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MessagePosté: 11 Jan 2008, 10:22 
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Robot in Disguise
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Enfin vu... et c'est très bon. J'aurai vraiment du y aller au cinéma.

Ce qui m'a étonné par rapport à mes attentes, c'est que c'est vraiment un film de verbe, un film de mots... Toutes ces paroles, ces postures, ces échanges. Je trouve ça brillant.

Chépas, chez moi ça a vachement fonctionné, ça a vachement résonné, en plus d'être assez bluffant d'audace et de jusqu'au-boutisme.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 11 Jan 2008, 10:27 
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ah c'est dommage Qui gon. Imagine ça au ciné, c'était monstreux. J'ai peur de le voir en dvd sur ma télé de merde maintenant.

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MessagePosté: 11 Jan 2008, 10:30 
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Robot in Disguise
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Black Addiction, je vais te répondre le truc que je déteste entendre: "Franchement ça passe".

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 11 Jan 2008, 10:31 
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the black addiction a écrit:
ah c'est dommage Qui gon. Imagine ça au ciné, c'était monstreux.


Et imagine en présence de Willy Friedkin et de son acteur à Cannes! C'était la folie dans la salle.


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MessagePosté: 11 Jan 2008, 10:37 
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Noony a écrit:
the black addiction a écrit:
ah c'est dommage Qui gon. Imagine ça au ciné, c'était monstreux.


Et imagine en présence de Willy Friedkin et de son acteur à Cannes! C'était la folie dans la salle.


Ca c'est un coup bas. Très bas !!!

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MessagePosté: 11 Jan 2008, 10:41 
Noony a écrit:
Et imagine en présence de Willy Friedkin et de son acteur à Cannes! C'était la folie dans la salle.

Ah, les réactions dans la salle quand Michael Shannon s'arrache une dent ! :D


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MessagePosté: 11 Jan 2008, 10:44 
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MessagePosté: 11 Jan 2008, 10:46 
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Serial Modo
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MessagePosté: 19 Jan 2008, 13:23 
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La première partie a été un véritable ennui pour moi, mais cet ennui est nécessaire pour que le tout soit plausible.
La dernière demie heure est effectivement assez géniale, grâce surtout aux acteurs tout simplement bluffant.
Ca reste quand même trop innégal pour moi.
3/6

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On a frôlé la fissure anale...

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MessagePosté: 19 Fév 2008, 07:32 
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L'impertinent pertinent
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Avis avec spoilers

Blissfully a écrit:
je pense aussi au côté écrit des dialogues balancés comme des balles à un rythme énorme.


Voilà, je viens de découvrir et les 45 premières minutes sont pour moi excellement bien écrites. Ces dialogues, cette progression, ces deux personnages qui se découvrent, se font confiance, s'entrechoquent, mélangent leur psychose... C'est très très bon.

Ensuite je décroche, c'est décevant parce qu'il arrive au fond ce qui devait arriver, et c'est curieusement moins dense, moins puissant, même si plus électrique. Ces dernières 45 minutes, c'est un peu comme si dans Terminator, Kyle Reese entraînait Sarah Connor dans sa folie (sauf que dans Terminator l'invraisemblable est vrai, et qu'ici c'est faux). Finalement je trouve ça toujours plus audacieux que l'invraisemblable prenne corps dans la réalité, à la manière du Cameron, qui comme je l'ai déjà écrit dans la section appropriée, est un long cauchemar horrifique. Ici on décroche trop vite, on n'est plus dedans avec eux, malgré les efforts de Friedkin pour nous y plonger (l'ambiance sonore, la caméra tremblante). Alors heureusement, Friedkin ne génère aucun suspense sur les troubles de ses personnages, j'avais peur d'un final twist moisi.

En tous cas, film très intéressant.

4/6


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MessagePosté: 22 Sep 2008, 09:19 
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Inscription: 21 Sep 2008, 19:33
Messages: 1369
Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.


