JulienLepers a écrit:
Et puis, Watchmen quand même : on le tient pour acquis mais je le relis chaque année et chaque année, je découvre des aspects différents.
Oui, ça là-dessus ça fourmille de détails partout et tout le temps, mais avec le temps ça me fait penser un peu à
Où est Charlie ?. Et l'histoire autour de l'alien (enfin on se comprend) m'a toujours parue grossière, même si le endgame est plutôt captivant. Le film de Snyder, aussi moche et kitschissime soit-il, a changé ce ressort pour le mieux.
Mais sinon Moore c'est le prototype du edgelord qui cache en fait un énorme boomer de gauche :
Citation:
“I wanted to kind of make this like, 'Yeah, this is what Batman would be in the real world'. But I had forgotten that actually to a lot of comic fans, that smelling, not having a girlfriend—these are actually kind of heroic! So actually, sort of, Rorschach became the most popular character in Watchmen. I meant him to be a bad example. But I have people come up to me in the street saying, "I am Rorschach! That is my story!' And I'll be thinking: 'Yeah, great, can you just keep away from me, never come anywhere near me again as long as I live'?”
Je veux bien qu'il s'en prenne aux fameux "fans toxiques", mais en attendant Rorschach est le seul personnage à la fin de Watchmen qui a une position tenable et même morale. Ozymandias est un mégalomane génocidaire, le Hibou et sa go deux couilles-molles qui préfèrent aller se planquer plutôt que se positionner, Dr Manhattan complètement détaché de l'humanité et complice par simple calcul statistique etc. Faire ça avec un personnage qui est un taré d'extrême-droite c'était osé pour un auteur comme Moore. Avec cette citation, il montre finalement à quel point des oeuvres peuvent souvent être bien plis intelligentes que leurs auteurs.