Vieux-Gontrand a écrit:
La série BD n'est pas une fin en soi, si elle ne peut être prolongé sans être en décalage avec l'époque et inverser une dimension progressiste mais informelle à l'époque, en cliché réac majoritaire qui devient une cause pour le lectorat de Valeurs Actuelles, autant l'arrêter.
C'est sans doute cela qui a sauvé Gaston.
Les enfants d'aujourd'hui ne vont pas se construire avec les mêmes références culturelles que nous et c'est normal, on verse des illusions prolongées à force de rajeunir de façon plus ou moins heureuse Spirou et Astérix.
Je trouvais déjà moyen qu'Emile Bravo fasse de Spirou un héros antfasciste dès 1938. C'était au fond révionniste. Là on est dans le cas symétrique, moins visiblement flatteur, mais la logique n'est pas si différeznte.
Tu confonds pas Spirou et Tintin là? Rob-Vel est au front direct et Jijé a été emprisonné parce qu'il a continué à travailler pendant la période, c'est à peu près tout.
Tout ça c'est même pas ma culture générationnelle, mais plutôt celle de mes parents, voire de vos grands-parents, et je ne lis plus rien de ce qui sort aujourd'hui dans ces codes.
Ce que je dis c'est que les dessinateurs de ces séries reprennent les codes de représentation des albums précédents. Et que la position de Dupuis va être compliquée à tenir s'il s'agit de remonter dans leur catalogue (et en effet chez Seron, là encore disciple de Franquin, c'est pas la joie).
Probablement qu'on enlèverait ce pirate tel qu'inventé par Goscinny et Uderzo ça ne changerait rien aux ventes. Est-ce qu'il est encore dans l'
Iris blanc?
On peut pas faire comme si les éditeurs (et toute la chaîne du livre) ne regardaient pas leurs chiffres de vente, et oui un nouvel Astérix dans le canon, c'est une machine à cash sans équivalent (la meilleure vente de livre en France de l'année à chaque fois), un nouveau Spirou se vend mieux que n'importe quel autre titre du catalogue, avec le phénomène du fonds (si tu ne publies plus de nouveauté pour une série tu vends moins les années passant), bref sans défendre absolument ces représentations datées (un ensemble de codes franco-belge), le réflexe d'indignation ne donne aucune solution ni aux éditeurs ni aux dessinateurs pour surmonter le problème sans se tirer une balle dans le pied au niveau économique.
Il y a de nouvelles formes générationnelles qui font des succès,
Mortelle Adèle par exemple.