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 Sujet du message: The Batman (Matt Reeves, 2022)
MessagePosté: 28 Fév 2022, 17:58 
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Depuis toujours, on a tôt fait de s'indigner de tel ou tel remake et, depuis que les licences ont la main-mise sur la production hollywoodienne, des inévitables reboots, de plus en plus tôt après la conclusion ou désapprobation par le public de la précédente itération. "Comment peut-on encore s'exciter pour un énième Batman?" demandent certains et si la lassitude est compréhensible face au onzième (!) film et cinquième version du personnage sur le grand écran, pourquoi cette question se pose-t-elle pour le cinéma et pas pour le théâtre? Jamais on ne remet en cause une nouvelle mise en scène d'une pièce de Shakespeare alors pourquoi nier à une nouvelle adaptation d'un matériau riche de plus de 80 années d'histoires et de traitements différents la possibilité de proposer quelque chose de différent et de pertinent?

Au-delà de leurs qualités, je ne sais pas si les films de Matt Reeves témoignent d'une personnalité reconnaissable mais son Batman a le mérite d'en avoir une. Après le camp d'Adam West, l'expressionnisme gothique de Burton, les effusions crypto-gay de Schumacher, le réalisme romantique de Nolan et l'approche biblique de Snyder, Reeves renoue plus que jamais avec le polar urbain, non plus inspiré de Michael Mann cette fois mais très ouvertement de David Fincher. Le cinéaste ne se contente pas de singer son esthétique mais également son genre de prédileciton, la caractérisation de ses tueurs en série, des scènes entières, et, fait plus intéressant, le rapport au point de vue cher à l'auteur. Par le biais de cette approche, Reeves signe un serial thriller politique questionnant le statut des privilégiés, notamment celui d'un héros qui s'impose comme juge et bourreau.

Plus encore que Batman Begins, Reeves s'inspire grandement de Batman Year One, notamment d'un point de vue visuel, la direction artistique sous influence du dessin de David Mazuchelli et la colorimétrie paraissant directement calquée sur le travail de Richmond Lewis, et de The Long Halloween pour son récit d'une enquête sur des meurtres en série. Plus encore que Nolan et Snyder, Reeves cherche à contenter les fans qui réclament de voir davantage le Batman détective. Il est dommage alors de constater que malgré les presque trois heures de métrage, l'enquête progresse moins souvent par déduction du personnage que par des révélations arbitrairement apportées par des personnages secondaires (comme ce Alfred qui n'a que trois scènes, avec un Andy Serkis miscast). Loin de la démarche ancrée dans le réel de Nolan, Reeves opte pour une adaptation sur-stylisée, de la ville poisseuse sous pluie perpétuelle façon Seven à la voix off très littérale reprise telle quelle des petites cases de monologue intérieur des comics en passant par la performance d'un Colin Farrell grimé et cabot imitant Robert De Niro dans Les Incorruptibles. Son Batman écoute du Nirvana. Dans la diégèse. Reeves dit même s'être inspiré du Kurt Cobain de Last Days pour son Bruce Wayne, campé par un Robert Pattinson blafard aux cheveux noirs de jais qui retombent sur sa tête de façon pas coiffée même quand il sort en public. Ce Bruce Wayne n'est pas simplement torturé ou partagé entre ses différentes facettes, il est carrément addict. Et sa drogue c'est Batman. Ou plutôt, la Vengeance.

