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MessagePosté: 15 Juin 2023, 09:10 
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en 1976, le procès pour 3 braquages et 2 meurtres crapuleux du demi-frère de jean-jacques - un 'juif gauchiste' au charisme impressionnant et à la faconde exceptionnelle.

comme toute personne sensée, je ne me laisse plus avoir par aucun échos cannois - la tendance historique et collective aux excès d'emballement ou de détestation s'étant encore aggravée avec la nécessité de surenchère de superlatifs sur les réseaux sociaux pour faire émerger son opinion. mais, féru de films de procès et d'affaires judiciaires, le champ lexical associé au film m'avait quand même titillé et j'arrivais chaud bouillant.

j'avais raison.

pour commencer par l'évidence : la présence de deux films de procès purs et durs à cannes la même année, alors que le genre est assez moribond, est cocasse - mais il n'y a pas eu d'injustice majeure. anatomie d'une chute est mille fois plus riche, dense, profond, universel... ce procès goldman pourrait être un téléfilm d'arte, ou un épisode d'une série de téléfilms d'arte sur des procès marquants. ce n'est pas négatif : ce serait une série incroyable, et on dirait "ça aurait eu sa place au cinéma !!". il n'en demeure pas moins qu'on est dans la reconstitution pure et dure d'un procès marquant, que révèle des choses de son époque, mais on ne touche du doigt aucune vérité fondamentale sur quoi que ce soit.

ceci étant dit, le film a d'immenses qualités. je vais commencer par l'aspect visuel, qui m'a terrassé. je vis des heures difficiles parce que je trouve 65% des films contemporains vraiment moches, je n'aime pas les caméras modernes, je trouve les étalonnages numériques souvent dégueux, je trouve qu'il y a un manque de créativité sur la direction artistique systématique en dehors des films d'époque... alors tomber sur un film visuellement aussi splendide, c'est une émotion. malgré les commentaires constamment négatifs de m. jinn, le 4/3 est un format parmi d'autres - mais qui permet des cadres d'une beauté quasi systématique. et ici, ils sont souvent extraordinaires. on ajoute à ça la texture de l'image, le soin apporté à la reconstitution, aux couleurs, à l'effort constant pour proposer des plans différents, signifiants à l'intérieur du cadre contraint de la ce tribunal... une splendeur visuelle. j'ai adoré.

et évidemment, le film vaut pour cette affaire marquante, la personnalité hors du commun de l'accusé. ce procès était une pièce de théâtre, il est fort naturel de l'immortaliser comme telle, et c'est un spectacle passionnant. c'est remarquablement écrit, reconstitué. le travail sur la langue m'a particulièrement plu également : c'était un orateur formidable et sa langue racée (parfois amphigourique) est incroyable - mais le français que parle tout le monde correspond à celui de l'époque - les gens aux postes de pouvoir emploient du passé simple, mais même les personnes plus simples utilisent un français soigné. c'est vraiment un travail remarquable. et à l'intérieur de ce petit tribunal, tout le travail de reconstitution est formidable, il a vraiment compris l'époque qu'il filmait et tous les figurants sont bien choisis, chaque détail évoque quelque chose.
le film évoque autant l'époque où les braquages étaient le problème de sécurité publique numéro 1 (les quelques vieillards encore en prison aujourd'hui pour cause de perpétuité réelle sont des braqueurs condamnés dans les années 70 - quand les violeurs prenaient 3-4 ans maximum...). il parle aussi de ce moment particulier de l’extrême gauche, qui avait à la fois le vent en poupe tout en étant structurellement minoritaire - rien de particulier n'est dit là dessus mais c'est intéressant à voir.

et puis il y a arieh worthalter. absolument stupéfiant et extraordinaire. (alors que je l'avais trouvé aussi nul que tout le monde dans bowling saturne). il donne naissance à un être humain absolument unique, dont il incarne toute la richesse et la complexité, il joue à la fois la conviction de son innocence tout en ne donnant aucune prise pour savoir si elle est sincère, simulée, auto-persuadée... seule l'absence de curiosité des membres de l'académie et le fait qu'il ne sache pas raconter les anecdotes pendant les cocktails pourraient expliquer qu'il n'ait pas le césar. quel bonheur de voir les immenses acteurs qu'on peut avoir en france, et les prestations superbes qu'ils peuvent offrir - pour peu qu'on caste quelqu'un d'autre que romain duris gilles lellouche vincent cassel pio marmai ou louis garrel.
tout la distribition est au diapason, avec une mention spéciale pour nicolas briancon, toujours excellent. intéressant de faire la comparaison avec le procureur de anatomie, qui était affreux mais légitime, celui là est juste affreux. c'est une petite facilité, mais efficace.

