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Scott Adkins a besoin de fric pour payer son loyer et celui de son dojo. Il se résigne à franchir cette ligne qui le sépare d'une vie de crime pour devenir agent de recouvrement. Fracasser le crâne d'un ou deux voyous réticents et qui te tirent dessus lorsqu'il s'agit de payer des sommes dues passe encore d'un point de vue moral, jusqu'à ce que...

Un bon Scott Adkins qui se distingue du tout-venant de ses films grâce à une certaine détente, relaxation de la mise en scène. Le pitch, contenu dans le titre, a ce caractère programmatique et épisodique à la fois dont je suis friand. On assiste, au cours d’un weekend, à différents épisodes de recouvrement, qui donnent lieux à des bastons suffisamment variées qui sont loin d'ailleurs d'être les passages les plus intéressants. En fait, ce que le film réussit, c'est capter une humeur, un mélange de lassitude et d'adrénaline. On sillonne Los Angeles dans un antique et rutilant « coupe de ville » accompagné de personnages pour qui le badinage est une seconde nature, mais cette seconde nature est éreintée, le coeur n’y est plus vraiment. L’alchimie et l’espèce d’amitié naissante entre les deux protagonistes fonctionnent grâce à une espèce de douceur et de recul qu’ils semblent avoir en commun vis-à-vis de l’existence, paradoxale aussi évidemment comme il s'agit de deux brutes. Un semblant d’intrigue, qui met les personnages face AU dilemme moral, émerge timidement, de manière presque désinvolte. Ce qui les fait à nouveau basculer du bon côté est à la fois surprenant et prévisible, niais et d’une simplicité enfantine qui tombe sous le sens. Le film vient avec ses traumas obligés qui se trouvent pour une fois être exprimés avec pudeur et subtilité, un simple récit contenu dans les dialogues, quelques larmes essuyées aux coins d'yeux bleus délavés enfoncés dans une carrure virile. De manière curieuse sinon, le film met en parallèle la trajectoire de ces personnages avec celle des vaches à l’abattoir dans des images en noir et blanc.