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Une réussite perdue dans une période assez creuse chez le réalisateur, et peut-être pas appréciée à sa juste valeur à l'époque. D'abord Andy Garcia est vraiment bon en modeste fils de flic qui gravit tardivement mais rapidement les échelons de la magistrature, et il y a une sacré bande dans le cast pour le soutenir: Richard Dreyfus, Ian Holm, Lena Olin, James Gandolfini... Tout le monde est au top et c'est une merveille de direction d'acteurs.

Toute la première partie est du pur plaisir de mise en scène, en particulier l'attaque des flics et la fuite du dealer assurée avec une assurance et une précision trop rare. Après une intense séquence de procès, la suite est moins fluide, déployant une contre intrigue à dilemme souvent prévisible mais qui garde tout de même ses moments forts. L'ensemble reste un beau regard sur l'ambition et l'intégrité, amer mais digne à l'instar de la dernière tirade très juste...

4,5/6

Vraiment un pur plaisir ce Lumet. Il y a d'abord cette première demi-heure avec une mise en place impeccable. L'épisode de la fuite du dealer encerclé par les flics est d'une précision dans la mise en scène qu'on voit peu aujourd'hui. C'est magistral et ensuite Lumet prend un soin particulier à fouiller la psychologie des différents protagonistes. En cela, il est bien aidé par un casting en or : Andy Garcia, Richard Dreyfuss, James Gandolfini, Ian Holm et Ron Leibman. C'est un vrai plaisir de direction d'acteurs ce film.

Le reste est assez réussi entre le procès et le questionnement moral que va suivre le personnage de Garcia. Les désillusions que va suivre son personnage, ce chevalier blanc qui va se frotter à la corruption et aux rouages des institutions américaine. Les thèmes sont pas neufs du tout, mais l'écriture est suffisamment nuancée pour rendre le tout passionnant. C'est un vrai cinéma de personnages où sont mis à nu leurs faiblesses et doutes. Jusqu'à quel point, les acteurs du monde judiciaire doivent s'arranger avec leurs idéaux pour rendre efficace la justice. Le film en tire un constat doux amer et la dernière scène est excellente.

Un tout bon Lumet et étrange qu'il ne soit pas plus connu. Dans le style polar typique des années 90, ça se boit comme du petit lait.

Pour Freak et les autres qui se font un cycle Lumet, à découvrir absolument.

Vu en salles à l'époque, aucun souvenir. J'avais pas prévu de le revoir.

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Franchement, il mérite la redécouverte. Ca ne vaut pas Serpico ou Un après-midi de chien mais Lumet dans ses thèmes de prédilection, ça reste du solide et le casting est vraiment au top. Outre Gandolfini, j'aime beaucoup Ian Holm et Ron Leibman, trogne vu à la TV dans New york unité spéciale ou friends, et qui dans le rôle de Morgy est plus que bien.