Forum de FilmDeCulte

Faire un spin-off à partir d'un personnage secondaire qui vole la vedette aux autres est toujours risqué car c'est précisément l'usage à petites doses dudit personnage qui en fait son efficacité. Toutefois, étant donné qu'il s'agit cette fois d'un personnage avec près de 80 ans d'histoire, l'exercice bénéficie d'un matériau de base important. Mais justement la question subsiste : en cette ère de reboots à tout-va, qu'y a-t-il encore à raconter sur un personnage qui a déjà connu pas moins de NEUF films (sans compter les serials d'antan)?

En appliquant la même recette que son prédécesseur, l'excellent La Grande aventure LEGO, à savoir un cocktail de méta et de crossmédia, LEGO Batman peut se permettre d'exploiter tout le canon de la licence, du comic book original aux adaptations cinématographiques les plus récentes, et créer une fois de plus un objet pop art qui pourrait presque se targuer d'être le film-somme sur le personnage. Ou du moins sur son image à travers les âges.

Ce coup-ci, il n'est plus juste question de parodier les incarnations les plus récentes de Batman - celui, très sérieux, de Nolan et évidemment Snyder mais, peut-être encore plus spécifiquement ici, celui d'All Star Batman & Robin de Frank Miller et son "I'm the Goddamn Batman" maltraitant son fidèle sidekick - mais de traiter, et ce, moins légèrement, de la plus grande peur de Batman. Non, pas les chauve-souris, mais la perte d'un être cher.

Ainsi, allant jusqu'à épouser parfois les codes de la romcom, le film met-il à nu les différentes relations que le célèbre justicier entretient avec sa riche galerie de personnages secondaires, qu'il s'agisse d'alliés, comme son majordome (et père spirituel) Alfred et son acolyte Robin, ou d'ennemis, comme le Joker, le yang au yin de Batman, le confrontant à son besoin de solitude et à son attitude de connard devenus caricaturaux à travers le temps.
Ce faisant, le film opère un retour à certaines notions désuètes de la bande-dessinée, comme la "Bat-Family" des '50s (bon, ils ont pas été jusqu'à rameuter Ace le Bat-Chien), comme si pour guérir le protagoniste, il fallait guérir la licence. Méta jusqu'au bout.

Si le film est exhaustif dans sa déconstruction du personnage et de ses diverses interprétations, il n'est pas subversif comme celui de Lord & Miller, ce qui n'est pas une faute tant cela s'imposait pas, mais je l'ai également trouvé tout de même moins inventif et surprenant. Fort heureusement, il en retrouve toutefois l'énergie débordante et la beauté plastique (badum-chsss) ainsi que l'humour.

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Pendant les 15 premières minutes je me suis demandé ce que je foutais là. Entre les tentatives d'humour méta absolument nulles à chier (tout le début avec la voix qui te détaille les logos etc... au secours), l'hystérie pas maîtrisée proche de l'irregardable du montage (j'avais l'impression de saisir un plan sur deux tellement ça allait vite) et l'espèce de sensation que ça s'adresse pas au plus de dix ans j'ai pressenti la séance torture.
Heureusement peu à peu ça s'est détendu, c'est devenu plus mignon (Dick Grayson perso le plus réussi du film) et j'ai réussi à esquisser un ou deux sourires lors de la surprise mais sans que jamais ça ne me fasse sauter au plafond.

Après je continue de trouver ça vraiment joli, c'est (presque) toujours intéressant à regarder cette animation en Lego (la lave par exemple), c'est super coloré, il y a une patte indéniablement singulière pas désagréable. Mais dans mon cas ça n'a pas suffit. C'est quand même le néant niveau humour et je suis en sursaturation du "méta" de merde à base de références aux précédents films, ça fait vaguement sourire (le bref passage 60s - presque plus drôle que tout le film) mais c'est totalement vain, ça sert à rien du tout. J'aimerais tant qu'on revienne à du cinéma de divertissement premier degré sincère.

Je l'ai vu dans une salle assez remplie et putain les rires étaient super rares (le seul qui riait vraiment était évidemment un gamin). C'est pas horrible, c'est juste extrêmement basique, vaguement sympa et totalement inconséquent et dispensable. A voir dans un avion entre deux siestes.

3/6

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CroqAnimement votre

"Rattrapage" random après avoir vu les deux films Lego canal historique et le spin-off Ninjago. J'aime toujours autant le taf visuel et créatif qui va derrière, ça fourmille et c'est généreux. Mais bordel c'est un tel abrutissement sonore et visuel au bout d'un moment. Ton pauvre cerveau a même pas le temps d'enregistrer ce qu'il voit, tout est hyper, c'est usant.

Au début je me suis dit que j'allais détester le personnage en tant que protagoniste principal, mais finalement le scénario réussit à le rendre vaguement, très vaguement attachant, notamment par l'innocence un peu ringarde de ses potes (Alfred old school et l'innocent Dick).

Bon, pas méchant mais tellement abrutissant que c'est un peu dur à la longue.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Rendez-vous Joël Silver et son concept "une scène d'action toutes les huit minutes" (ou Laurel & Hardy et leur "un gag toutes les huit secondes"). Effectivement, ça ne respire jamais.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Phrase que tu peux copier coller sur 99% des films d'animation qui sortent.

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Netflix les gars, Netflix.

Pourquoi "d'animation" ?

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Hu Hu (c'est pas faux)

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