Forum de FilmDeCulte

Sans aller chercher loin, Rolling Thunder.

Des films qui parlent de soldats traumatisés, t'en as plein, mais des films qui montrent ce que vit réellement une personne souffrant de PTSD, c'est à dire qu'elle revit des souvenirs traumatisants à l'occasion de stimuli qui les ramènent à la conscience, franchement, j'en vois pas d'autres.
Tiens, je viens d'apprendre que ce syndrome n'a été clairement défini qu'en 1980, suite aux retours de soldats du vietnam. Le film est de ce point de vue bien documenté.

le mec a des flash ?

Qu'il en est ne fait aucun doute (puisqu'il va jusqu'à rejouer ses séances de torture).

Sinon, Abattoir 5 rentre probablement dans cette catégorie également.

Ce que j’ai écrit c’est par rapport au discours qu’il tient à la fin, que j’ai reproduit facilement puisqu’il est sur IMDB. En gros il dit que depuis qu’il est revenu, il n’a eu que des misères avec ses compatriotes et que c’était mieux là-bas : on se soutenait les uns les autres, il y avait un code d’honneur, je pouvais conduire un tank, on me confiait des responsabilités… à ce moment là, les souvenirs de la guerre ne lui paraissent pas si terribles que ça en comparaison de ce qu’il endure dans le civil.

S'agissant du PTSD, il y a le beau Heroes de JP Kagan que j'ai évoqué y a pas longtemps.

"Et mon copain il explose et il a plus de jambes"...

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Oui il a bien un ptsd, mais le film ne le montre pas en train d'avoir des flash. Enfin dans mes souvenirs y a rien de ça.

Pure question de mise en scène, les flash n'ont pas besoin d'être à l'écran pour exister.

Tous les anciens combattants avec qui j'ai bossé au cours des dernières années tiennent peu ou prou le même discours et déplorent la vie civile atomisée et individualiste, et ce malgré les atrocités dont ils ont été témoins.



Pour l'armée Française c'est plus récent encore, il me semble. J'avais un collègue qui a fait la Côte d'Ivoire à l'époque des coupeurs de route entre Yamoussoukro et Abidjan, coincé entre les rebelles qui commettaient des exactions et les casques bleus passifs... Il a vu des choses abominables, sans aucun suivi psychologique derrière, même au retour : "on gérait ça entre nous." Et la vie militaire (qui n'est pas exempte de galères au-delà de la violence, il paraît que les pompes françaises ne résistent pas à la chaleur au Mali et que les mecs doivent dépouiller les cadavres de djihadistes pour les remplacer), il en parlait exactement comme Rambo malgré tout : tu es quelqu'un, tu es connu, entouré, soutenu, tu as de vraies responsabilités et tu fais face à de vrais enjeux.

"La guerre" vue par les gens qui l'ont faite, c'est forcément ambivalent.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Je crois qu'on ne se comprend pas.
Je parle de films qui montrent comment une personne atteinte de PTSD vit intimement quand les souvenirs traumatisants reviennent à la surface (donc au cinéma ça se traduit par des flash, nécessairement). Elle revit les moments traumatiques. Pour elle c'est réel, c'est maintenant, ça envahit toute sa conscience, tout le reste disparait. Tout le reste s'efface. c'est comme si elle faisait un bon dans le temps au moment du trauma et revivait l'évènement en direct (c'est pour ça qu'il est erroné de parler de souvenirs d'ailleurs).
Seul Rambo montre ça, et il le montre à la perfection. c'est d'un point de vu psychologique montré de manière très juste. Je ne l'ai jamais vu ailleurs.

Revoit la scène de torture dans Rolling Thunder et demande toi ce que Devane a en tête à ce moment là.


Non, le cinéma c'est toujours une question de mise en scène, il n'y a absolument aucun cas de figure où le réalisateur serait obligé d'en passer par une quelconque contrainte.