Ca commence doucement, voire banalement, un mec un peu mou et lent rencontre une paumée alcoolique, ça sent la séduction à plein nez mais on ne se doute pas une seconde que le film s'étendra là-dessus.
Ca traîne un peu. Harry Connick Jr fait un peu peur en bad guy allumé, il détourne l'attention du titre du film et de son réalisateur, on commence à se sentir dans l'Amérique profonde avec des losers alcoolo/violents de base qu'on va se traîner une pseudo-romance pendant 1h30, une leçon sur la difficulté d'être des parias, un message éculé sur la douleur quotidienne. On s'attache à ces freaks finalement touchants de solitude par habitude au genre. Ca baise, ça se dispute... il fait jour, il fait nuit, il y a une table, des chaises...

Ca s'enlise pour mieux nous sauter à la gueule.

Un insecte arrive, puis deux, puis...
Ils deviennent étrangers au spectateur et à leur humanité.
La solitude passée des deux protagonistes devient un catalyseur à leur démence (?), on les comprend mais on les perd, ils ne sont plus nos "amis".
Ca s'accélère, ça devient haletant, on ne sait pas ce qu'il faut croire.
L'intérieur devient le symbole de l'obsession furieuse des insectes, plus elle s'intensifie, plus le décor devient "inhumain" jusqu'au finish ultime.
(un film qui se finit pile sur un climax, c'est pas si fréquent et ça fait du bien)
On est abasourdis, on ne sait pas si on préfère y croire ou pas.
En un mot: Crescendo. Si j'étais réal, je me nourrirais goulûment de cette montée en puissance.

4,5/6

Reste à voir s'il y a un parallèle entre l'invasion des insectes et la manière de plus en plus instinctive de se comporter.
Je ne l'ai pas revu mais je crois qu'on peut le voir de deux manières différentes, en se disant que c'est vrai ou en ne voyant que de la paranoïa, je ne sais pas laquelle des deux serait la plus terrifiante.


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MessagePosté: 24 Avr 2009, 09:39 
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Spoilers

J'ai bien aimé aussi. D'autant que je ne savais toujours pas (eh oui !) de quoi ça parlait et qu'en lisant en diagonale la jacquette du DVd pour choisir entre les 2 films d'hier soir, je n'avais pas bien lu et je pensais que c'était une invasion d'insectes (façon mimic ! bonjour la différence !).

Au final, c'est loin de ce que je pensais avoir choisi, mais c'est très bien. J'aime bien le huis clos pas si clos (beaucoup d'interventions extérieures malgré tout mais aucune aussi forte que la folie intérieure). J'aime bien aussi l'espèce de "choix" qu'Agnès fait (de façon plus ou moins consciente, au moins au début) entre deux folies d'hommes, la folie ambivalente mais immédiate et connue de son ex et celle tout aussi ambivalente mais larvée et inconnue de son nouveau "coloc". Au départ, je ne la trouve pas si paumée et "pauvre fille" que ça. Elle a des addictions, une vie trop solitaire mais c'est de façon contrôlée et résignée. Elle vit malgré la perte de son fils, elle n'essaie juste pas de reconstruire, elle se contente de continuer. Elle reste mesurée dans ses excès (elle sniffe mais pas tant que ça, elle a une vie normale avec un boulot régulier, elle paie son loyer, fait ses courses etc), elle est prudente (la façon dont elle se méfie du type que lui ramène sa copine par exemple).

Après, elle est fragile moralement à cet instant et c'est ça qui va précipiter sa "chute". Ne plus être seule, ne plus être abandonnée va prendre le dessus et la laisser perméable à la folie de Shannon. Vu la personne qu'on nous présente au début, je pense réellement qu'elle n'aurait pas sombré sans le sentiment de solitude aggravé par le retour de son ex et la pensée de son fils.

Mon seul regret c'est le perso du docteur qui fait "tâche". Il sait que Shannon est dangereux pour lui et pour les autres, il sait que pas Agnès qui est une victime passive. Malgré tout, il entre dans cet antre de la folie tranquillou, n'importe comment et se laisse tuer de façon idiote et visible comme un éléphant au milieu d'un magasin de procelaine. Ce qu'il fait est en totale contradiction avec ce qu'il dit. Pour moi c'est raté. D'autant qu'il rentre par la force dans la maison puis ensuite reste passif.


