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 Sujet du message: The Nest (Sean Durkin, 2020)
MessagePosté: 16 Fév 2021, 16:14 
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The Nest symbolise pour moi vraiment l'espèce de glissement progressif du prestige de la sortie en salles vers la sortie anonyme sur une plateforme. A la base acheté par SND le film devait sortir en salles puis forcément ça a été annulé et le voilà qui débarque sur Canal sans bruit, sans presse, sans rien alors que ça reste un film indépendant relativement attendu par la communauté cinéphile faisant suite à Martha Marcy May Marlene avec deux acteurs très aimés (Jude Law et Carrie Coon). En salles, il aurait facilement pu réunir 50 000 spectateurs (c'était le score de MMMM) voire le double, là combien vont le voir sur Canal ? Je trouve ça d'une tristesse...

En tout cas je l'ai moi-même vu par hasard suite à un tweet passé au milieu de la masse qui indiquait qu'il était dispo sur Canal. Je l'ai lancé sans rien savoir dessus et ça a été une magnifique surprise. J'ai adoré. Ce n'est pas un film facile parce que c'est un cinéma de la soustraction. Dès qu'il y a une menace d'être trop dans les affects, d'être trop dans la narration, d'être trop dans la psychologisation, le film prend du recul et reste à distance. Ce qui peut donner l'impression d'un film glacial, au récit famélique et au rythme monotone. Pourtant c'est justement là que réside tout le projet de mise en scène de Durkin dans une espèce de hiératisme très carré où l'on suit une famille bourgeoise dont le père de famille, un golden boy obsédé par l'argent et la réussite vit au dessus de ses moyens. Et le film a la bonne idée de se dérouler dans les années 80, entre Wall Street et American Psycho.

Une femme passionnée de chevaux qui a les pieds sur terre face à un homme qui travaille dans une grande tour de verre loin du sol justement et qui s'invente une vie qui n'est pas la sienne face à une femme qui cherche à se connecter à un animal perturbé. J'adore ce genre de cinéma car les signes sont tellement petits qu'ils sont immédiatement lisibles. Et ça finit par fonctionner, le délitement est très léger, la craquelure n'est pas très prononcée mais peu à peu tu sens que cet équilibre vacille, que ce personnage de wonder boy séduisant est totalement vide et que sa femme le sait. Le tout dans une esthétique (là encore légère et très subitile) de maison hantée (excellent travail des décors). Que cet homme dont on comprendra (de manière infiniment délicate) qu'il n'a pas eu une enfance heureuse essaie de s'acheter une vie, incapable de la construire de ses mains. Et j'ai trouvé ça assez bouleversant en fait. Le climax est tout simple il oppose deux mouvements
elle qui creuse pour déterrer le cadavre de son cheval, lui dans un taxi, confronté à un prolétaire, qui réalise la vanité de sa propre vie.
mais il m'a profondément ému. De même que le dernier plan, là encore, dans la soustraction, dans l'irrésolution mais d'une simplicité désarmante
la famille assise autour du petit déjeuner, la fille qui vient mettre une chaise pour ce père pathétique. Peut-être que l'espoir est encore possible.


On pense au cinéma cérébral de Bennett Miller (tiens d'ailleurs qu'est-ce qu'il devient lui ?), mais j'ai aussi pensé à Birth de Jonathan Glazer dans un genre différent mais également The Phantom Thread de PTA, avec cette même précision du cadre, cette même élégance mortifère virant vers le conte noir.

J'ai vraiment beaucoup aimé. Le film m'est resté en tête longtemps, il sera dans mon top de fin d'année et c'est probablement l'un des meilleurs films US de l'année. Jude Law et Carrie Coon sont déments. J'espère qu'il sera vu car il le mérite amplement.

5/6

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MessagePosté: 16 Fév 2021, 17:08 
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Ca donne envie. Par contre Canal ne va pas le diffuser en prime? Parce que là ce serait bien plus que 50.000 vues...


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MessagePosté: 16 Fév 2021, 17:16 
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Oui j'ai tendance à oublier que Canal c'est aussi une chaîne de télé. Mais pas sûr qu'ils le diffusent en prime et j'aimerai bien savoir quelles sont leurs audiences, à mon avis ça doit être assez faible le pourcentage d'abonnés qui regardent en direct (à part le foot évidemment).

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MessagePosté: 16 Fév 2021, 19:24 
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Antichrist
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The Nest plus ultra

bon, sinon je l'ai raté dix fois à Deauville.


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MessagePosté: 16 Fév 2021, 22:29 
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Robot in Disguise
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Rien à ajouter, tout est parfaitement formulé plus haut. Le film tient sur rien et réussit pourtant à nous dérouter, il y a des moments où c'est impossible de savoir vers où ça va aller (simple chronique familiale ? truc à la Jean-Claude Romand ? film fantastique ?). J'ai pensé également à Fincher pour les cadres et le hiératisme. La présence de Kate McKi-- Carrie Coon y contribue aussi.

