Forum de FilmDeCulte

Alors qu'un incendie de forêt ravage la région depuis des semaines, Simon et son père Joseph doivent quitter leur maison et prennent la route suite aux alertes d'évacuation. Or, le vent se lève, rendant le feu impossible à contrôler. Prisonniers de leur véhicule dans une forêt transformée en brasier géant, Simon et Joseph réussiront-ils à s'en sortir ?

J’avais bien aimé 5ème set (vu à la télé), donc j’ai voulu voir En plein feu en salle, surtout que le sujet m’intéressait. Apparemment, le film a été tourné avant les mégas feux de cet été, ce qui donne à son propos encore plus de poids.

Et là, pour le coup, c’est réussi. La tension qui enserre toute la première partie est vraiment prenante. Le feu est là mais on ne le voit jamais vraiment et pourtant on le sent arriver à grande vitesse. Reynaud joue la carte d’une menace diffuse, matérialisée par une série de bouleversements de plus en plus inquiétants (le ciel orangé, les bouchons, la chaleur, les cendres, …) et c’est littéralement suffocant.

Le choix de se focaliser sur deux personnages (les autres automobilistes piégés dans les flammes sont soit invisibles soit ressemblent à des fantômes) est aussi une excellente idée, ça donne au film une sécheresse qui le rend encore plus efficace. Lutz est très bon avec son air éternellement hébété et cette silhouette maigrichonne qui semble avalée par la forêt, quant à Dussolier, bah il fait du Dussolier, globalement ça passe mais parfois c’est mauvais.

Dommage que le scénario soit bancal, avec cette histoire de drame familial hésitant entre l’ellipse et une narration mécanique dont on voit toutes les coutures. La deuxième partie est ainsi nettement moins convaincante, voire carrément naze par moments et la fin est sans intérêt.

2-3/6

J'avais été le plus ardent défenseur de CINQUIEME SET, le précédent film de Quentin Reynaud, et je suis ravi de l'avoir vu enchaîner aussi rapidement avec ce film-catastrophe au pitch ambitieux. Et tellement d'actualité, sans pour autant que le film n'assène un discours ; les images se suffisent à elle-même.

Et quelles images ! Le film n'a pas beaucoup de budget mais réussit à faire exister le feu comme une menace lointaine qui voile le ciel avant de tout transformer en décor de BLADE RUNNER 2049. Le film vaut donc moins pour le spectacle, c'est clairement pas BACKDRAFT ou le film de Koskinski (pas vu), que pour une ambiance irréelle et étouffante.

D'ailleurs le tout est construit de façon étonnante, la première moitié étant essentiellement ce qui aurait été le climax d'un autre film (Lutz et Dussolier prisonniers dans la bagnole avec le feu qui s'approche), la seconde moitié décrochant presque dans la rêverie. En bon survival, c'est forcément un film sur une sorte de deuil non-dit mais le tout se fait confus et la frontière réalité/rêve se brouille de façon malaisée. Je vois ce que Reynaud essaie de faire mais pas sûr qu'il réussisse. Du coup la seconde moitié avance à l'aveugle sans nous donner de clou final au spectacle ni même nous nourrir d'une catharsis satisfaisante. Et c'est dommage.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

6 millions tout de même, ce n'est pas dégueu d'autant plus l'echec de 5ème set ! donc oui super pour lui qu'il ait réussi à enchainer aussi vite et avec un beau budget.

5ème set avait 2 grands points positifs, pour moi : 1. la manière dont il s'emparait d'un genre totalement inexistant en France, le film sportif, et le faisait sans avoir aucun surmoi américain. 2. la manière dont l'identité du film se construisait autour de ce personnage touchant et original, encore jeune mais déjà trop vieux, loser qui a envie de gagner...

à priori, ces deux éléments sont les bases de ce "en plein feu", pour lequel j'avais initialement plein d'espoir. malheureusement, c'est à mes yeux globalement franchement raté. le problème principal de 5ème set est ici totalement exacerbé : il n'y a pas de surmoi américain certes, mais il n'y a pas vraiment d'identité de cinéma alternative proposée, à part un formatage franco-français de l'époque. la mise en scène est totalement denuée de personnalité, c'est réalisé par une AI à qui on aurait dit "mets en scène un film français en 2022". et pour le deuxième point, c'est carrément la catastrophe : outre l'histoire de deuil qui est devenu un tel poncif qu'il va falloir envisager des sanctions pénales pour que ça cesse, l'histoire dussolier / lutz est totalement sous écrite, il n'y a quand même quasiment rien à se mettre sous la dent en contenu émotionnel.

il reste alors à juger le film catastrophe, qui ne m'a hélas globalement pas passionné, malgré quelques beaux plans et passages sympas. mais enfin il y a un peu 2 de tension, peu de péripéties, pas d'imagination, cette deuxième partie est vraiment considérablement trop longue et peu palpitante. le film dure 1h25 et donne quand même l'impression de tirer un peu à la ligne.

bref, une vraie deception.

La première partie m'a intrigué - le film a été tourné avant le grand incendie des landes, et j'aime bien l'idée d'un film catastrophe français. Dommage qu'ensuite le film prenne une tournure psychologique plus prononcée, avec traumas et flashbacks. Pas convaincu, hélas.
2/6

Le film réussit plutôt son ambiance, collant à son point de vue rigoriste et claustro sans paraître cheap contrairement à ce que la bande-annonce laissait craindre, mais ce n'est ni totalement sensoriel ni plein de péripéties, délibérément, et donc un peu simple, pour ne pas dire vide ou chiant (alors que ça dure moins d'1h30), surtout que le drama qui se joue fait un peu La Guerre des mondes x Gravity en moins cuit.

Déception donc après le très bon Cinquième set.

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20 000 entrées en première semaine, encore pire que 5ème set qui avait fait 30 000, alors que ça coutait 2 fois moins cher et que ça sortait en plein covid.

vraiment pas facile de proposer un truc ne serait ce que *vaguement* original dans le cinéma français.