le film questionne forcément la notion de culpabilité judiciaire dans les affaires où il y a un doute - rien de totalement inédit mais c'est intéressant de plonger dans une affaire datant d'avant les preuves scientifiques. sinon, les thèmes portés sont ceux induits par l'affaire. avec notamment la place de la judéité. aujourd'hui, j'ai l'impression qu'elle n'existe plus dans la vie collective que par la dénonciation de l'antisémitisme - que simplement mentionner que quelqu'un est juif est suspect. ici, elle est partout. elle définit les êtres, les rapports sociaux, les jugements des uns sur les autres. c'est évidemment la génération qui a connu la guerre, mais c'est très intéressant de voir (sans que ce soit pour 'dénoncer') la manière dont la France a évolué vis-à-vis des juifs - il y a vraiment quantité de notions ou de dialogues qui paraissent totalement improbables aujourd'hui (par exemple ses "derniers mots", que des membres d'autres catégories sociales pourraient prononcer tels quels, mais un juif je pense pas trop - ou encore la manière dont tout le monde dit, y compris eux, "juif né en france"). je connais mal ce thème là, j'ai trouvé ça riche et intéressant.
c'est aussi drôle de voir le joyeux bordel dans la salle d'audience - aujourd'hui si une mouche vole les magistrats la font arrêter et la poursuivent pour outrage, là c'est la fête du slip généralisée, c'est drôle et ça interroge cette solennité figée qui s'est imposée comme marque de respect - d'autant plus en pensant aux débats actuels sur le comportement des uns et des autres à l'assemblée.

bref, texte un peu trop long, mais excellent film. il ne faut pas trop en faire, c'est juste un excellent film, mais il faut célébrer les belles choses et c'est pour ça que je me suis appliqué à détailler tout ce qui a nécessité du travail et est réussi.


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MessagePosté: 15 Juin 2023, 10:17 
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Ce qui m'a saisi, c'est le portrait de Kiejman. La figure de l'avocat au cinéma, c'est toujours du pain bénit pour servir de porte-parole quant à un sujet ou une question tout en creusant les doutes mêmes du protagoniste. Dès le début, on pose en sus de la question de la culpabilité de Goldman (qui ne fait aucun doute après une seule écoute de Quand la musique est bonne, je dis ça, je dis rien), celle de la crédibilité de son avocat, et mieux, de sa propre identité. Et cette question va tarauder Kiejman tout du long du film, ce qui offre un double suspense : non seulement "est-il à la hauteur ?" mais "est-il un gros fake mondain ?" Une double-obligation de réussite qui fait s'investir d'autant plus dans l'issue du procès : en se demandant d'une part s'il va "se dévoiler" et utiliser l'émotion dans sa plaidoirie pour convaincre le jury et d'autre part si cette utilisation est un renoncement ou bien une libération et une acceptation de ce qu'il est en tant que tel... ou bien peut-être les deux. Est-ce un échec personnel ou une victoire professionnelle, ou est-ce une victoire personnelle et un échec professionnel (ne pas s'en tenir aux faits, invoquer la culpabilité d'une nation par rapport à ses exactions passées ?)

Le propos du film contient donc délibérément le reflet de son époque (avec le tiercé gagnant : racisme institutionnel, antisémitisme, et contestation politique) et Cédric Kahn, il me semble, réussit formellement le pari de retranscrire visuellement les empoignades actuelles des différents réseaux sociaux et du flux constant de l'actualité via une atomisation du point de vue avec les témoins et les intervenants majoritairement isolés dans des cadres stricts. D'où l'impression qu'on est moins dans un combat de boxe entre défense et accusation mais plus dans un Royal Rumble du baratin où celui qui a parlé le plus fort ou qui a lancé la meilleure pique a raison. Ce qui désole aussi Keijman puisque lui aimerait s'en tenir aux faits : mais des faits impossibles à retranscrire sinon par le témoignage, puisque les éléments de preuves sont absents.

