Forum de FilmDeCulte

Un mystérieux tueur s’inspire de la fête traditionnelle de Thanksgiving et terrorise la ville de Plymouth, berceau de la célèbre fête.

Il y a de cela 5 ans, on avait laissé Eli Roth sur le pénible souvenir de deux films hors de sa zone de confort, le calamiteux remake de Death Wish et l'anonyme film pour enfants La Prophétie de l'horloge, et c'est après avoir tourné une adaptation du jeu vidéo Borderlands, toujours pas sortie car sujette à des reshoots qui se seront faits sans lui, que le cinéaste revient à ses amours premières et surtout au niveau de ses quatre premiers films.

Pour ce faire, il semblerait que le retour aux sources se devait d'être littéral, Roth adaptant enfin en long métrage la fausse bande-annonce qu'il avait tournée pour être diffusée entre les deux volets du diptyque Grindhouse, jamais sorti dans sa programmation intégrale chez nous, et qui parodiait le principe de films d'horreur à thématique de fêtes tels que Halloween ou Black Christmas.

Toutefois, le plus surprenant dans cette version longue, c'est que si le film n'a pas les pieds fermement ancré dans le premier degré, il évite le pastiche et le méta, offrant un véritable slasher qui s'efforce d'être généreux en morts inventives et douloureuses. Le film privilégie clairement le fun et le dégueu à la tension, plus encore que les précédents Roth, et s'il ne saurait se targuer d'avoir un propos aussi clair que la dénonciation du tourisme sexuel de Hostel ou des hacktivists de The Green Inferno, l'introduction anti-consumérisme (qui prend bien son temps avant d'atteindre son apogée jouissive) et la place, pas surfaite, des réseaux sociaux dans l'intrigue donnent une un minimum de résonance à la gaudriole.

Et même si la plupart des acteurs sont des moules, je me suis surpris à me laisser balader par le whodunit, parce que le film prend un malin plaisir à balancer des fausses pistes tout le long.
Très sympa.

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La fausse BA était vraiment marrante, celle en mode pseudo-fulci de Don't aussi.

J'y jetterai un oeil.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Pour avoir beaucoup joué à la série de jeux, c'est vraiment la belle idée de merde. L'adaptation à ne pas faire au cinéma. Il y a un côté cartoon qui passe déjà pas dans la moitié des jeux et peut tomber dans un humour puéril très irritant. Sans compter le robot tête à claques et l'univers visuele du jeu qui est tendu à adapter au cinoche (et qui participe beaucoup au charme du jeu).

Pas convaincu, après une ouverture où l'on retrouve la charge satirique chère à Roth, celle-ci se trouve comme épuisée. Ainsi suit-on dans la suite du film avec un désintérêt croissant les mises à mort de personnages qui sont ni sympathiques ni antipathiques.

C'est vraiment sorti dans l'anonymat en France, 130k entrées. Il aurait mieux fonctionné sur une plateforme.

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CroqAnimement votre

Voulais le voir au ciné mais ça passait plus qu'au UGC Créteil, pas eu la foi (et tant mieux).

Déjà dispo en 1080p.

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La fausse bande-annonce de l'époque Grindhouse était un bon exercice de style postmoderne, pur pastiche gonzo, drôle (le "son of a BITCH!" de Michael Biehn, simple, carré), bien représentative du penchant pour l'excès immature de Roth. Elle s'insérait sans mal, en mode collage, dans le diptique dont la mémoire collective ne semble avoir retenu que la partie Tarantino (qui ne serait-ce que pense encore à Planet Terror ?).



Certes pas de patiche, mais une ironie goguenarde qui tombe à plat du fait d'une absence totale et radicale de parti pris sur les poncifs du genre. Une fois l'intro passée avec ses gros sabots, on est dans du slasher on ne peut plus convenu qui n'épargne rien en matière de deyja-voo, avec quelques éléments de satire sociale d'une franche paresse. Et c'est long. Niveau morts j'en retiens deux, celle à la scie circulaire et celle au beaupré pendant la parade. Celle du trampoline était mieux dans la fausse BA.

Un film plus court, sans vélléité narrative (on s'en fout de qui et pourquoi), dans un style retro appuyé, ça aurait pu être une curiosité amusante, un truc à la Hobo With a Shotgun plus 70's que 80's. Là, franchement, je vois pas la différence avec son Deathwish.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Nan, arrête, Death Wish c'est vraiment le degré zéro, y a littéralement rien à sauver.

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A vrai dire j'en ai strictement aucun souvenir, alors que là oui je vais retenir deux trois images au moins.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Ha pour le coup, j'ai une nette préférence pour le jouissif Planet terror plutôt que pour le mortellement verbeux Death Proof.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Yes.

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Clairement. L'intro est pas mal et puis après ça déroule un slasher qui n'a rien à dire sur le fond et reprend tous les poncifs du genre. Les acteurs sont effectivement des moules. Le bon point c'est que les mises à mort sont sympas mais c'est bien peu. Zéro originalité et c'est paresseux. Si on n'a pas vu de slasher de sa vie, ça peut faire l'affaire.

Il y a 2 jours, j'ai vu un film pas mal du tout qui est le film d'horreur préféré de Noël de John Waters Christmas evil. Je t'en parle car le film attaque pas mal la société de consommation comme le fait l'intro de Thanksgiving. Le film est finalement plus psychologique, dresse un portrait de 45 minutes avant de commencer son action, et on pourrait lui reprocher d'être avare en scènes de meurtres mais est finalement beaucoup plus intéressant que le Roth.
Ils partent un peu du même point de départ dans leurs premières minutes mais prennent deux chemins opposés. L'un opte pour développer son fond subversif et avoir un personnage fort développé, alors que Roth préfère les poncifs paresseux et des personnages transparents.

J'ai pris bonne note de la recommandation, merci !