Forum de FilmDeCulte

C'est pas une question de naturalisme, ça n'a même strictement rien à voir : c'est un parti pris de jeu que je trouve insupportable, comme une fausse note en musique, et ça m'empêche d'entrer dans beaucoup de films de la période. D'autant plus quand c'est pour déclamer des textes qui se croient spirituels alors qu'ils sont tout plats comme chez Truffaut (#troll).
Après, peut-être qu'un jour, à force, ça passera...

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Alors que c'est ce que j'adore chez Rohmer...
(Mais j'ai dû m'y reprendre à deux ou trois fois avant d'apprécier)

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Que lire cet hiver ?
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Oui faut un temps d'adaptation,mais après on ne peut plus s'en passer et perso je préfère ce jeu au 'performance' d'acteur qu'on voit partout et qui me sorte du film, je dirais qu'il vaut mieux commencer par les films 60s-70s, déjà parce que les persos sont mieux habillés (Rohmer suivant en général scrupuleusement les modes d'époques).
Que penses-tu de Bresson du coup?
C'est marrant de mettre dans le même sac truffaut qui est le plus proche de la QF qu'il dénonçait, ie les bons mots et le jeu inspiré du théatre, y a jamais d'auto-satisfaction lttéraire chez Rohmer, notamment grace au jeu (là où Godard peut tomber là-dedans parfois), mais parce que les dialogues sont d'une précision totale et les personnages naturalistes, c'est vraiment au plus près du réel dans les situations.

Bresson, ça pousse tellement le truc à l'extrême que ça passe. Et puis c'est dans sa démarche : le mec considérait ses acteurs comme des plots, donc passée la surprise, on se rend compte que c'est moins un choix de jeu qu'un choix de non-jeu.



Après, je connais pas du tout Rohmer, j'ai juste regardé 5 minutes du lien posté par Déjà-vu, donc c'est pas du tout un jugement définitif.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

D’ailleurs tu mentionnes aussi Godard, mais tu ne disais pas récemment ne rien avoir vu de lui? Bresson, c’est par essence le cinéma où le jeu des acteurs est le moins artificiel qui soit, puisqu’ayant pleinement conscience que tout acteur qui joue est nécessairement dans le faux, il n’a eu de cesse de les diriger de manière à ce qu’il soit le plus neutre et donc le plus universel possible, entité vierge dans laquelle n’importe quel spectateur pourrait idéalement se projeter.

J'ai vu "Masculin féminin" depuis.



Ne pas jouer, c'est jouer aussi, et le ton monocorde, c'est aussi une forme de jeu. C'est complètement artificiel aussi : la seule chose qui ne soit pas artificielle, c'est la spontanéité, et la fiction n'en est pas capable. Mais disons qu'au moins, ce cinéma n'a pas le cul entre deux chaises comme une grosse partie du cinéma français.
Et évidemment, ce que tu décris, c'est la note d'intention de Bresson, mais dans les faits, 99% du public va rejeter sa démarche et ne se projettera absolument pas dessus.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Évidemment, parce que 99% d’entre eux ne sont pas prêts à remettre en question leur confort de spectateurs habitués (je dirais même conditionnés) à une certaine manière de joué. Mais tu comprends ce que je voulais souligner, que le style ne nous plaise pas ne veut pas nécessairement dire qu’il est mauvais.

Je te conseille d'y aller par petits pas et de commencer par aborder des oeuvres proches mais plus accessibles de la même période. Par exemple on peut trouver chez Coluche certains éléments à même de faciliter la découverte du cinéma de Rohmer.

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Si tu veux que je remette "Gontrand, ta gueule" en signature, je t'en prie, continue.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Vu la première heure. Jamais eu autant l'impression de voir une succession de tribunes opinions du Monde (de 1963) adaptées en film. C'est horrible ce que ça sent le papier peint et le renfermé.
Quand c'est Lucchini qui parle, ça passe. Greggory, c'est à se taper la tête contre les murs.

On va voir si je me motive pour la seconde heure, mais c'est pas gagné...

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Tient jusqu’à la fin. Tu me remercieras.

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Que lire cet hiver ?
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Je sais pas comment je dois comprendre ça.

Mais OK, je vais m'accrocher.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Dans mon souvenir, ça captait plutôt bien l'air de son temps.

Et même encore aujourd'hui, le film garde une grande modernité dans ses interrogations sur l'opposition entre ruralité et boboïsme citadin, sur la fonction de l'homme politique.

Pour l'instant, en une heure de film, j'ai rien vu d'autre de la ruralité que des discours théoriques dessus.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."