Et si l'on compare au Saint Omer de Diop de l'an passé, on peut retrouver une sensibilité similaire avec l'idée de capter la théâtralité d'un procès. Mais chez Diop, on passe par une recherche de l'empathie entre l'héroïne et accusée puis avec le spectateur par l'idée de donner une visibilité à ceux qui n'en ont pas. Et la révélation qu'un témoignage de l'accusée était basé sur un extrait du Médée de Pasolini était pointée de façon très explicite. Ici, le fait de ne pas quitter le tribunal, hormis la scène d'introduction qui pose les termes de l'affrontement à venir, jette encore plus le trouble entre les intentions des intervenants et leur propension ou non à dire la vérité ou bullshiter. Une mise en spectacle permanente du fait du dispositif : Diop aposait aussi un regard sur "le jeu de l'acteur" mais Kahn lâche un peu plus la bride à sa distribution et on a effectivement de beaux numéros.

A vérifier aussi, mais j'ai l'impression qu'il prend soin de toujours séparer Kiejman et Goldman : même quand il sont dans le même cadre on trouve des éléments qui les oppose (une personne, un barreau, ce genre de choses). Et je crois que le seul moment où il les réunit c'est celui où
Goldman déstabilise le flic qui prétend avoir engagé une fusillade avec lui et que ce dernier se met à expliquer qu'il se trouvait dans le bureau du commissaire.
Aveu sur lequel rebondit Kiejman pour jeter le doute sur son témoignage.
Ici, les deux personnalités qui se tirent la bourre depuis le début à savoir qui est vraiment le héros de ce spectacle (qui doit parler ? qui parle le mieux ? etc...) se joignent à l'unisson et font front contre un adversaire commun. Une empathie se crée liée par la nécessité qui sera à nouveau rompue lors de l'issue du procès où leur poignée de main sera coupée dans le cadre par un élément flou au premier plan (encore une fois, à vérifier avec une deuxième vision).
Une empathie contrainte et forcée qui résume le trouble qui englobe l'affaire et qui de nos jours n'a pas disparu. Un trouble autant sociétal qu'intime : sommes-nous le produit de notre passé individuel ou collectif ?

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MessagePosté: 15 Juin 2023, 10:51 
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merci pour ton texte très intéressant, qui me permet de formuler pleinement que le film tombe quand même dans une approche que je trouve clichée, facile et peu conforme à la réalité : d'un côté, un avocat à qui on donne toute sa complexité humaine, qu'on regarde fasciné, présenté comme mobilisant toute sa dextérité intellectuelle et orale pour faire triompher la vérité et les grands principes, et de l'autre le procureur prêts à toutes les malhonnêtetés intellectuelles pour envoyer des individus aléatoirement choisis à l'ombre.
le film explore effectivement très bien la complexité de l'avocat, et nicolas briancon est un super méchant donc ça passe très bien, mais ça reste une approche paresseuse intellectuellement.


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MessagePosté: 15 Juin 2023, 11:18 
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J'ignore à quel point ça colle à la réalité et ce qu'ils ont repris ou non du procès réel. Mais dans le cas du procureur ou de la partie adverse, j'ai pas senti non plus une charge à leur encontre : ils ont l'ascendant parce que de la réalité politique et sociale du pays tend à leur donner un avantage, mais il rappelle aussi la réalité : des proches des victimes qui voient leur drame personnel transformé en cirque politico-médiatique.
Et comme le récit des événements de la nuit en question est flou, ils utilisent des armes d'éloquence comme la défense.
C'est bien montré quand le personnage de Nicolas Briancon retourne un argument en regardant face caméra :
"si on l'a condamné parce qu'il est juif et polonais est-ce que vous direz qu'on l'a acquitté pour les mêmes raisons ?"

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MessagePosté: 15 Juin 2023, 11:21 
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Son autobio est bien fumeuse en tout cas (en dit plus long sur l'opportunisme éditorial de l'epoque que sur lui ou le combat politique sur lequel il s'appuyait).

Beau film de Benoît Jacquot non sur lui directement mais sur une histoire proche : A tout de suite

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Dernière édition par Vieux-Gontrand le 15 Juin 2023, 11:24, édité 1 fois.

