Forum de FilmDeCulte

Dans le cas de Samuel Theis l'article du Monde affirme
en substance que le groupe de personnes tournant le film peut légitimement mettre en oeuvre une justice pré-pénale car tourner un film coûte cher, mobilise beaucoup de personnes et est lié à une urgence temporelle car il doit être fini rapidement
L'argument est au fond potentiellement archi-con et faux (comme si les artistes de cinéma étaient les seuls a être confrontés à l'urgence professionnelle et au risque financier collectifs - et pourquoi la justice devraient être plus rapide pour une personne qui fait les.couv de Télérama ou être nommée aux César que pour un autre ?).

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Les faits reconnus : c’est un réalisateur qui s’est tapé son technicien hétéro (bi?) chez lui, lequel s’était préalablement allongé ivre mort alors certes il va sans doute pas être condamné mais c’est au minimum très limite.

Drôle d'univers médiatique français où on epilogue sans cesse est-ce qu'Alfred et Jean Claude se sont bien compris ? Qui plus est je crois qu'Arnold préfère les chèvres..., mais parait n'en avoir strictement rien à foutre des détournements du fond Samuel Paty

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

C’est un peu du même tonneau mais j’ai cru comprendre que Mohamed Sifaoui avait remboursé l’argent. Et les jeunes qui ont fait une émission nulle sous YouTube, ils avaient bossé un minimum même s’ils ne méritaient pas de telles largesses.

Et le siège de l'Avenue Montaigne il a été rendu aussi?
Pourquoi on n'a pas eu de double page sur le sujet ? Personnellement cela m'intéresserait

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

C'est une possibilité.

On peut aussi avoir celle là. Un bi ou homo refoulé depuis des années se désinhibe sous l'effet de l'alcool, s'amuse avec un metteur en scène et cela se termine par du sexe. Le kendemain, il se rend compte à jeun qu'il fait une connerie, à honte vis à vis de sa femme, etc.

C'est aussi valable comme version. La confusion des sentiments, cela existe aussi.

Après 2 versions ou plus sont possibles. Toi comme moi n'y étions pas. Pourquoi croire à une version plus qu'une autre ?
C'est effectivement à l'enquête de recueillir les témoignages puis à la justice de statuer. On n'était pas ĺà. Comment se faire une opinion quand déjà quelques temoignages concordent semble t'il piur la version consentie et d'autres non?

Je ne vois pas trop comment faire autrement que la solution choisie ?

Arrêter le film n'équivaut pas au piétinement de la présomption d'innocence, encore moins à la prison.

Et comme vous le dites plus haut, la justice a ses limites ; non seulement elle est lente, mais surtout particulièrement inefficace sur ces sujets. Pour rappel, seulement 5% des victimes de violences sexuelles déposeraient plainte, et 0,6% de ces plaintes débouchent finalement sur une condamnation.

Le mec est accusé d'avoir commis un crime ; on stoppe le film sans que ça présage du fait qu'il soit coupable ou innocent. Pour moi, c'est aussi simple que ça.

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I think we're gonna need a helmet.

Mais... pourquoi aller aussi loin ? Dans quel but ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Parce que... le mec est réal ?

C'est quoi ta proposition ? Aller voir le mec, il dit "j'ai rien fait" alors présomption d'innocence, on verra plus tard, et en attendant faisons un beau film ?

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I think we're gonna need a helmet.

Bah... oui. Sauf si clairement ça empêche le tournage de continuer en termes de rapports au sein de l'équipe, si ça devient juste invivable. Auquel cas suspendre le truc temporairement pour faire le point, tirer le truc au clair autant que faire se peut, laisser une porte de sortie à ceux qui ne veulent pas continuer. Mais interrompre corps et bien le film ? Surtout que c'est pas juste son film, mais celui d'une production, celui de partenaires, celui des acteurs, celui d'une équipe aussi.

Si encore on parlait d'une accusation dans le cadre du plateau-plateau ce serait différent mais là c'est pas le cas.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Tu mesures mal le boulevard pour l'extrême-droite ouvert par ce type de considération.

Qu'on fixe des objectifs quantitatifs sur l'instruction et le traitement des plaintes est sain et normal (tout comme il est normal que la sévérité des peines évolue), mais sur les condmnations non. Où serait le seuil qui prouverait un traitement correct du problème ?

Par ailleurs qu'appelles-tu condamnation ? Il y a des sans doute des sanctions comme des injonctions de suivi , de soin ou d'éloignement qui ne sont pas considérées comme telles. Est-ce qu' il n'y a pas une contradiction à se plaindre de la lenteur de la justice tout en appelant à une politique d'automaticité des condamnations les plus sévères qui ménerait à une saturation encore plus grande des tribunaux ?

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

En Russie, le taux de condamnation est de 99% - et ce depuis longtemps.



C’est sûr. Grosse erreur de jugement de sa part en tout cas.

Ta proposition n'en est pas une, c'est juste le statu quo. Comme l'article le précise, et malgré les efforts de la prod, ici c'est encore et toujours à la victime présumée - et à tous ceux que la situation dérangerait - de quitter le projet, parce qu'au fond, "un film en devenir est plus important qu'un crime potentiel". Bah non. Tu prends n'importe quel boulot, le mec est décroché de son poste avec une enquête interne, la victime présumée aménagée au maximum, et la place est faite pour une issue en justice. Dans le cinéma, tu sens que rien n'est aussi évident. L'art > présomption d'innocence de l'accusé > parole du plaignant.

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I think we're gonna need a helmet.

j'ajoute que de systématiser des réactions aussi radicales ne me semble pas de nature à encourager les victimes à porter plainte, etc. c'est à dire que si la conséquence c'est de tuer un film, faire perdre des millions d'euros à beaucoup de gens, à devenir de fait responsable d'une telle situation qui, évidemment, définit tout le reste de ta carrière - tu vas sacrément reflechir avant de le faire.

un peu comme la femme de quatemens qui ne voulait pas porter plainte, ne voulait pas que la main courante soit connue parce qu'elle voulait marquer le coup (no pun intented) pour dire ce n'est pas normal mais qui ne voulait pas non plus détruire la vie et la carrière de son mari et du père de son enfant pour une baffe.

il faut donc profondément reconstruire la confiance dans la justice, des enquêtes menées avec diligence, redéfinir le secret de l'instruction pour que le maximum de choses soient publiques pour que les gens voient bien que les décisions sont justes et motivées et pas juste le fruit d'un complot ni gauchiste ni patriarcal, que les peines prononcées et effectuées correspondent profondément à la volonté du peuple au nom duquel elles sont prononcées, afin de reconstruire la conviction qu'un condamné peut reprendre sa vie puisque la peine a vraiment purgé sa faute. et ainsi il n'y aura pas ces velléités de bidouiller soi-même des réponses extra-judiciaires qui me semblent de nature à faire plus de mal que de bien, dans quasiment tous les cas de figure.

Stopper un film n'est pas le tuer, tu as tout à gagner à le reprendre quand et si tout est apaisé - quelques semaines ou mois plus tard. Là le film va exister, mais pour quel avenir, franchement ?

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I think we're gonna need a helmet.