En 1989 comme en 2005, lors de sa première apparition dans chacun des premiers épisodes de ses sagas respectives, le justicier masqué répond au bandit qu'il corrige et qui lui demande qui il est : "I'm Batman". Ici, cette même scène offre une réponse différente : "I'm Vengeance". C'est d'ailleurs comme cela que les autres personnages l'appellent tout le long. Chez Reeves, Batman devient donc l'incarnation non pas tant de la justice mais de sa perversion, sa version extrême, la vengeance. A plusieurs reprises, le metteur en scène filme son arrivée comme la Faucheuse sortant des ombres, apparaissant à ses victimes comme symbole de la rétribution qui leur est due et qu'ils craignent tant. En lieu et place d'un thème héroïque, le motif musical de Michael Giacchino qui l'accompagne évoque la Marche Impériale de John Williams. La thématique de la vengeance est au cœur du film, au cœur de ce qui anime les principaux personnages, de Batman à Catwoman en passant par le Riddler. Si chez Nolan les méchants faisaient figure de terroristes, ici le bad guy est un tueur en série qui doit autant au Zodiac qu'à John Doe, dans son modus operandi, ses codes à décrypter, le nom qu'il se donne, le jeu de pistes avec un propos qu'il déroule... Une attaque en règle des puissants, corrompus par nature.

Dès le premier plan, Reeves joue avec nos attentes. La vue subjective d'un homme surveillant une demeure nous laisse penser que nous adoptons le point de vue de Batman alors qu'il s'agit de celui du Riddler. Mais plus tard, il adoptera une mise en image similaire pour Batman. L'analogie entre le protagoniste et son ennemi ne s'arrête pas là et passera toujours par le motif récurrent de l’œil. Les premiers criminels que Batman attaque sont un gang de mecs maquillés en blanc avec les yeux cerclés de noir. Plus tard, quand Batman enlève son masque, il a le même noir autour des yeux. Reeves assume le maquillage qu'aucun des autres films ne révélait mais créé ce faisant un lien entre le juge et ses victimes. L'un des gadgets de Batman est une lentille-caméra qui lui permet d'enregistrer tout ce qu'il voit et qu'il peut également prêter à quelqu'un d'autre pour voir à travers ses yeux. Une extension de l’œil humain qui confine à l'omniscience. Batman veille, Batman voit tout. Un regard divin, qui juge, symbole de son privilège. Mais de quel droit les puissants se permettent-ils de juger? C'est la question que semble poser le film, tant pour articuler son propos politique que l'arc du protagoniste, un homme qui commence le film en se définissant comme l'incarnation de la Vengeance, invoquée chaque soir par une lumière dans le ciel, et qui finit par devenir un sauveur, un phare à suivre dans la nuit. Une évolution qui se fait au contact des rares personnes honnêtes de la ville : Jim Gordon, Selina Kyle et Bella Réal, candidate à la mairie (et qu'elles soient toutes jouées par des acteurices noir.e.s n'est pas innocent). Dans une séquence qui rappelle cette fois un autre film de Fincher, Fight Club, le film trouve même une résonance (potentiellement presciente au moment du tournage) avec la réalité, évoquant l'insurrection du Capitole du 6 janvier 2021, dénonçant les méthodes fascistes des complotistes.

Si The Batman n'est pas l'interprétation "définitive" que Reeves déclare avoir voulu faire, paraissant au cours de ces 2h56 parfois longuettes comme juste une aventure de plus, il apporte une pierre tout à fait solide et pertinente au canon décidément intarissable du personnage.[/quote]

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MessagePosté: 28 Fév 2022, 18:18 
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tu donnes envie sur un film qui m'intéressait peu.


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MessagePosté: 28 Fév 2022, 18:23 
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Film Freak a écrit:
Reeves ose revenir aux origines comic book du personnage, canalisant la série avec Adam West, osant des onomatopées "Bam!" "Bing!" "Pow!" qui apparaissent en surimpression à l'image
Putain énorme

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MessagePosté: 28 Fév 2022, 18:30 
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Depuis hier, je me dis, comme je ne vais pas au bureau de la semaine, pourquoi n'irais-je pas le voir un matin ? Avant de me rappeler la raison pour laquelle je ne vais pas au bureau.

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MessagePosté: 28 Fév 2022, 18:31 
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surtout que maintenant au ciné le port du masque n'est plus obligatoire.


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MessagePosté: 01 Mar 2022, 12:20 
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MessagePosté: 01 Mar 2022, 12:56 
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Libération a adoré, mais je ne sais plus trop ce que ça vaut de nos jours..