Même si je suis moins à donf que Core, c'est dingue comment ce film qui est finalement
low concept au possible, un simple portrait de famille basé sur des petits riens
est 1000 fois plus envoûtant et prenant que ne serait son équivalent français avec genre Benjamin Biolay et Mélanie Thierry...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 18 Fév 2021, 02:21 
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Donc en gros le type aurait voulu rester tranquille ds sa bourgeoise new-yorkaise avec sa femme et ses gosses et tout aurait été très bien ds le meilleur des mondes... et n'oublions pas le détail génial et complètement fou en même temps : le type est comme ça...pace qu'il a eu une enfance difficile !

Un gros effort a été fait dans la reconstitution historique de l'époque Reagan-Tchatcher : le décorateur a retrouve une bouteille de Pepsi de 1L de l'époque.


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MessagePosté: 28 Fév 2021, 15:50 
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Art Core a écrit:
Ce n'est pas un film facile parce que c'est un cinéma de la soustraction. Dès qu'il y a une menace d'être trop dans les affects, d'être trop dans la narration, d'être trop dans la psychologisation, le film prend du recul et reste à distance. Ce qui peut donner l'impression d'un film glacial, au récit famélique et au rythme monotone. Pourtant c'est justement là que réside tout le projet de mise en scène de Durkin dans une espèce de hiératisme très carré où l'on suit une famille bourgeoise dont le père de famille, un golden boy obsédé par l'argent et la réussite vit au dessus de ses moyens. Et le film a la bonne idée de se dérouler dans les années 80, entre Wall Street et American Psycho.

Oui, c'est même plus qu'une idée parmi d'autres, ça semble l'idée centrale. Cette manière de filmer à distance, en décentrant le point de vue, correspond à une volonté de faire revenir, de faire remonter à la surface, sur le mode d’une menace latente, d’une hantise, tout ce que les personnages tentent de maintenir hors champ, d’évacuer (au sens hygiénique) de leur bulle aseptisée : le travail, le temps, la merde, la mort. La maison est perçue comme le centre hors sol, hors temps, d’une bulle hygiénique, où on n’aurait jamais à travailler, où l’on n’aurait rien d’autre à faire que prendre du plaisir, baiser, faire du cheval, faire la fête. Tout s’achète avec un argent gagné sans effort, au prix seulement de quelques dîners dans des restaus chics. Tout peut s’approprier, y compris le temps et les souvenirs d’une vie non vécue (le manoir et son passé légendaire – "Led Zeppelin a séjourné ici !" – que le héros achète pour remplacer, oublier, son enfance malheureuse et honteuse dans un milieu populaire).
Ce qui hante la maison, ce ne sont pas des esprits venus de l’au-delà, c’est tout ce qui est pauvre et sale, tout ce qui sent la mort, la peine, le travail. Dans le jardin, le cadavre du cheval refait surface, comme si la mort s’invitait à la fête à la manière d’un indésirable qu’on ne met pas à la porte si facilement. Et dès que l’argent vient à manquer, la femme se retrouve à nettoyer la merde de cochon de la ferme voisine, parce que travailler, semble-t-il, ce n’est rien d’autre que mettre les mains dans la merde.

Si le film emprunte certains effets de style au genre fantastique, les scènes les plus fortes ne sont pas forcément celles où il joue le plus clairement avec les codes du genre (comme la longue scène sur la porte qui s’ouvre la nuit, mystérieusement). Par exemple, le travail sur la musique est plus subtil, plus intéressant : les personnages écoutent certains standards du jazz ("Naima" de Coltrane, "Fleurette africaine" d'Ellington), des tubes pop ("Small town boy" de Jimmy Somerville) comme musique d’ambiance totalement aseptisée ou comme de la musique pour boire et danser jusqu’à l’abrutissement, mais le film fait entendre au spectateur ce qui, de cette musique, est refoulé par les personnages (leur sens politique: la place du jazz dans les luttes des afro-américains, l’importance du hit de Somerville pour les mouvements gays).

L’idée du film, c’est de situer cette bulle amnésique et hygiénique dans laquelle les personnages s’enferment dans un contexte historique et politique précis : celui du tournant libéral des années 80 (1986 précisément, dit le réalisateur), celui où les privatisations et les dérégulations du marché financier en GB semblent ouvrir, pour n’importe quel quidam désireux d’investir, la possibilité d’un enrichissement facile et comme illimité. Le parcours des personnages aura tôt fait de montrer que le prestige et l’argent restent aux mains d’une caste de privilégiés, parmi lesquels les personnages sont toujours perçus comme des intrus, des imposteurs (le fils est harcelé dans son école privée ; le père se heurte aux barrières de classe d’une société anglaise encore figée dans des schémas aristocratiques ; la mère ne trouve comme aide auprès de son voisin propriétaire que l’offre de nettoyer pour lui la merde des cochons) ; si bien que les personnages, à la fin, ne semblent plus d’aucun milieu, ni celui des maîtres, ni celui des dominés, qui les rejette pareillement (les amis de la fille détériorent la maison et taguent "Fuck off yuppie cunts" sur le mur ; le père se fait jeter par sa mère, par son collègue, par le chauffeur de taxi).

