Forum de FilmDeCulte

Je t'invite à (re)voir le Lancelot de Bresson. Excalibur, c'est Disneyland à côté !

Pas vu et pas sûr d'en avoir envie en fait (même si j'aime bien Bresson).

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CroqAnimement votre

Et il passait à l'Ecole Cinéma Club, en numérique, donc j'en ai profité.

Dès le départ, j'ai un souci : c'est le film avec le pire mixage sonore du monde. Les bruitages sont incroyablement forts par rapport au reste. Dans le banquet au début, un gars se lève et fait tomber une coupe sur la table, le bruit est assourdissant par rapport à ce qu'il devrait être. En réalité, c'est surtout accentué par le fait qu'il semble manquer toute une couche de sons ambiant et c'est très chelou (genre en extérieur, tu vois un drapeau bien secoué par le vent mais y a zéro bruit de vent, par contre l'armure t'entends chaque couches de métal clinquer contre une autre au moindre mouvement). C'est sans doute volontaire mais ça nique complètement mon immersion. Le fait qu'absolument tous les dialogues soient en post-synchro aussi créé une distance en laissant apparaître à chaque fois l'artifice. Et comme pendant près de 20 minutes, tous les personnages ne font que gueuler leurs répliques, ça aide pas.

La première baston m'a paru bien molle aussi, à la fois dans le découpage que dans les coups (pas) portés et on ne peut pas mettre ça sur le poids des années (1981, c'est aussi l'année des Aventuriers de l'Arche Perdue). Là aussi, peut-être est-ce un choix délibéré mais si pour être plus réaliste (les armures et les épées étaient lourdissimes si je ne m'abuse), ça jure avec l'approche mythologique. Ca s'inscrit sans doute dans l'approche théâtrale qui, le reste du temps, ne m'a pas trop gêné.

Parce que la force mythologique du film est indéniable. Qu'il s'agisse de la direction artistique dingue et souvent osé (j'adore le look de Merlin mais aussi ce Camelot où les créneaux reflètent les bannières rouges comme des miroirs) ou de l'atmosphère baignant dans un mysticisme constant (et en ça, peut-être que le travail sur le son participe à l'aspect onirique), c'est très fort. Certaines séquences s'en retrouvent régulièrement incarnés, parcourus d'une fièvre presque palpable.

Malheureusement, l'écriture épisodique et elliptique freine toute empathie chez moi pour cette histoire ces personnages qui en sont à peine (et que je ne trouve pas vraiment bien joués, à commencer par Arthur et sa voix nasillarde) et donc auquel je peine à m'attacher. J'ai un peu l'impression de voir un digest du mythe arthurien, comme un exposé qui établit les grands moments.

Déçu donc.

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C'est normal, c'est adapté du roman de Thomas Malory qui est un condensé anglais au XVe siècle de la matière arthurienne.

J'aime beaucoup cette version de Malory. Plus que celle chrétien De Troyes.

Elle trône chez moi, mais je ne l'ai toujours pas lu. J'ai préféré commencer par le cycle de la vulgate puis les post-vulgate (et autres récits voisins) et effectivement les Chrétien. J'en ai tellement lu que j'ai eu une overdose, mais je sens que je vais enfin pouvoir lire ce canon avec des yeux frais !

C'est aussi cas. Beaucoup lu donc souvent les versions se mélangent un peu.

C'est normal mais c'est surtout mal.

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Depuis le temps que je vous dis que le montage son / mixage de ce film frôle l'amateurisme !

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Netflix les gars, Netflix.

Perso, j'adore ce son qui crache quand ils gueulent tous, c'est bourrin mais ça marche bien avec l'atmosphère du film.

J'ai du mal à envisager que cela ne soit pas voulu connaissant la maitrise de Boorman dans ces autres films.

Bah si c'est voulu c'est vraiment un bon gros choix de merde.

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Netflix les gars, Netflix.

Tiens j'ai pensé à cette discussion, je suis en train de mater les Soprano (enfin) et ça sature souvent pas mal à la prise, marrant !