Forum de FilmDeCulte

Une équipe de journalistes parcourt les États-Unis en proie à une guerre civile sans précédent. Ces derniers ne sont alors qu'armés de leur matériel. L'armée américaine, de son côté, est chargée de tirer à vue sur les reporters.

Film qui suscite d'abord l'intérêt par ce qu'il convoque comme avenir plus si impossible des Etats-Unis, en tout cas plus réservé aux livres d'histoire vu les élections qui se profilent et la profonde division du pays. Et le choix d'aborder le sujet du point de vue de journalistes et, plus singulièrement encore, de deux photojournalistes, l'une expérimentée, l'autre en devenir, est payant. Non seulement l'occasion de faire défiler des clichés comme contre-point aux images de cinéma (bel hommage à la photo) mais aussi pour nourrir une réflexion sur le journalisme, simple témoignage des temps, source d'informations ou engagement.

En moins de deux heures, une épure à saluer, Garland parvient à traiter aussi de la transmission entre deux générations de photo-reporters, sans trop appuyer. Le perso de Kirsten Dunst finit

Entre temps le film aura suivi le schéma d'un film de zombie ou de post-apo, avec peu de contexte donné, le spectateur bouche les trous facilement. Toutes les scènes ne sont pas d'un intérêt égal. Curieux choix que celui de musiques triviales pour contraster avec l'horreur à l'écran, à mon avis certaines scènes auraient pu être plus puissantes avec l'accompagnement musical adéquat, mais l'effet de décalage obtenu a aussi ses mérites.

Certains seront déçus par le manque d'ampleur de la narration ou des scènes d'action, d'autres comme moi pointeront le choix judicieux d'un film qui sait se rendre singulier, sans être non plus génial.

Depuis les premiers échos US dithyrambiques j'ai l'impression d'une baudruche qui se dégonfle totalement et je n'en lis presque plus que du mal ou presque.

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CroqAnimement votre

Le trailer est bien naze en tout cas, ça a l'air méga prétentieux.

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Netflix les gars, Netflix.

Va falloir arrêter de balancer cet adjectif à tout bout de champ pour tout et n'importe quoi.

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Je te trouve méga prétentieux quand tu dis ça.

(et je fais ce que je veux )

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Netflix les gars, Netflix.

En dégringolade qualitative constante depuis 28 jours plus tard, Alex Garland remonte inévitablement la pente après l'infâme Men pour retrouver son niveau moyen habituel. Renouant avec sa structure de prédilection inspirée d'Au coeur des ténèbres aka un road movie au bout duquel réside un leader tyrannique à abattre (comme dans ses deux scripts pour Boyle), Civil War jouit d'une trame et de personnages vaguement engageants qui permettent à l'auteur de travailler une fois de plus sa thématique préférée de la déshumanisation mais comme en témoigne chacune des saynètes de plus en plus attendues qu'il égrène au fur et à mesure du récit, le mec n'a tout simplement rien à dire d'autres que des banalités sur la fonction de journaliste de guerre. Il y a des films qui sentent le vécu ou la recherche, celui-ci sent même l'article Wikipédia sur le sujet.

Restent quelques belles idées de mise en scène (quand elles ne sont pas gâchées par une playlist en décalage à la pose lassante) et Cailee Spaeny.

Son prochain film est une co-réal pour épauler un débutant et il a annoncé arrêter la mise en scène après. Il me manquera pas.

PS : par contre, j'ai vu beaucoup de gens reprocher au film l'absence d'explications sur les causes de la guerre ou l'idéologie de chaque camp et non seulement c'est vraiment ne pas comprendre le projet mais en plusje trouve ça plutôt clair.

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J'ai eu beau me faire plaisir en allant le voir dans la salle Dolby avec l'impression d'être à quelques mètres des hélicoptères et que les rafales de balles me frôlaient (alors que Men était plutôt dans le circuit cinémas indépendants), c'est un des films de Garland qui me convainc le moins avec Ex Machina (ce dernier que je n'avais trouvé ni une baudruche ni mega prétentieux mais en effet poseur).

J'espérais à tort un peu d'acidité dans ce portrait des Etats-Unis, acidité toute anglaise qui était présente au moins un peu en sous-texte de Men.

Ici rien de tel, on a en effet un road movie et une conclusion certes correctement exécutés, et avec quelques thèmes pertinents (le photo-journalisme de guerre comme quête d'images et les motivations de ces deux générations de femmes), mais avec beaucoup de tropes déjà vu dans les films qu'Alex Garland a écrit ou réalisé, et même la scène finale est certes prenante mais qu'en garderais-je? Pas grand-chose.

Au jeu des performances d'actrices j'ai trouvé que Kirsten Dunst était un bon choix, surtout vue sa carrière d'Entretien avec un vampire en passant par Von Trier etc.

La bande-son, quand même variée dans les choix musicaux (et qui sait aussi laisser parler les rafales de mitrailleuses), ne m'a pas tant que ça gêné, c'était pas les Bee Gees sur des images de charnier ou quoi.

