J'ai donc lu les six premiers tomes et le dernier du
Knights of Sidonia de Tsutomu Nihei. Ca m'a tellement pas intéressé que j'ai pas été plus loin. Autant y'avait une forme de joie dans l'action dans
Biomega, autant là c'est ultra-répétitif, du seinen dans le genre Mecha (les gros robots de combat dont le prototype en shonen serait la série
Patlabor), impossible de s'accrocher aux personnages avec des situations ultra-bizarres (il y a des trucs limites porno - ça a un nom pour les productions culturelles japonaises,
ecchi , エッチ, pour "pervers" ou "lubrique" - avec des inoculations de Gauna et des combinaisons qui s'enfoncent dans les sexes des pilotes et qui provoquent des orgasmes aux femmes de synthèse, genre tu vois gicler leurs cyprines, pour situer le niveau de délire du truc).
Je relève vite fait que Nihei est un mangaka qui travaille seul (cas exceptionnel car pour tenir le rythme de publication hebdomadaire ils ont presque tous un ou deux assistants ou s'organisent en studio), que
Blame! était chez Kodansha, et que
Biomega était chez Shueisha, la différence c'est que Shueisha impose un rythme hebdo (alors que chez Kodansha ce peut être mensuel), et comme très gros éditeur a des directives éditoriales beaucoup plus poussées pour chaque série de manga en cours. Il semblerait d'ailleurs que Nihei ait fait une sorte de
burn-out sous la pression éditoriale de Shueisha, que la série s'est interrompue, et que pour faire face il s'est acheté un logiciel à faire du manga, il l'évoque en partie dans
cet entretien.
Là pour
Knights Of Sidonia c'est un retour chez Kodansha, et il utilise toujours ce logiciel qui l'assiste pour faire les planches par ordinateur, pour ça que tous les personnages ont des têtes très constantes qui font penser à du Tezuka, et même les robots sont modélisés 3D d'après de nombreuses maquettes que Nihei aurait assemblé pour les concevoir. Voilà voilà...
Au final j'ai pas réussi à accrocher à cette série, je la déconseille, après le dessin redevient intéressant vers le 12ème tome je dirais (j'ai juste feuilleté) où il se met à ne plus du tout utiliser d'aplats noirs, juste des traits avec de grands espaces de blancs et des trames, et ces traits font moins par ordinateur que les tomes précédents...