Forum de FilmDeCulte

Pas convaincu par Carradine mais je retiendrais quand même le plan d'ouverture avec la caméra qui fonce en plein coeur de la baston...

Wikipedia revient en détails sur l'histoire de "white dog":

http://en.wikipedia.org/wiki/White_Dog

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C'est peut être un peu court a mes yeux (ai je vu la bonne version ?), car meme si j'ai senti la puissance metaphorique du film, je n'ai pas été bouleversé comme certains par l'histoire et ses personnages, histoire qui se déroule un peu vite je trouve.

Il reste tout de même une musique efficace, et les plans qui s'attardent sur la peau de Keys sont saisissants !

Ah et puis ça m'a permis de capter a quoi le titre White God du film hongroisnsorti l'année dernière faisait référence.

Je vous trouve excessivement enthousiaste sur ce film, c'est probablement mieux que le reste de ce que j'ai vu de Fuller, mais ça fait tout de même très série B, et le côté je passe mon message à grands coups d'épaules est une constante chez Fuller qui ne m'enthousiasme pas. Alors soit il y a de beaux moments dans celui-ci, mais il y a aussi du beaucoup moins subtil (les zooms incessants, je me souviens en particulier du moment où la caméra zoom sur le Keys de la pancarte à l'entrée, puis décroche pour filmer le sus-dit Keys qui approche de la maison, les larmes de l'actrice principale).

Je rejoins Mickey sur le déroulement de l'histoire. Même si c'est moins remarquable que dans The Big Red One (où il y a également de très beaux moments, mais l'histoire saute du coq à l'âne toutes les 5 minutes), j'ai l'impression que Fuller s'intéresse moins à l'évolution du récit (et des persos) qu'à se circonscrire aux moments forts.

4/6

Quelle partie de cette phrase t'étonne?

S'il ya bien un film qui arrive à retranscrire la monotonie et la lassitude de la guerre, même (et peut-être surtout) dans la victoire, c'est celui-là. De plus la "boucle" de 3 heures de l'histoire (où les camps d'extermination continuent et en même inversent la champs de bataille de Verdun) est marquante.
Le roman qu'a écrit Fuller avant le film a l'air aussi très bon (malheureusement pu le lire que le début).

On en peut pas parler de coq à l'âne, Fuller est travaillé par quelque chose (pour le dire trop vite et trop péremptoirement l'abandon de la violence comme condition de l'autorité réelle, et qui ne peut venir que du vainqueur) qu'il développe dans tous ses films, the Big Red One approfondit moralement et esthétiquement le très beau "Steel Helmet".

C'est pour ça que c'est beau.

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N'écoutez pas Film Freak

Eh bien, des films aussi directs et terrifiants, je n'en connais pas beaucoup. A la fois primaire, élémentaire, non sans faire preuve de sophistication (ce duel génial à la fin, si je puis dire, à deux, puis à trois, puis quatre, qui pivote autour d'un plan génial où le chien pose la tête sur l'épaule de l'héroïne). J'ai jamais vu Jaws mais le film me fait penser à qu'on peut imaginer de Jaws sans l'avoir vu et sans a priori par à rapport à Spielberg, en faisant de la menace animale quelque chose de latent et de quasi-mythologique et en jouant sur nos peur les plus primaires et nos traumatismes les plus anciens (peur du chien).
Curieux de voir Morricone aussi qui reprend un peu la bossa de Metti Una Sera a Cena, en y instillant une angoisse diffuse qui est une autre de ses spécialités.
Très beau texte de Daney à l'époque sur le film.

L'histoire du film, même en omettant le roman de Romain Gary dont il est inspiré et tout ce contexte qui lui préexiste, est fascinante, elle se lit sur Wikipédia. C'est Polanski qui devait réaliser le film sur un script de Hanson. Le projet a été mis au placard pour les raisons que l'on sait. Une fois le film tourné en urgence, il a été mis au placard pour des raisons qui nous paraîtraient absurdes aujourd'hui, à savoir qu'il pourrait être raciste. Depuis, le film donne lieu à des textes toujours intéressants, comme celui d'Armond White pour la ressortie du film par Criterion https://www.criterion.com/current/posts ... -vs-racism ou dans l'hommage à Fuller rendu dans Salon par un certain Charles Taylor, dans lequel ce dernier évoque longuement l'autobiographie du réalisateur : https://www.salon.com/2003/01/08/fuller/

L'idée en termes d'horreur est tellement simple et tellement géniale par rapport à des Freddy Krueger ou des Jason Voorhees, finalement des figures du cinéma blanc : là c'est un chien, à la fourrure ample, terriblement mignon et menaçant à la fois, qui vise une population précise et pas des jeunes hédonistes à droite à gauche. Même si tu en restes au niveau basique de l'horreur.
Avec un plan comme celui qui est évoqué dans le premier message :

Découverte tardive de ce film et très bonne surprise. C'est très fort tout en étant plutôt économe dans les moyens employés pour faire passer son message.
J'ai vu qu'une nouvelle adaptation devait arriver avec Denis Ménochet réalisé par Anaïs Barbeau-Lavalette . Ce film serait plus fidèle au roman de Gary. Pas sûr que cela soit une si bonne idée. Une bonne adaptation doit oser s'éloigner de l'original. Après il faut peut être faut quand même avoir le courage de passer après Fuller.