Forum de FilmDeCulte

oui et non, on parle d'une image qui est énorméent grossie... le moindre défaut de l'image (sans compter la pellicule, poussières, rayures etc) altère la qualité. Mais devant la taille de l'image les défaut paraissent finallement bien peu, c'est très subjectif.

Tu compares quand même des choses qui ont peu à voir entre elles... la taille d'un écran ciné (on compte en dizaine de mètres) VS ton plasma/LCD (on compte en cm) VS un écran de projection home cinéma (on compte en mètres).

Bien sur mais globalement, pour moi la bonne distance c'est quand l'image occupe un certain angle du champ de vision.

Pour ma télé (42" à 2m) c'est bien inférieur à une salle de cinéma.

Mais pour une salle de cinéma, j'ai déja été avec des amis qui préféraient se mettre au dernier rang, c'était l'horreur, je me suis fait grave chier.
L'image était beaucoup trop petite.

La taille rentre aussi en compte, mais la place prise dans le champ de vision c'est un point très important, qui détermine, par exemple, mon placement dans une salle de ciné (en général dans le permier tiers).

Meme concept que Rec mais a grande echelle, donc finalement assez different. La, on est convie a un film catastrophe.
J'adore le debut, je sais pas en quoi au juste mais il se degage de cette fete une authenticite, une justesse qui font bien plaisir.
Apres ca, le pouvoir d'evocation du 11 septembre est assez puissant, on est assez immerge dans l'evenement, on s'y croit.

D'une maniere generale je suis d'accord avec Mufti qui a la sortie du film parlait de film du XXIeme siecle. Meme si j'espere que ca ne se limitera pas a ca... L'esprit nouvelle epoque, nouveaux enjeux, dont ceux de l'image sont tres interessants et bien exploites dans le film, tout ca sans aucune lourdeur. Encore une fois, tres d'accord avec Mufti quant au coup des gens qui regardent les infos dans le magasin, ils ont vraiment un besoin de validation de l'evenement par les mass media, comme si l'image, la representation, en ce debut de XXIeme siecle devenait plus forte que le reel. D'ailleurs on voit ca des le debut quand la meuf du "heros" doit enregistrer un message pour son depart, mais quand celui-ci se presente de lui meme pour lui parler, elle a d'abord le reflexe de tourner son regard vers la camera du genre "je veux enregistrer mon message." La video est comme une sorte d'echappatoire du reel et des vraies relations humaines, parfois trop difficiles a endurer.

Le probleme du film vient du concept en lui-meme qui trouve vite des limites, malgre quelques bonnes idees, a la fin du film on a juste envie d'un vrai bon film avec real' de malade et tutti quanti.

Ah et puis en chipotant on pourrait dire qu'on voit trop souvent le monstre et que plus de tension aurait ete bienvenus, mais c'est un chouette film.

4/6

En gros tu voudrais tuer le dispositif quoi.

Par contre j'ai du mal à piger comment on peut penser qu'on voit TROP souvent le monstre, alors qu'il y a clairement un jeu de distance et de rapprochement du début à la fin. C'est le trajet du film je trouve.

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pourquoi tuer le dispositif? si tu veux dire que l'aspect realiste empeche de creer une tension artificielle, je suis d'accord, mais c'est justement par cet aspect realiste que la tension aurait pu etre plus presente, pas par des effets dramatiques.

Et le monstre on le voit trop souvent mais effectivement c'est du au parcours, extraordinaire par rapport aux autres new-yorkais, des gens qui filment. Mais ca ne correspond pas vraiment a la couverture d'un evenement tel qu'il pourrait apparaitre aux yeux des gens, parce que la plupart des gens ne le vivent pas de facon si proche. Je sais pas si je m'explique tres clairement, mais pour moi le film a un peu le cul entre deux chaises entre vouloir etre realiste, et quand meme mettre en scene des personnages qui en font beaucoup plus que tout le monde (donc dramatiser le scenario). En tout cas il faut pas se meprendre sur le film, c'est tres fictionnel (bon deja c'est un putain de monstre en guise de terroriste, ca annonce la couleur ).

Perso je trouve que c'est ce cul entre deux chaise qui fait la force du film, ce décalage entre le procédé technique et le sujet qui appelle a des gros moyens et du spectacle. J'ai l'impression que le entre deux chaises est vraiment à prendre comme un atout, et non une limite, cette fois.

Sinon la tension dont tu parles je l'ai très clairement ressentie.

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en fait moi aussi, et je relisais les avis du topic, ce qui est marrant c'est que tout le monde l'a ressentie mais beaucoup dont moi sont restes sur leur faim, parce que le cote "film-spectacle" necessaire pour interesser les gens n'est pas pousse jusqu'au bout... a cause justement du concept! Chaud chaud chaud, l'equilibre du film, ca tient a rien!

On peut aussi tout simplement penser que les gens, témoins de l'événement, certes, cherchent surtout une explication du phénomène via les médias...

ils restent scotches a l'ecran, meme quand il s'est passe assez de temps pour comprendre que la presentatrice ne va pas leur livrer les cles de l'enigme...

Si tu veux... Il me semble cependant que tu sur-interprètes pas mal la signification de cette scène... Mais pourquoi pas, après tout...

Sinon, j'ai bien aimé le film mais j'ai trouvé que la première partie ne suscite pas réellement d'empathie avec les personnages principaux et c'est avec pas mal d'indifférence qu'on assiste à leurs mésaventures...

Mais le monstre, lui, (et la situation) est (sont) générateur(s) de curiosité donc le film ne provoque pas l'ennui...

Si ça semble paradoxal, c'est que je me suis mal exprimé (mea culpa).

en dehors du fait qu'ils veulent la validation des media, disons que c'est deja assez etonnant que des individus qui sont a quelques blocs de l'evenement cherchent des explications dans les medias plutot que par leur propre experience.

Je ne trouve pas ; ta propre expérience est souvent limitée à tes perceptions, sans éléments explicatifs. Ils voient les dégâts, les conséquences, mais n'ont aucune connaissance de l'origine du phénomène...

Imagine une personne dans (ou à proximité) les Twin Towers en septembre qui réussit à en sortir ; il a vécu une catastrophe sans savoir le pourquoi. Ne serait-il pas logique qu'il soit en recherche d'explication ?

Tu prends une partie de la Statue de la liberté dans la tronche sans savoir pourquoi, n'est-il pas logique d'en chercher les causes via les médias ?

D'autant que si mon souvenir est correct, le monstre n'apparait pas immédiatement. Et même si on le voit, on peut se demander d'où il sort et quelles sont les mesures prises pour contrer la menace...

Je prend une image sans doute abusive : après 1940, en France, on écoutait Radio Londres pour connaître certains aspects de la situation en France...

ah oui completement mais ca montre a quel point on depend des media; c'est devenu un instinct, et je pense que l'un des merites de Cloverfield, c'est non pas de critiquer ca (ce serait a cote de la plaque) mais d'en faire le constat intelligemment, pour nous parler de notre epoque.

Donc, si nous sommes d'accord, ce n'est pas une nouveauté liée au XXIème siècle, ni la recherche d'une "validation", mais d'une information...