Un peu regrettable qu'il arrête la réalisation pour retourner au scénario pour Danny Boyle, mais dans un sujet d'actualité aussi brûlant et massif, ce film ne tient pas vraiment toutes ses promesses; je le trouve même inférieur à Men qui enquillait lui des scènes originales dans leurs formes et leurs motifs. Sur quatre films et une série réalisés le classement sera facile.

La promo de ce Civil War allait jusqu'à balancer en pub Insta de fausses discussions whatsapp, commentant le déclenchement de cette guerre civile -nouvelle guerre de sécession. Mouaif.

Children of Men en faible.


Oui y a que Devs de réussi.

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Ah tiens je savais pas, j'ai lu le roman l'année dernière et a posteriori je vois le truc. C'est une structure de récit assez attirante mais en effet faut être à la hauteur: un final marquant. Là c'est à demi-réussi. Je suis pas aussi sévère que toi. Mais content que la musique t'ait aussi gêné, ça fait petit malin en effet, et vraiment ça flingue au moins une belle scène (les flammes que contemple le vieux ).

Les deux morceaux qu'on peut considérer en décalage avec le ton des scènes sont



Ca fait partie de la patte de Garland, d'ailleurs plutôt une collaboration avec Glenn Freemantle en charge du sound design.

Le plus gros coup de Garland est dans Devs (sans Freemantle)


Sinon A24 a tout donné dans la promo de leur petit blockbuster à 50 millions de dollars (dont le démarrage est excellent en domestique et en France) avec une autre campagne qui fait polémique à base d'images générées par IA donc complètement absentes du film...

toujours aussi flippant les images IA...
Et ouais le procédé marketing est abusé.

Qu’on ne vienne plus me dire que France de Dumont ou Phénomènes de Shyamalan sont de mauvais films après une purge pareil.

L'un n'empêche pas l'autre.

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Quel film lamentable.

Et quelle prétention, en effet, que de traiter d’une guerre civile américaine, ce pays tellement divisé, n’est-ce pas, sans y mettre une once de réflexion politique ou sociale un tant soit peu intéressante, ou au moins cohérente : une alliance quelconque, et à plus forte raison militaire, entre le Texas et la Californie ? Lol. Lmao, même. Parmi ce qui est reproché au président : bombarder des citoyens américains ? Les meurtres d'américains sur le sol national sont souvent le fruit d'agences gouvernementales, type DEA ou FBI... que ce président aurait qui plus est démantelé ? Alors que Civil War semble s'adresser à un public (et encore, je me pose vraiment la question) qui a pu se réjouir de slogans type "defund the police" ? Quelle cohérence il y a dans tout ça ? (Aucune).

Qui plus est en donnant la part belle à ces épouvantable personnages de reporters de guerre. Que ce soit le flegme de Dunst, l’immaturité de Moura, la motivation de Spaeny ou la sagesse et les aphorismes de McKinley, chaque caractérisation est bien pratique, pas du tout étayée (sauf pour Dunst et ses flashbacks traumatiques qui vont permettre à son arc d’aboutir, mais de manière assommante) mais surtout profondément détestable.

Quand ils débarquent dans la friperie, je me suis dit « pourvu qu’ils ne s’indignent pas du semblant de normalité ». C’est exactement ce qu’ils font, avec force insistance et jeux de sourcils arrogants au possible… après avoir jubilé d’une scène de massacre et parlé de fusillades lointaines comme étant bandantes. Comment ressentir quoi que ce soit pour eux lorsque leurs amis se font assassiner exactement dans les mêmes conditions que les victimes d’affrontements que le personnage de Moura notamment suit avec tant de délectation, une telle décharge d’adrénaline ? Pire choix de point de vue sur le sujet, même si au final ce choix explique en partie la vacuité abyssale du film. Je peux lister au moins soixante métiers ou milieux socio-professionnels différents qui seraient un milliard de fois plus stimulants pour traiter de tels évènements que les conneries auxquelles j’ai assisté ce soir.

Le point culminant pour moi, ça a été l’irruption du morceau de De La Soul. J’ai pas le souvenir, de toute ma vie, d’avoir ressenti un tel rejet, un tel dégoût à ce point physique devant un film. J’étais accompagné donc j’ai laissé couler. J’aurais été seul, j’aurais quitté la salle à ce moment. Jamais je ne me suis senti autant insulté en tant que spectateur par un tel niveau de ringardise, de triomphalisme déplacé au-delà de toute proportion.

La seule réussite du film, si je peux oser employer un tel mot puisqu’il s’agit de l’absolu minimum syndical, à tel point que même la plus complète stupidité de traitement et de point de vue ne permet pas d’y échapper, c’est de montrer par moments à quel point, lors d’une guerre civile, la question de savoir qui est qui importe peu. Mais ce n’est pas incarné pour autant. Pour que ça aille au-delà du constat facile et expédié, il faut un vrai propos, de vrais personnages, une vraie sensibilité.



C'est surtout inspiré d'Apocalypse Now, à aucun moment dans Heart of Darkness il n'est question de partir en quête de Kurtz pour l'abattre. Laissez ce pauvre Joseph Conrad loin de cette gabegie.

Un des pires films que j'ai vu.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Le pire c'est que j'allais citer le Coppola et je me suis dit qu'on allait me dire "oui enfin c'est Conrad" à la base.

Au temps pour moi.

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