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MessagePosté: 01 Mar 2022, 12:58 
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Robot in Disguise
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La critique de Film Freak ne nous dit pas si le film est plus sombre, plus cinglé.

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MessagePosté: 01 Mar 2022, 19:42 
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MessagePosté: 02 Mar 2022, 09:55 
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Plus encore que Year One (il y a même un peu du traitement qu'avait écrit Frank Miller pour le projet avorté d'Aronofsky), j'ai trouvé que la référence à Batman Ego dont Matt Reeves a beaucoup parlé est assez justifiée* : moins sur les événements du récit mais plus sur la façon dont il est mis en scène avec Batman qui se fait sa thérapie et passe son temps à traverser des lieux qui font état de son esprit fracturé : des scènes de crime, des institutions à l'abandon, une boîte de nuit, une église, pour finir dans un asile avant le gros barouf de rigueur.

*C'est de toute façon un gloubiboulga d'influences : y a aussi des moments et idées empruntés à Batman Terre-Un, No Man's Land, etc...

Et même ce dernier,
outre qu'on refait le déluge expiatoire du troisième Planète des Singes (film d'AUTEUR !)
, je l'ai trouvé réussi avec ses emprunts psychologiques au thriller politique parano façon Parallax View :
Batman qui affronte des excroissances de lui-même, donc plein de "doubles maléfiques" qui sont prêts à faire des cartons dans une salle donc le meurtre des Wayne puissance 1000.

Politiquement, ça rentre dans les cases de ces dernières années, autrement dit du grand n'importe quoi à base de bonne conscience libérale bourge : on fout une maire black mais on l'éjecte en un plan
après un appel au calme en plus
. Je ne sais pas si c'est un message pour dire qu'il en avait ma claque des notes de studio ou une maladresse, mais visiblement, Reeves en a rien à foutre de ce personnage en carton qui débite les mêmes lieux communs qui fleurissent depuis des années dans n'importe quelle "critique" du personnage. On feint de s'interroger sur un riche blanc qui tabasse de la racaille mais au final, on a quand même besoin de lui pour sauver les miches de la ville, parce que bon, faut pas déconner, c'est Batman.

Pourtant, si ça fonctionne, c'est aussi que là encore visuellement, on est dans l'exploration de la psyché traumatisée du héros :
le gamin qu'il sauve des eaux, ne serait-ce pas lui ? Oui, ça l'est.

A Ego, on peut aussi ajouter Arkham Asylum et, en règle générale, le traitement du scénariste Grant Morrison : le double, donc, mais aussi Batman
qui se shoote pour gagner dans le final
. D'ailleurs, le film aurait peut-être gagné à passer complètement en R-Rated comme le Joker de Todd Philips pour paraître moins timide sur certains aspects. On sent qu'il voulait en faire un peu son Kiss Me Deadly, avec le traitement cinglant d'Aldrich sur le héros de Spillane mais qu'il est limité.
Je suis habituellement pas trop acquis à l'idée et à ce genre de marotte : a-t-on seulement pensé aux enfants qui regardent ? Mais les enfants aujourd'hui, ils ont Peppa Pig qui est un bien meilleur modèle en termes de gestion des émotions, donc bon...

Dès qu'on s'éloigne de cette introspection, on tombe dans une intrigue policière pétée où on cherche pendant toute la moitié du film qui a bien pu corrompre la ville pour
s'apercevoir que c'est le mafieux du coin... Il y a aussi un indice à base d'espagnol LV1 : quand le Pingouin se fout de leur gueule à ce sujet, je me suis senti en osmose avec Oswald.
: on vend de la série télé qui expliquera tout le contexte imbitable à base de "Batman est là depuis deux ans, mais il a rien foutu à part faire copain avec Gordon". C'est pas aidé par des dialogues assez nuls, et des Alfred et Gordon qui le sont tout autant. Pas d'avis sur Catwoman, qui change de personnalité selon les scènes, mais j'ai bien aimé
le côté Blow Outesque de leur association au début
.