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MessagePosté: 15 Juin 2023, 11:23 
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L'autobio de qui ? (De Goldman ?)
J'oubliais un élément important quand même : c'est le poids de la peine de mort dans le procès : c'est le seul distinguo (mais de taille) qui empêche de coller l'affaire complètement à notre époque, et qui rajoute un intérêt pour le spectateur quant à l'issue du procès.

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MessagePosté: 15 Juin 2023, 11:25 
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Oui Souvenirs d'un Juif polonais né en France, livre assez culte il y a encore 20 ans.

Le film a l'air de s'articuler sur Roberto Succo (déja déconstruction a la fois d'un mythe à la charnière du fait de société et de la contestation politisue et d'un texte littéraire, mais avant procès)

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MessagePosté: 15 Juin 2023, 11:28 
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J'ai quand même l'impression que le film gonfle un peu la notoriété de l'affaire, parce que j'ai demandé à mes parents s'ils s'en souvenaient et... que dalle, le blanc total.

Encore un truc de parigots.

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MessagePosté: 15 Juin 2023, 11:36 
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Disons que ce n'est pas la plus connue mais elle reprend (de manière plus théâtrale car Pierre Goldman s'était créé un personnage) plusieurs des éléments d'autres affaires de la période 1968-1988 (d'Action Directe au meurtre de Gérard Leibovici, petite starification de Roger Knobelspiess, Mesrine bien-sûr etc... )

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MessagePosté: 15 Juin 2023, 11:45 
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+ Deleuze et Guattari s'étaient impliqués dans son comité de défense

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MessagePosté: 15 Juin 2023, 12:08 
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Vieux-Gontrand a écrit:
Oui Souvenirs d'un Juif polonais né en France, livre assez culte il y a encore 20 ans.


Même pas réussi à dépasser la page 20...

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 15 Juin 2023, 12:29 
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JulienLepers a écrit:
J'ai quand même l'impression que le film gonfle un peu la notoriété de l'affaire, parce que j'ai demandé à mes parents s'ils s'en souvenaient et... que dalle, le blanc total.

Encore un truc de parigots.


oui, la page wiki le présente vraiment comme un phénomène confiné aux élites parisiennes de gauche (il y avait d'ailleurs bhl à la séance, hihi) - en pleine ébullition peu de temps avant l'arrivée de mitterrand au pouvoir.

mais ça a quand même pris assez d'ampleur pour générer l'arrêt de la cour de cassation, visiblement analysé comme de complaisance face à la contestation politique.


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MessagePosté: 15 Juin 2023, 13:53 
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JulienLepers a écrit:
J'ignore à quel point ça colle à la réalité et ce qu'ils ont repris ou non du procès réel.

Kahn a passé beaucoup de temps à échanger avec Kiejman, avant sa mort. C'est plutôt bien documenté. Le gros moment du film, c'est le coup de poker de l'avocat avec la photo en carton de Goldman.

FingersCrossed a écrit:

oui, la page wiki le présente vraiment comme un phénomène confiné aux élites parisiennes de gauche (il y avait d'ailleurs bhl à la séance, hihi) - en pleine ébullition peu de temps avant l'arrivée de mitterrand au pouvoir.
Simone Signoret était dans le comité de soutien à Goldman. Et si je ne me trompe pas, il y a une figurante lui ressemblant qui rentre au début dans le tribunal.


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MessagePosté: 15 Juin 2023, 13:58 
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Abyssin a écrit:
Le gros moment du film, c'est le coup de poker de l'avocat avec la photo en carton de Goldman.


J'aime bien aussi le passage où
il fait passer une photo d'acteur au jury : on est d'accord que c'est Jean-Pierre Cassel ?

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MessagePosté: 15 Juin 2023, 14:01 
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Cosmo a écrit:
Vieux-Gontrand a écrit:
Oui Souvenirs d'un Juif polonais né en France, livre assez culte il y a encore 20 ans.


Même pas réussi à dépasser la page 20...


Pareil, quand il parle de ses parents (et de son passé de marin pata- Jean Genet) on dirait Müller racontant la Françafrique et quand il parle de la bourgeosie le même accusant Barthes de pédophilie

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