Quelques news, pour la postérité...
Je vais faire simple, c'est la déprime.
Petit retour d'expérience :
1) Les critiques tombent, les unes après les autres, et à chaque fois les avis (hors forum
) sont bons, ça c'est pour le bon côté. Certaines de ces critiques sont simplement postées sur des pages Insta ou FB, d'autres sur des blogs un peu plus sérieux :
C'est pas Lire, Libé (ou Paris-Match), mais pour ce genre de livre, cibler les "plus petits" n'est pas forcément une erreur.
On note quand même un désintérêt total de la presse plus importante pour tout ce qui passe sous les radars. C'est certes assez logique, vu le nombre de sorties. Mais quand je vois que le magazine LIRE fait payer les critiques aux éditeurs indépendants !!!... Oui, vous avez bien lu : si vous êtes un gros éditeur, la critique est gratuite (et honnête). Si vous êtes un petit, vous devez payer pour apparaître dans les pages indépendantes.
2) Niveau retours. Alors... j'ignore pourquoi, mais que ce soit la famille, les amis, les collègues (les foruméens), pour récupérer un avis sur Amazon / Fnac / Babelio (ou même un post sur FB / Insta / Twitter), c'est à dire un avis qui reste en ligne, qui sert à quelque chose, c'est la plaie.
Les gens l'achètent, c'est cool (là-dessus, y a rien à dire, on atteint environ 150 ventes à des proches, c'est vraiment génial, merci !). Ils le lisent, l'aiment ou pas, et me le disent, c'est top. Mais dès que je demande un avis sur Amazon, y a plus personne...
A la rigueur, je me dis que c'est la dure loi de l'édition, mais quand je vois des auteurs de mon niveau (voire même avec des ventes inférieures) atteindre rapidement les 100 avis, je m'interroge...
Sur le précédent, le sujet attirait un public assez peu connecté, donc je pouvais comprendre... Mais là ?
Ca sera à garder en tête pour la suite (*)
3) Passons à la diffusion... Pour différentes raisons, le livre n'est en vente quasiment nulle part. Et quand il l'est sur Amazon, c'est avec des frais de port. Là-dessus, l'éditeur n'a pas du tout bougé : quelques librairies ont été sollicitées, mais rien de plus... Même à Paris, il doit être en vente à trois ou quatre endroits, pas plus.
Le pire, que j'ignorais, c'est que le livre n'est pas référencé en librairie. Qu'il ne soit pas disponible, je comprends (on n'allait pas en imprimer 20.000), mais si vous allez chez votre libraire le commander, impossible (à moins que le libraire appelle l'éditeur, après avoir cherché sur Google son contact... Truc qui est quand même arrivé une fois !).
4) Les signatures continuent : une la semaine dernière à Crecy (précédée d'un atelier d'écriture bien sympa). Et deux salons à venir (dont celui de Toulon sur trois jours). Bref, entre ces deux salons, et la signature à Crecy, ce sont bien 50 exemplaires qui devraient partir.
Ensuite ? Le livre n'existera quasiment plus (sauf miracle d'une seconde vie).
Ce qui porterait les ventes à... 400 environ. Encore loin des 600 exemplaires visés, donc. Ca couvre les frais d'impression et de sortie, mais pas ceux de stockage, le coût du site web, etc. Pour ça, il aurait fallu à mon sens :
- inonder les librairies de la région parisienne
- être référencer sur les bases de données des librairies (mais c'est payant donc ok)
- proposer des séances de dédicace
- mettre les frais de port à 0€ sur Amazon (**)
- publier le format epub sur Fnac.com
- relancer sans relache les journalistes
- et surtout imprimer le livre environ deux mois avant sa sortie officielle, histoire de l'envoyer à la presse et aux libraires.
Concernant la campagne Ulule, je suis moins catégorique... Est-ce un bien, un mal ? Pour moi, une simple prévente sur le site de l'éditeur et sur Amazon auraient suffi. Mais la campagne a permis de ventre quelques packs incluant les précédentes publications de l'éditeur.
(*) il faut savoir qu'en dessous de 50 avis, un livre n'existe pas sur Amazon
(**) les frais de port passant payant pour tout le monde, ce point-là est réglé.