Forum de FilmDeCulte

Euh, "Tu fais quoi", ça veut dire "Tu fais quoi dans la vie ?", donc quel est ton boulot, et uniquement ça.
Donc la seule réponse acceptable, c'est un métier ou une activité, pas "Je suis gros".

Là, tu décris un pouvoir comme une catégorie et pas une activité, donc ça marche pas.
Donc justement, l'exemple
- Tu fais quoi ?
- Je suis hétéro.
ce serait exactement équivalent.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Sauf qu'être hétéro n'est pas une "activité".

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Ben oui, être invisible non plus. Donc ça marche pas.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Là la catégorie de pouvoir, c'est une fonction, comme une profession.

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C'est vraiment pas comme ça que tu le ressens dans le film, c'est raconté comme un don, pas une fonction.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Bah justement non, vu qu'on a de cesse d'entendre "je sais pas ce que tu fais", "qu'est-ce qu'elle fait", etc.

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C'est toi qui forces la formulation, là, mais c'est pas ce que tu montres.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

C'est raconté comme quelque chose qu'ils font.

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Utiliser ses pouvoirs d'invisibilité pour espionner ses potes, non, c'est similaire à utiliser ses dons en maths pour avoir une bonne note.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

On est sur un degré de pinaillage et de mauvaise foi massif.

On a trouvé ton super-pouvoir.

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J'en peux plus

J'ai laissé infusé quelques jours le film dans ma tête pour voir si j'aurais des choses intéressantes à en dire. J'en suis pas encore tout à fait convaincu mais allons-y:

J'aime d'abord comme le film fait bloc, comme il ne transige pas sur son système, au point que beaucoup de choses échappent (ou flottent) à une première vision.
Le film laisse prendre le spectateur dans son engrenage sans transiger sur sa mécanique. Il pousse même à accepter ses conditions narratives avant d'en avoir l'entendement.
Et ça à mon avis c'est dû au flow très rapide du film qui ne laisse imprimer que des indices judicieusement ambigus qui préparent très bien les révélations.
On est embarqué dans la spirale, en s'approchant petit à petit du sens, j'ai envie de dire du moteur pour reprendre une métaphore mécanique.
Là où je suis plus partagé c'est sur le point de chute avec
Ensuite sur le discours sur la masculinité :
Bon après c'est difficile de le reprocher au film puisque c'est son principe directeur, mais comme ça ne respire jamais, que tout est tendu vers l'efficacité de son système (ce qu'il réussit brillamment), j'ai du mal à y trouver une réelle émotion dans la mise en scène, dans le jeu, quelque chose qui troue un peu la trame pour apporter un peu d'aspérité.
Mais bon, au moins contrairement aux films de Nolan, en 15 minutes on n'a pas le temps d'étouffer

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VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur

J'ai juste survolé quelques critiques, ça va sûrement radoter.

Tout d'abord, je dois dire que je suis positivement impressionné par la précision mécanique de l'ensemble, la gestion du rythme, ça avance à 1000 à l'heure mais sans précipitation avec cet éclatement des temporalités qui ne perd jamais et les décrochages qui font leurs effet pour articuler les cinq actes (à peu près, j'ai pas compté). Les dialogues sont bien denses mais c'est pas surécrit pour moi car les acteurs font passer ça crème. Techniquement, ça fait plaisir à voir et à entendre et j'entends par là aussi le tour de force narratif, ambitieux et très réussi avec même une petite scène d'action savamment découpée. Les doubles sens dans les dialogues à la révision, c'est du caviar aussi.

Là où je vais chipoter : la discussion beauf du début qui m'a fait un peu peur, sachant que je suis pas fan des Baloches, plus une vanne geek sur l'objectification sexuelle des métamorphes, trop insistante et contente d'elle-même alors que c'est juste éventé depuis X-men 2. On peine à croire que dans un monde où les mutants font partie du quotidien, quelqu'un se donne la peine d'expliciter une évidence pareille.
Bref, ça partait pas super bien mais je vois qu'il faut bien ça pour amener l'univers de façon ludique et d'autant plus que la suite va déconstruire à la fois la posture beauf et le folklore des mutants (qui s'appellent les "puissants" dans ce monde du coup?).
Les influences de Nolan et Sorkin se voient mais infusées de ton ADN, celui de la fragilité masculine.

D'autres remarques, la meuf qui dit qu'elle n'est pas là pour soigner son mec, ou quelque chose du genre, et le gars est bien d'accord sauf qu'au final c'est bien ce qui se passe dans les deux cas. Entre l'empathe et celle qui a le pouvoir d'aimer, elles ne sont presque définies que par ça. On voit ce qu'elles apportent aux mecs, la réciproque n'est pas montrée. Pas très woke 2022, tout ça.

Il y a bien sûr l'idée de ce mec qui vit le passé, présent et futur en même temps. Un concept comme ça, on pourra se retourner le cerveau dans tous les sens autant qu'on voudra, ça tiendra jamais debout, à part pour se faire plaisir dans son délire de mise en scène et ça c'est dans la plus pur tradition nolanienne, je peux pas t'en vouloir.

Plus sérieusement, quelques regrets : cet univers de base, un genre de marvel déconstruit passé au filtre de la romcom. Là aussi, on sait que c'est dans ton ADN depuis toujours quand on te connait, mais c'est dommage que ça arrive si tard, à la fois dans ta vie et dans la hype quand ces deux genres respectifs sont pas loin de la fin de vague. Après, je suis moi-même abreuvé (écoeuré) par cette culture et j'ai trouvé ça frais.

Après, j'entends bien que le but de court c'est de montrer tes talents et convaincre, et je pense que tu a montré avec brio, que tu sais inventer, écrire, filmer, diriger et j'espère sincèrement que c'est la carte de visite qui te manquait. C'est pour ça que j'ai pas hésité à participer, je croise les doigts pour la suite. J'avoue, je ne connais rien du circuit des courts-métrages donc je peux pas dire où tu te situes, quand même au-dessus de la mêlée, je pense.

De pinaillage, certainement. De mauvaise foi, certainement pas.

Je te rappelle que je suis pas le seul à m'être fait la remarque. Mais bon.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Le film harponne le regard et l'esprit dès sa première réplique et son échange de vues à tout allure rappelant le début de The Social Network. L'éclairage finchérien, le montage nolanien, on repère vite les influences de FF, bien digérées et mises au service d'un scénario malin, mix entre comédie romantique, buddy movie, film de super-héros et film cerveau nolanien.

Cependant deux aspects importants m'ont gêné: l'obsession de l'invisible à voir des amis coucher au point de passer UN MOIS TOUS LES SOIRS à se rendre chez eux et en plus, sans être sûr de pouvoir rentrer; et le moment "niais" de la fin, son super-pouvoir c'est d'aimer, vraiment? On dit souvent qu'il n'est pas souhaitable de tout aimer donc je ne vois pas en quoi son pouvoir est désirable.

Mais d'un point de vue de la construction d'une carrière, je trouve le saut vertigineux par rapport à ton précédent court, c'est esthétiquement très réussi et bien rythmé, même si ça correspond pas forcément à ce que j'aime (encore que, la photo, l'éclairage m'ont séduit).