Mais dès que Reeves sort la carte du Batman-boogeyman de Gotham, c'est rudement bien et il y a juste à se laisser porter par les images, et plonger avec lui dans son voyage intérieur et égocentrique :
quand il traverse l'orphelinat avec des camés dans un coin et une salle de projection qui lui renvoie son trauma
. un trip qui finit par être utilisé par l'adversaire lui-même. J'étais pas immédiatement vendu au Bruce Wayne de Pattinson mais le fait qu'il se fonde totalement dans le décor et qu'il soit finalement assez peu sans son masque, ça le sort du lot des interprétations précédentes. D'ailleurs, même si l'enquête piétine avec des allers-retours incessants entre la boîte de nuit et le building du Bat-Signal (la plaie d'avoir pas pu tourner sur les lieux prévus, à cause du Covid, peut-être) : le fait que Batman visite le repaire de Falcone à la fois en costume et sans, ça appuie bien le propos, de façon pas finaude, qu'il y est bien "à sa place".
Et tout du long du film, la ville prend plus que dans les Nolan un statut de personnage à part entière qui ne fait vraiment qu'un avec le héros. Si on y rajoute le côté Néo-Noir, ça m'a fait un peu l'effet d'un Blade Runner, j'ai trouvé ça super.

C'est loin d'être parfait et fatalement un peu long : il faut faire l'impasse sur l'histoire-prétexte, mais comme les deuxièmes Batman sont meilleurs que les premiers, j'ai hâte de voir le suivant.

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MessagePosté: 02 Mar 2022, 10:11 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Pas du tout aimé. La proximité de la trilogie de Nolan permet quand même très rapidement de voir la différence entre un auteur et un faiseur/copiste comme Reeves qui n'a strictement aucune idée un tant soit peu fraîche ou inédite pour nous offrir sa version de Batman (et ce, finalement quoiqu'on pense des films de Nolan). Là j'ai halluciné de voir à quel point absolument tout le film est à la manière de avec une référence absolument écrasante, qui flirte limite avec le plagiat, Seven. On n'est pas dans un film inspiré de Seven, on est dans une copie de plusieurs éléments de Seven faits avec une grossièreté qui m'a fait rouler les yeux dans les orbites. On passera sur le Gotham interlope constamment sous la pluie, on passera sur cette enquête policière autour d'un tueur en série dont chaque meurtre est une mise en scène morbide et ludique, on passera sur la dynamique Batman/Gordon calqué sur celle de Pitt/Freeman mais à un moment faut pas déconner.
La découverte de la planque du Riddler j'ai littéralement pouffé de rire tant c'est une copie de la scène du Fincher, tous les flics dans l'appart, la découverte des carnets, on en lit un extrait pour bien nous faire ressentir la folie antisociale du perso... Sérieusement ? Et scénaristiquement c'est du même tonneau (mec qui fait exprès de se faire arrêter pour parachever son oeuvre - sauf qu'ici ça fonctionne pas du tout, tu comprends pas trop ce qu'il cherchait à faire, confrontation meurtrier/flic où les lignes sont soudainement troubles etc... ). Ah oui j'oubliais le plan culte du canon du flingue sur la tempe reproduit quasiment à l'identique...

Le "grand public" n'y verra sans doute que du feu mais pour moi c'est totalement rédhibitoire. Mais Seven n'est qu'un exemple parmi d'autres. On sent du Snyder aussi avec ce début en mode voix-off Rorschach sur du Nirvana (cringe). Voix-off d'ailleurs qui disparaîtra totalement du film jusqu'aux dernières minutes. Comment ne pas non plus penser évidemment à Joker, qui était déjà un film de copiste (mais bien plus trouble et réussi) ? J'ai l'impression que tout le film n'est qu'une accumulation de références mal digérées et que le film n'a vraiment rien à proposer.