C'est un bon 4.5 pour moi.


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MessagePosté: 21 Mai 2024, 08:41 
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Je serai moins dur qu'il y a 17 ans mais j'ai toujours un peu les mêmes soucis.

Film Freak a écrit:
Pendant les toutes premières minutes, j'ai l'impression d'être devant un court métrage pas gégé. Ensuite devant le cliché du drame deux-pièces/cuisine français. Ensuite devant le cliché du film de moeurs avec couple white trash façon indé américain sélectionné à Deauville.

Cette fois-ci, j'ai davantage apprécié la peinture de ces deux personnages complètement paumé. L'écriture force le trait pour rendre plausible le basculement à venir mais ces 39 premières minutes sont crédibles pour le coup, dans la caractérisation, dans le rapprochement de deux âmes en peine perdues dans le trou du cul des States.

Citation:
Et quand ça entre enfin dans le vif du sujet, je suis pas dedans. Jamais pris.

A partir d'ici, spoilers légers.

Surtout que je trouve que le scénario gère de manière absolument pas crédible le perso du parano...moi tel que c'est montré, pas une seconde je le crois le mec, il fait taré DES LE DEPART.
Alors après je veux bien croire que la pauvre Judd (autrement dit, une white-trash-cocaïnomane-mon-ex-sort-de-taule-j'ai-perdu-mon-gosse) rentre dans le délire de son nouveau mec mais du coup, je m'identifie pas une seconde à cette conne.

Le vrai problème, c'est qu'il y a deux ellipses d'enculé.
La première fois qu'il lui montre des bestioles et qu'elle voit rien, elle concède plus par fatigue que par conviction mais après y a un time-jump d'on ne sait combien de temps exactement (pas plus d'un ou deux jours j'imagine mais suffisamment pour que le mec se soit couverts le corps d'ecchymoses) où on retrouve le gars avec son microscope et elle déjà suffisamment vrillée pour que sa copine la persuade d'aller voir un médecin.

L'issue de cette scène verbalise la véritable raison pour laquelle elle va le suivre, quand il fait une crise et qu'elle hurle à sa pote "pourquoi tu veux m'enlever la seule chose que j'ai dans ma vie?".

C'est moins une histoire de parano contagieuse que de gaslighting d'une personnage fragile (déjà victime de violences domestiques) par un schizophrène.

Citation:
Enfin je trouve surtout le scénar et la mise en scène pas convaincante, je suis pas pris, on ne m'y fait pas croire. Du coup, zéro tension pour moi et à la fin, quand ça tourne à l'hystérie générale, c'est juste insupportable.

Dans le confort de mon salon, je n'ai pas été agacé cette fois-ci et je reconnais même un certain vertige au soudain soliloque auto-persuasif d'Agnes qui théorise à vue en réinterprétant son histoire pour coller à ses nouvelles croyances. Il faut dire que revoir le film à l'aune de QAnon lui confère une toute autre portée. Le complotisme existait bien avant, évidemment - McVeigh et Kaczinsky sont même directement cités - mais le film capture bien comme une certaine frange de la population (américaine notamment) a pu sombrer de la sorte.

Cela dit, la démonstration reste poussive. Là aussi, il y a donc la deuxième ellipse qui nous révèle le chambre tapissée de papier alu et tu comprends qu'ils ont complètement vrillé. C'est sans doute délibéré, d'exacerber ce type de comportement jusqu'à son paroxysme plutôt que de nous faire douter, mais par conséquent, mon empathie est inexistante. Et l'empathie n'était probablement pas le but mais je regrette de ne pas retrouver le trouble que pouvait instiller un film comme Cruising.

Citation:
Je dois avouer avoir du mal à comprendre l'engouement même si je peux saisir qu'on ait accroché d'entrée à l'ambiance.

J pensais que les fans du film étaient plus dithyrambiques ici.

Citation:
Acteurs très bons, plans pas mal, et Judd nue, c'est tout pour moi.

Oui, rien à redire sur les acteurs, excellents, surtout Judd (Shannon, on a l'habitude de le voir dans ce registre).

Citation:
1,5/6

Je monterais d'un point aujourd'hui.

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