Gontrand a écrit:
"the Steel Helmet" le plus beau Fuller pour moi .
La matrice de The Big Red One (certaine scènes sont à la fois identiques et inversées dans les deux film, comme le meurtre du prisonnier et la tentative de le sauver), superbe mise en scène, à la fois fond humaniste et modestie du film de genre. Superbe idée, un soldat qui devient fou en essayant d'écrire et de raconter ce qu'il voit, s'arrête sur les morts qu'il a aimé, en s'enfonçant de plus en plus dans le shellshock, on sent qu'il est ce que Fuller serait devnu sans le cinéma. Il dépassera lui-même son personnage en faisant de the Big Red One un livre meilleur que le film. Politiquement très fort sur la question du racisme anti-noir, l'internement des Japonais, l'ambiguïté du communisme (qui ne ment pas, dit la vérité sur l'oppression, mais confère de l'extérieur une valeur politique à ses victimes et en fait un instrument de centralisation du pouvoir et des discours). Après ce film Fuller était dans le collimateur de McCarthy et a droitisé son discours ensuite.
L'équivalent filmique de "Clavel Soldat" de Léon Werth.
7/6
On a le droit de mettre des 7/6?
rotary [Bot] a écrit:
Cooper a écrit:
chaque scène à son importance et fais avancer l'intrigue
N'est ce pas le cahier de charges de base d'une scène de film ?
Pas forcément, c'est d'ailleurs pas nécessairement un défaut si ça n'est pas le cas.
Après il y a le plaisir rare des films dont chaque plan est tiré au cordeau et où il semble impossible de pouvoir ajouter ou retrancher une seule seconde.
A l'inverse, le plaisir des films lâches, qui prennent leur temps, et ne sont pas dans l'efficacité narrative, formelle à tout prix.