Le problème est que son projet est bien trop lisible. Reeves veut faire le film le plus anti super héros possible, pas d'origin story, des méchants sans costumes ou presque, peu d'action, pas de référence à la BD à tout va, le tout au profit d'un polar urbain. Mais une fois que tu as compris ça, le film ne contient aucune surprise. On est face à une enquête qui prend beaucoup trop son temps pour son propre bien, avec des digressions complètement nulles (le perso de Turturro sérieux, le vieux mafieux sans intérêt) et qui échoue à transfigurer ce genre du super héros vers autre chose, restant un peu coincé le cul entre deux chaises.

Cette idée de ne pas faire d'origin story est tout à l'honneur du film mais du coup je n'ai aucune attache envers ces personnages. Tout me semble vraiment réduit à rien. On rigolait de Pattinson en émo Bruce Wayne mais en fait c'est totalement ça, un Bruce Wayne, sombre mais sans qu'on sache trop pourquoi, un côté là encore Rorschach pas totalement assumé. L'affiche nous dit "plus cinglé", mais le moment le plus cinglé de Batman il intervient dans les premières minutes (et dans le premier trailer) quand il tabasse un voyou de manière un peu brutal. Mais c'est tout. Le reste c'est Pattinson qui trimballe son regard triste pendant tout le film. Et j'adore Pattinson, c'est un acteur brillant mais là j'y ai pas trop cru. Il est trop frêle pour le rôle (peut-être aussi un problème de costume où tu sens qu'il nage dedans), presque trop jeune. Il y a un truc qui fonctionne pas.

Le film dure 3h, il y a deux scènes d'action. Une poursuite de nuit sous la pluie montée avec le cul où tu vois rien et le climax vaguement sympa mais on sent qu'on n'est pas là pour s'amuser. Colin Farrell est probablement la plus grosse blague de casting de l'année, le mec est surmaquillé et il a trois pauvres scènes. Zoë Kravitz est mignonne mais son rôle est faible (et la romance est risible).

Reeves est pas manchot, le film est bien réalisé mais vraiment aucune scène marquante, aucun moment un peu surprenant où je me dise là il y a quelque chose d'un peu nouveau (à la limite l'ouverture dans les jumelles est excellente). En fait j'ai eu l'impression de voir un épisode d'une série réaliste Batman, rien de plus. Je me demande si ça va marcher tant le film est chiant et beaucoup trop long pour rien. Je n'aime pas Marvel mais quand tu as un film de 3h tu en prends plein la gueule, tu en as pour ton argent. C'est pas du tout le cas ici. Je sens que je vais me sentir seul (quoique je l'ai vu avec un pote et il a encore moins aimé que moi) quand je vois les réactions extatiques sur Twitter (et je dois dire que j'hallucine un peu).

2/6

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MessagePosté: 02 Mar 2022, 10:24 
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Art Core a écrit:
Je sens que je vais me sentir seul (quoique je l'ai vu avec un pote et il a encore moins aimé que moi) quand je vois les réactions extatiques sur Twitter (et je dois dire que j'hallucine un peu).



Art Core a tout dit (euh non, attends ho !)

ça daubait aussi sur le film dans les rangées hier soir : pas sûr non plus que ça fonctionne comme le Spider-Man, par exemple.

Je pense que partant avec (moins que) zéro attente, je me suis laissé porter : j'ai bien aimé la poursuite en voitures par exemple. Tu vois que dalle mais c'est juste de la pluie, du jaune et du rouge et ça a fonctionné sur moi.

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MessagePosté: 02 Mar 2022, 10:32 
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JulienLepers a écrit:
pas sûr non plus que ça fonctionne comme le Spider-Man, par exemple.

Attends mais ça c'est évident hein..

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MessagePosté: 02 Mar 2022, 10:38 
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En termes d'accueil ? Parce qu'il y a quand même un a priori positif sur du Batman "sérieux" en France.

(en box-office c'était plié oui)

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MessagePosté: 02 Mar 2022, 10:52 
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La douche froide l'avis d'Artcore ( avec lequel je suis souvent en accord)


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