Forum de FilmDeCulte

Ça donne envie de voir Frankenhooker avant.

wow ce petit topic pour ce gros morceau.

j'ai adoré.
je l'ai pris comme une relecture de pinocchio en mode ultra contemporain, comme ils disent.
le ultra contemporain ici c'est une sensibilité artistique et une approche et un discours qui sont ceux de l'époque, sans tomber dans les formatages de l'époque.

sur le fond, j'ai adoré le parcours de cette fille, ce que ça dit sur la condition féminine, sur les relations avec les hommes, sur le sexe, sur plein de choses fondamentales, sur les dynamiques humaines et sociales. mais ça ne tombe (quasiment) pas dans le féminisme de boite de conserve. j'ai adoré comme le fait que le film ne soit fondamentalement pas daté permet de faire ressortir des vérités de long terme en dehors des visions écrites en moufle que l'on peut avoir de telle ou telle époque.

sur la forme, c'est chic et tape à l'oeil, des marques de luxe lui envoient des offres délirantes pour qu'il leur réalise des pubs. sauf que c'est totalement brillant, en profondeur. je me plains sans cesse que tout le monde filme pareil mais sa mise en scène n'appartient vraiment qu'à lui, et il y a les trucs très visibles (grands angles etc) mais chaque plan est extraordinaire, dans son cadre, dans son axe, dans étalonnage, dans le montage, dans le rythme interne, dans la correspondance entre la direction d'acteur et son approche visuelle, ça n'appartient profondément qu'à lui, c'est son oeil et ça sensibilité, y a des trucs à couper le souffle tout le temps, c'est tout simplement : extraordinaire.

et ça se décline de bout en bout, il n'y a pas un morceau de décor, d'accessoire, de maquillage, de costume (il y a des fois où juste le tissu des costumes est à couper le souffle) qui n'est pas profondément aligné avec sa vision, avec la création de son monde. tout est un smash complet, dans le moindre détail, et encore une fois autant dans la perfection de l'execution que dans la vision artistique de base et dans le sens de cette vision artistique. vraiment, la créativité est stupéfiante, couteau à droite et fourchette à gauche, c'est la régalade de bout en bout.

et tout concourt à la création de ce monde, avec un angle de décalage avec la réalité qui est constant et qui rend compréhensible sans même le formuler le degré auquel nous est racontée l'histoire, cette fable que l'on accepte et que l'on comprend.
j'ai adoré comme tout le monde y va balls out.

je ne suis pas en désaccord avec le fait que c'est long et qu'on ressent des problèmes de rythme, mais c'est tellement minime par rapport aux accomplissements de la chose que ça ne m'a pas gêné. et ça reste d'une telle richesse artistique, intellectuelle, émotionnelle que je ne doute pas que ce sera un film merveilleux à revoir et que le rythme, une fois connu, sera mieux accepté.

adoré.

Bien que moins intéressé par le côté répétitif de l'"éveil à la sexualité", que l'on retrouve dans les chapitres Lisbonne et Paris (ceux que j'aime le moins), j'ai également trouvé ce film absolument énorme. Si le film continue de bien vieillir, il sera très haut dans mon top 2024.

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La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

j'ai oublié de dire que le titre est quand même vraiment génial. la typo aussi. la musique aussi. et y a tellement d'imagination partout. vraiment un smash de bout en bout.

Tantôt amusé et captivé, tantôt ennuyé. Tantôt réjoui par toutes les petites trouvailles de mise en scène, tantôt frôlant l'indigestion du trop plein visuel.

Je sais pas encore trop quoi en penser.

J'adore Ruffalo. Je crois que j'ai jamais vu un film où il était dedans et où je l'ai pas kiffé. Par contre le film force un peu à vouloir le faire passer en beau gosse, non ? Il a du charme mais il a le physique de Neymar en convalescence là.

J'ai quand même du mal à voir où se niche le féminisme dans ce film

C'est quand même l'histoire de mecs qui veulent disposer du corps d'une femme et d'elle qui s'affranchit d'eux et vit une sexualité débridée tout s'émancipant financièrement.

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Pour une fois, en lieu est place de La Gêne Occasionnée (que j'ai laissé tombé au bout de la moitié, Bégaudeau passe plus de temps à justifier du pourquoi Lanthimos est un auteur d'importance, à l'instar d'un Ostlund voir encore mieux de Michel Franco, que de nous parler du film - C'est d'ailleurs fou comme sur ce type de cinéma qui se rapproche beaucoup de l'installation/art contemporain, à l'instar des précédentes Gênes sur Sans filtre ou Memoria je trouve ses arguments extrêmement peu percutant), je vous conseille les 10 premières minutes du podcast Sortie de Secours (ils ont copieusement détestés).

Ah mince t'as spoilé, je vais pas écouter du coup.

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C'est bien connu, toutes les féministes n'ont pour seul but que de coucher qu'avec le plus de mecs possibles afin de découvrir les différentes strates du plaisir. J'ai pour ma part été fasciné par un point, pour une femme qui découvre son corps, c'est tout de même ballot d'avoir réussi à faire tout un film où elle n'a jamais ses règles.

C'est la première fois que je te vois avoir recours à une répartie aussi bête. Je ne comprends pas. On dirait Castorp tellement c'est de mauvaise foi dans la malhonnêteté de l'interprétation de ce que je dis.

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Disons dans ce cas que je ne te réponds pas et que c’est une remarque d’ordre général que je me suis faite en sortant du film (et j’ai bondi sur ton commentaire pour glisser ce message).

Honnêtement je n’y ai pas vu quelque chose de très féministe (si ce n’est bien sûr dans le fait de montrer une femme qui vit pleinement sa sexualité, au point de devenir pute sans la moindre gêne… Mais ça aurait été un homme que ça ne changeait pas grand chose, finalement).

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Moi non plus, Bella finit par rentrer au bercail et se réapproprier le domaine et ses créatures, certes « éclairée » mais en utilisant les mêmes méthodes que son Frankenstein de père. Je vois plus ça comme une fable sur l’apprentissage et la plasticité de l’esprit, on est dans un pur fantasme de tabula rasa. Le corps a beau morfler, finalement on s’habitue à peu près à tout. On est en dehors d’une approche psychologique des événements, c’est un film presque anti-traumatique qui s’aligne sur la démarche empirique de Baxter Godwin : il le ne condamne pas d’ailleurs, il se planque plutôt méchamment derrière ("I can't fuck her" )

tout l'aspect sexuel m'a plu comme une manière d'imaginer ce que donnerait la sexualité sans normes et codes sociaux. c'était un sujet très stimulant sur lequel reflechir, et j'ai trouvé la proposition du film excellente.