Z a écrit:
Citation:
je suis étonné depuis longtemps que la lutte contre la correctionnalisation des viols ne soit pas une revendication centrale et active des militants de la question d'ailleurs.
Bah ça l'est et l'a toujours été.
Je ne pense pas non, d'autant que les peines encourues pour les délits ne peuvent pas dépasser 10 ans. Correctionnel=délits. Assises=crimes. Ce qu'on entend surtout c'est une volonté obtenue d'élargir la définition pénale du viol, ce qui ne me semble pas non plus une très bonne idée. Le viol est un acte grave, sévèrement puni, il faut qu'il le reste et dans sa définition et dans sa répression.
Et maintenir les autres formes d'agressions sexuelles des délits relevant de la correctionnelle.
Sinon j'adhère à 100% à l'objectif de créer des environnements de travail plus
safe pour empêcher les VSS, mais je ne suis pas convaincu que l'angle d'attaque façon
#MeToo y contribue tant que ça. J'ai aussi été confronté au problème concrètement et à part une médiatisation et beaucoup de blabla, c'est juste l'organisation collective du travail qui a été foutue en l'air. Ce que cette affaire démontre encore une fois. Quand je lis que certain-e-s trouvent que c'est une solution de continuer le film que Samuel Theis a écrit et comptait réaliser, mais sans lui, je pense qu'on marche un peu sur la tête.
D'ailleurs le mouvement
#MeToo est sur un mode accusatoire, sur le modèle de la justice américaine, alors que la procédure pénale française est majoritairement inquisitoire, c'est le ministère public qui recueille les preuves et les présentent au tribunal, et pas les parties (enfin incidemment). Forcément ça clash. Dans son principe je considère le modèle accusatoire plus inégalitaire, la partie la plus forte économiquement et socialement pourra apporter plus de preuves à charge ou décharge.
Après si tu veux des conditions de travail
safe, alors tu n'organises pas de fête privée chez toi avec toute ton équipe y compris technique pour flirter et te bourrer la gueule, c'est là que je situe l'erreur.