Forum de FilmDeCulte

Le blu existe déjà en Angleterre chez MoC, en fait. En France je sais pas du coup, j'ai pas vu d'annonce.

Le film est bien marqué par un petit côté prod Paramount bien typée des années 80 (mais dérangée, de par son sujet et des éléments comme la zic de Morriconne)... ça joue beaucoup. Après Fuller est plutôt un cinéaste qui se sert de ses idées de mise en scène comme une arme plutôt que le dépositaire d'un style, d'une vision globale par l'image. Ici c'est encore le cas, les ralentis très esthétiques comme il y en a dans mon souvenir du film c'est vrai qu'on ne les voit pas ailleurs chez lui je crois... Dans le final, cette idée de mouvement un peu circulaire et la cage qui devient complètement conceptuel, je raccrocherais ça quand même franchement à sa filmo.

http://www.youtube.com/watch?v=X68F9AT4G6I
EDIT : attention, spoiler titre de la musique



Le coté brut de la violence aussi, le montage un peu sec et abrupt.

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spoiler dans le titre du morceau

Dommage que le making of que Fuller avait présenté à l'époque en France ne soit pas visible sur les éditions dvd/blu ray existantes, les images du tournage des scènes de dressage y étaient apparemment hallucinantes...

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Oui, tout à fait d'accord avec ça. Une fois de plus, l'approche 80' est plutôt un plus. Période que j'aime de plus en plus...


Je crois que c'est moins ça (je connais assez peu sa filmo, pas assez pour voir des effets de style récurrents en tout cas), que l'absence de cynisme ou de hauteur satisfaite par rapport à son sujet qui me semblait marquer Naked Kiss et Shock Corridor.

En quoi le film est-il typé si 80's si ce n'est quelques coiffures et fringues d'époque?

A la limite Fuller aurait pu même le tourner en...noir et blanc!



Je n'ai vu que très peu de Fuller (celui-là, "the big red one" et ses derniers films français -hélas!-) mais dans "white dog" on est clairement dans l'empathie avec les personnages (même si on peut les considérer comme ambigus) et l'émotion/compassion est vraiment au premier plan (la musique, l'utilisation des gros plans sur les regards), il y a tellement de plans, de scènes qui réussissent à me mettre les larmes aux yeux en tout cas, de façon viscérale

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Je pense à l'épure générale (au scénario ou à l'image) qui met d'abord en valeur la puissance des enjeux plutôt que leur exploration fine, à l'absence d'ornement ou de superflu, à l'action et à la prise de décision préférée au tableau de la psychologie des personnages (psychologie qu'on a pas volonté d'explorer), le plan plat (ou aplati par le zoom), l'absence de maniérisme dans cette part de la production... Beaucoup de généralités, bien sûr, mais autant de choses un peu exotiques pour moi, qui n'ai que peu exploré cette décennie à Hollywood.


Oui, d'où le fait que je dis que j'aurais pas reconnu Fuller sans voir son nom au générique.

Dans son ouvrage autobiographique "Un troisième visage" Fuller écrit :

"C'était le rebondissement le plus absurde qui soit : le studio refusait de sortir mon film à cause de rumeurs propagées par des gens qui ne l'avaient pas vu. En plus, les rumeurs étaient grotesques, un amas de conneries pures et simples. Un commentaire en particulier nous est revenu aux oreilles, selon lequel "Dressé pour tuer" inciterait à la violence raciale, insufflant à des fous l'idée d'entraîner leurs chiens blancs à attaquer des noirs"

Cette non sortie a quand même flingué la suite de la carrière cinéma de Fuller...

http://www.arte.tv/sites/fr/olivierpere ... -fuller-2/

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Dans la photo, l'espèce de candeur de l'héroïne, les passages un peu atmosphériques... C'est un studio qui avait une identité assez marquée à ce moment je trouve, des premiers Mann jusqu'aux premières prods Bruckheimer les plus commerciales (j'avais lu d'ailleurs je crois que Bruckheimer avait trainé un peu sur ce film même s'il n'est pas crédité).
Il se fond assez bien dans les esthétiques de son époque et de son contexte de prod dans ses films tardifs, Sans Espoir de Retour à un côté un peu Beinex par exemple, mais dans la personnalité et bien des éléments de mise en scène et le traitement, tu sens le regard profondément personnel de Fuller...
The Big Red One est une prod un peu fauché et à l'esthétique moins "hollywood", on sent le film bricolé avec des co-prods, en même temps ça sert sa construction en chroniques parfois décalées, qui parachève mine de rien ses films de guerre des années 50.

Je ne sais pas si le truc d'où il avait été viré avec Burt Reynolds est visible quelque part...

C'est d'ailleurs un film produit par Don Simpson (qui n'a jamais dû réaliser qu'il a produit là son unique chef-d'oeuvre)

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N'écoutez pas Film Freak

Ah j'ai du confondre, Bruckheimer produisant Thief de Mann... Ils se sont associés au sein du studio après je crois.

Ils se sont associés après que Simpson se soit fait virer de Paramount. Et c'est là qu'ils ont produit les plus gros succès du studio...

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N'écoutez pas Film Freak

Pour le personnage de Kristy McNichol oui mais je trouve pas le film spécialement atmosphérique et la photo assez éloignée du côté léché 80's (Bruce Surtees était le chef op d'Eastwood dans les 70's et 80's)



Je l'ai trouvé assez loupé celui-là, très bancal entre la patte et les intentions de Fuller que l'on perçoit et le côté toc sous Beineix et le casting pas convaincant, pour tout dire j'ai pas tenu jusqu'au bout...pareil pour "les voleurs de la nuit" que j'aimerais bien revoir ceci dit, dans une bonne copie.




Surtout par Jon Davison le producteur cinéphile derrière "Piranhas", "Airplane", "Top secret", "Robocop"...selon la rumeur le studio aurait renté de remonter le film sans l'accord de Fuller:

https://www.youtube.com/watch?v=CSvWzZXVDY0

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Je pensais aux attaques nocturnes, j'ai des souvenirs aussi de couleurs californiennes assez vives, et ce malgré la vision VHS... mais à revoir dans des conditions optimum la photo. Surtees a aussi fait "Le flic de Beverly hills" et Risky Business, et ça m'a fait penser à la photo de films comme Sudden Impact

Pour Sans Espoir de retour, j'aime bien la mélancolie désespérée du film mais c'est un peu pompier oui... Reste que les scènes de bagarres en pleine rue ou sur des docks sont formidables, Keith Carradine est bien chouette aussi.