Forum de FilmDeCulte

La révision peut être demandée, quelle que soit la juridiction qui ait statué, au bénéfice de toute personne reconnue auteur d’un crime ou d’un délit par une décision définitive rendue en premier ou en dernier ressort.

- lorsque, après une condamnation pour homicide, des pièces sont présentées propres à faire naître de suffisants indices sur l’existence de la prétendue victime de l’homicide;
- lorsque, après une condamnation pour crime ou délit, un nouvel arrêt ou jugement définitif a condamné pour le même fait un autre accusé ou prévenu et que, les deux condamnations ne pouvant se concilier, leur contradiction est la preuve de l’innocence de l’un ou de l’autre condamné;
- lorsqu’un des témoins entendus a été, postérieurement à la condamnation, poursuivi et condamné pour faux témoignage contre l’accusé ou le prévenu; le témoin ainsi condamné ne peut pas être entendu dans les nouveaux débats;
- lorsque, après une condamnation, un fait vient à se produire ou à se révéler ou lorsque des pièces inconnues lors des débats sont représentées, de nature à établir l’innocence totale ou partielle du condamné;
- lorsqu’il résulte d’un arrêt de la Cour européenne des Droits de l’homme rendu en application de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales qu’une condamnation pénale a été prononcée en violation de cette convention.

Le droit de demander la révision appartient:

- au ministre de la Justice,
- au condamné ou, au cas d’incapacité, à son représentant légal,
- après la mort ou l’absence déclarée du condamné à son conjoint, à ses descendants, à ses ascendants, à ses frères et sœurs, à ses légataires universels ou à titre universel, à ceux qui en ont reçu de lui la mission formelle et écrite.


Dans ce cas précis, Chirac a voulu faire un coup médiatique. Mais Haddad lutte pour la révision.

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I think we're gonna need a helmet.

La construction de ta phrase est pour le moins étrange, elle commence par signifier le contraire de ce que tu veux dire.

Pour le reste, l'absence de preuve formelle, bienvenue dans le monde des assises, le cas d'Omar Raddad n'est pas différent de beaucoup de procès.

Je dois ajouter que si l'enquête ne paraît pas parfaite, les éléments régulièrement sortis dans la presse sont, pour une fois à décharge, alors que les éléments à charge, qui ne manquent pas, ont le plus souvent été tus.

Enfin, il a été gracié en raison de l'intervention du Roi du Maroc ...

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There is no such thing in life as normal

Evidemment, mais ça reste mieux que rien pour le mec derrière les barreaux, en attendant une révision.

Après si c'est le côté "fait du prince" qui te choque, oui c'est autre chose.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Yep, mais tu te souviens des éléments à charge probants ?

Faudrait que je me replonge dans l'affaire, mais il avait parlé d'une visite à la boulangerie au moment du meurtre, mais personne ne se rappelle de lui, c'est le plus ennuyeux dans cette affaire...

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I think we're gonna need a helmet.

Alors ça souffre des problèmes typiques de ce genre de tentatives françaises (trop factuel, formellement très fade) mais la relative humilité de l'ensemble (y a une sincérité absente de films comme La Conquête par exemple) et certains détails parviennent à le hisser un poil au-dessus du Wikipédia filmé (la vision d'Omar dans le désert, le personnage un peu Rouletabille de Podalydès, la narration alternant entre les deux récits, le long épilogue post-libération que je n'attendais pas et qui préfère finir le film non pas sur ce moment joyeux mais sur les oripeaux d'une vie foutue : fils qui le voit comme un étranger, inaccessibilité du métier pourtant simple).

Donc voilà, c'est informatif et touchant, mais le film aurait pu être tellement plus poignant (si la mise en scène illustrait le calvaire d'Omar de manière moins BASIQUE) et plus entraînant (si l'écriture faisait du duo d'enquêteurs de vrais personnages de cinéma). Faut qu'on apprenne à le faire, c'est possible et ça n'implique pas de perdre l'identité française.

3/6

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Mais il est un peu malhonnête cet article, non?
J'ai pas l'impression qu'il fasse grand chose d'autre que ce que fait Rouart dans l'autre sens.
Je vois une haine des médias mais j'ai l'impression qu'il joue le même jeu, avec ses bouquins qui ont des titres comme "J'ai le droit de tout dire !".
Il répond au complot (que les médias ont venu à tout le monde) par un autre.
Tout au plus, apporte-t-il un élément de réponse en citant l'oeuvre d'un autre, un autre livre...mais du coup, j'ai du mal à réagir autrement que de manière dubitative vu que c'est un peu la prole des uns contre celle des autres et que si on joue à ça, le grand public ne saura jamais la vérité.
Perso, faudrait que je lise tous les bouquins écrits sur le sujet, regroupant toutes les preuves, tout ça, afin de me faire un avis...et encore...
Du coup, l'utilité de son article, bon...surtout quand il se termine par un péremptoire et ridicule "A condition qu'on n'oublie pas, que personne n'oublie que "la seule victime, c'est ma tante", comme le rappelle avec une tendresse mélancolique la nièce de Ghislaine Marchal.".

