter la tension deux secondes, l'action est soit illisible soit ininspirée, y a même pas un bête money shot un peu facile de ci de là), dans son recours visible à la post-synchro ou ses personnages qui sont fréquemment séparés (qui dit reshoots dit acteurs pas dispos en même temps).

Le film est tout juste fonctionnel et on aurait pu s'accommoder de cette énième histoire de prophétie frelatée et de quête de McGuffin random si l'univers était exploité, si le spectacle était fun, dans l'action ou l'humour (ou mieux, les deux mélangés, vu que c'est censé être l'ADN du jeu), mais le film pose des choses qu'il n'utilise ensuite jamais (la planète envahie par les corporations, les "Sadiques" finalement une armée anonyme comme...l'armée anonyme du méchant), réfute ses origines sanglantes (plusieurs plans de membres tranchés ont été coupés une deuxième fois au montage pour viser le PG-13). Loin de moi l'idée d'ériger Deadpool en modèle mais c'est plutôt de ce côté-là qu'il aurait fallu lorgner plutôt que d'espérer fédérer le plus large public des Marvel. Les films de Gunn parvient à conjuguer dérision et coeur mais ce film n'a pas les épaules.

À vrai dire, je ne sais même pas s'il en a l'envie.
En tout cas, c'est la confirmation après le plus bidon encore Death Wish et l'inintéressant La Prophétie de l'Horloge que Roth doit rester dans sa zone de confort (le soubresaut Thanksgiving). D'ailleurs, la seule (nano-)scène où la mise en scène est vaguement efficace est une séquence d'horreur. J'imagine que le cinéaste, qui n'assure pas vraiment la promo du film, se retrouvait davantage dans l'esprit edgy et gore que le studio a préféré gommer, mais de manière générale, le film ne transpire pas une quelconque ambition à part l'exploitation d'une intellectual property à des fins cupides. Il y a des films ratés qui le sont parce qu'ils visaient quelque chose et manquent leur cible, Borderlands lui est juste là. Raté parce qu'il ne vise rien. Une régurgitation mal fichue de tropes. Un film Grok.

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Le mix Gardiens de la galaxie/Suicide Squad + blockbuster tourné en 2021 qui ne sort que maintenant = no way

Respect éternel à Freak pour s'etre coltiné cette merde.

Notre Christ, descendu dans les flammes de l'enfer pour nous empêcher d'y aller nous-même.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Vous êtes la main de Mel Gibson.

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C'est plus proche du navet 1 er suicide squad que des Gardiens de la galaxie. Y a rien qui va. L'humour est foireux. L'action aussi. Y a pas de scénario. Acteurs et actrices en roue libre.Le film est court et paraît durer 3 plombes.

Comment savoir qu’un film est dispo en téléchargement.

je vais pas tarder non plus.

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Que lire cet été ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Si c'est pas pour ton fils, je vois pas pourquoi?

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C'est pour mon fils

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Du coup t'as maté Aftershock, qu'il a scénarisé et dans lequel il joue ? Vu récemment, plutôt marrant, même si le potentiel n'est pas tout à fait exploité comme d'hab.

J'hésite depuis toujours.

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Faux complétiste va.

J'ai mes règles qui m'arrangent (assez logiques en vrai) : je mate avant tout les longs métrages ciné qu'ils ont réalisés.

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