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Comme je le disais, ce qu'il faut retenir de l'article, c'est qu'en l'état, Omar Raddad est coupable contrairement à ce qui est sans cesse martelé.

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There is no such thing in life as normal

J'ai plutôt été surpris de moins m'emmerder dans les parties Podalydès, aussi foutraques soient-elles, que dans celles d'Omar qui se résument à un long chemin de croix filmé platement et factuellement, comme dit Freak. Je veux dire par là que toutes les scènes d'Omar ne racontent rien, sinon en cherchant ad nauseam le même effet d'indignation triste... Bouajila, qui est excellent lui, propose effectivement quelque chose de très particulier dans le jeu d'Omar, ce côté "emmuré ambulant", s'en sortant extrêmement bien dans les scènes clichés (dans la salle de bain après avoir revu son fils, par exemple), mais j'ai l'impression que le film n'emboîte jamais le pas de cette interprétation, n'essaie pas d'exploiter ça.

S'il ne fait aucune faute de goût honteuse (ça tombe des yeux, mais c'est pas déshonorant), le film de Zem a de toute façon pour principal problème d'être posé le cul entre deux chaises. D'une, le film-indignation, trop bordélique et décousu dans l'enquête Podalydès pour réellement provoquer un tel mouvement (des choses basiques qui pourraient aider, comme le changement d'avis de Salomé Stevenin, sont complètement laissés sur le côté). De l'autre, le film-enquête désamorcé par la partialité totale, et souvent caricaturale (le méchant juge...) : à part nous dire que c'est triste, le film ne déroule pas grand chose de l'enchaînement de faits. Sans vouloir que ça devienne Faites entrer l'accusé, je trouve par exemple étrange que le meurtre en lui-même (pas forcément besoin de le représenter ad nauseam, mais la violence de cette affaire judiciaire vient tout de même de l'extrême violence du meurtre) soit quasi éclipsé du film.

Bref, il serait peut-être temps de confier ce genre de sujets à de vrais réals - à des gens qui une autre envie que d'en faire un plaidoyer filmé.

Je me doute que je rejoindrais vos avis tiédasses, mais j'ai bien envie de voir ça de mes propres yeux. Tu l'as téléchargé ?

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I think we're gonna need a helmet.

Non, vérifié pour le boulot (je crois pas que je me serais bouger pour le voir, sinon...)

Mouais, mais non.

Bouajila est bien, mais comme son personnage est terne voire antipathique, ça ajoute à la sinistrose de la mise en scène. Il est aussi chiant que le vrai. D'autres diront qu'il est simple, innocent, victime... moi je le trouve surchiant. Je sais pas ce qu'il aurait fallu améliorer ou apporter au film pour chasser cette ombre de l'emmerdement chronique. Quelle temporalité adopter ? Quel point de vue ? Fallait peut-être être parfaitement exhaustif sur les faits, débordant et fiévreux façon JFK, abreuver dans tous les sens avant de proposer THE hypothèse. Ou bien faire clairement le choix d'une contre-enquête indignée, bataille contre l'injustice... ou même verser dans le très laborieux et austère, façon Les Hommes du Président, pour au bout de tunnel se faire exploser par la lumière de la vérité... Je sais pas trop, mais là, ça se mélange les pinceaux (un peu de Raddad, un peu de l'écrivain mignonnet qui contre-enquête, un peu de procédure clinique avec un supplément prison). On sent que Zem pense tenir son The Insider (j'ai noté deux trois références musicales/scéniques), véhicule parfait pour, avec Bouchareb, remettre une couche sur la France raciste, la France qui oublie, la France qui punit...

Le pire, c'est peut-être les dialogues. Tous très bien, tous impeccables, formulés du premier coup, sans hésitation, autant d'aphorismes sur les dysfonctionnements institutionnels et les zones d'ombre... Voilà qui participe grandement à l'ennui, et surtout, à cette impression de voir un téléfilm qui VEUT FAIRE PASSER une idée, mais jamais LA FAIRE RESSENTIR. C'est hyper didactique, et ça prend pourtant les apparences de la sobriété et de l'innocence. On nous demande d'avaler poliment la même lame de rasoir que Raddad, en nous expliquant gentiment que c'est à chacun de se faire sa propre idée.

Mon cul.

J'ai préféré le Faites entrer l'accusé sur le sujet, voire le bouquin, c'est dire l'excitation... En l'état, il n'y a que la garniture d'un film, il manque tout le cinéma. Reconstitution des faits, rappel du contexte, vulgarisation... tout le personnage de Podalydès est sacrifié sur l'autel de la bonne compréhension (partiale). Raddad draine l'empathie et l'injustice (partiale). Zem n'a rien d'autre à faire que relier les bouts (de façon partiale), avec un peu de musique tristoune à la Lisa Gerrard, un peu de montage alterné pour dynamiser le blabla... c'est chiant putain.

Pas honteux, mais chiant.

Et le générique débarque à 1h20, quoi !

2/6

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I think we're gonna need a helmet.