Art Core a écrit:
De même que le dernier plan, là encore, dans la soustraction, dans l'irrésolution mais d'une simplicité désarmante
la famille assise autour du petit déjeuner, la fille qui vient mettre une chaise pour ce père pathétique. Peut-être que l'espoir est encore possible
.

Je ne suis pas très sûr du sens à donner à la conclusion du film.
Le film ne semble opposer à l’hallucination des "yuppie cunts" que les recettes d’un bon vieux retour à l’ordre : finie la vie de château ; dans la vie, faut travailler, se contenter de ce qu’on a ; la famille c’est sacré, etc. D’où le laïus assez pénible du chauffeur de taxi, ou ce plan final qui ne promet pas des lendemains qui chantent mais la gueule de bois et les petits matins gris d’une famille revenue de ses illusions. Est-ce qu’il faut comprendre que la famille se résigne maintenant à rester à sa place, et que le père accepte de vivre dans ce désespoir tranquille qu’on attend de lui ? Ou est-ce que c’est seulement le point bas d’un cycle qui a l’air de se reproduire (puisque le dialogue suggère que la famille s’est déjà retrouvée dans cette situation) ?

Qui-Gon Jinn a écrit:
il y a des moments où c'est impossible de savoir vers où ça va aller (simple chronique familiale ? truc à la Jean-Claude Romand ? film fantastique ?)

Pour le lien avec Romand, je suis d'accord: j'ai pas mal pensé à "L'emploi du temps" de Cantet. Et sur pas mal de plans, à "Safe" de Todd Haynes (c'est aussi la limite du film de Durkin, de ne pas proposer qqch de très neuf).


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MessagePosté: 01 Mar 2021, 06:42 
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Art Core a écrit:
De même que le dernier plan, là encore, dans la soustraction, dans l'irrésolution mais d'une simplicité désarmante
la famille assise autour du petit déjeuner, la fille qui vient mettre une chaise pour ce père pathétique. Peut-être que l'espoir est encore possible.


Tiens vu que latique en parle, la scène de fin m'a un peu sorti du film tant c'est exactement la même que dans A History of Violence (qui était déjà très belle là aussi).
Sinon pareil que tout le monde, j'ai adoré.

Je n'ai pas vu MMMM, c'est du même tonneau?


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MessagePosté: 01 Mar 2021, 10:21 
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J'ai bien aimé aussi la relative subtilité dans la forme du film, même si quand on prend un peu de recul sur ce qu'on vient de voir, on s'aperçoit que le canevas est très classique.

Le meilleur personnage est celui de la femme, par lequel on voit le vernis se craqueler à grande vitesse, tandis que le personnage de Jude Law est là pour incarner une idée et n'est pas très intéressant au final (à l'exception de la scène chez sa mère, glaçante).

Plusieurs zooms longs et lents, la photo tout en pastels ainsi que le décor de la vieille Europe m'ont fait penser à Barry Lyndon par moments, et on peut penser que Durkin a voulu se focaliser sur la seule décadence du programme du Kubrick. Je trouve que le film en est un peu amputé de sa crédibilité, j'ai eu du mal à croire au personnage de Jude Law dont on ne voit pas assez comment il a pu réussir, tellement il est minable dans le film.


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MessagePosté: 01 Mar 2021, 12:34 
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Baptiste a écrit:
j'ai eu du mal à croire au personnage de Jude Law dont on ne voit pas assez comment il a pu réussir, tellement il est minable dans le film.
Le film souligne qu'il a le sens des affaires: tout ce qu'il prédit en 1986 s'est réalisé depuis (le fait que la City va devenir une place mondiale de la finance, que Lisbonne sera une destination à la mode, que la Norvège va devenir un exportateur mondial de poissons...)
Baptiste a écrit:
Plusieurs zooms longs et lents, la photo tout en pastels ainsi que le décor de la vieille Europe m'ont fait penser à Barry Lyndon
flatclem a écrit:
la scène de fin m'a un peu sorti du film tant c'est exactement la même que dans A History of Violence
On pourrait dire, en schématisant à la louche, que Durkin cherche une voie moyenne entre des cinéastes analytiques type Kubrick, Cronenberg, ou même Haneke (qui mettent en scène des personnages qui sont "programmés", agis par des forces extérieures, cachées) et des cinéastes plus "humanistes" (qui croient à l'autonomie des individus). On a parfois l'impression que le personnage de Jude Law ne joue pas dans le même film que celui de Carrie Coon: le personnage de Jude Law "incarne une idée" comme tu dis Baptiste (mais c'est le but justement, de faire de lui une figure creuse, aliénée), alors que celui de Carrie Coon obéit à des ressorts psychologiques plus traditionnels finalement.
flatclem a écrit:
Je n'ai pas vu MMMM, c'est du même tonneau?
Pas revu depuis sa sortie, mais dans mon souvenir, c'était plus étrange, plus inquiétant.


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MessagePosté: 01 Mar 2021, 12:38 
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latique a écrit:
Pas revu depuis sa sortie, mais dans mon souvenir, c'était plus étrange, plus inquiétant.


Je suis d'accord mais (pour moi en tout cas) ce n'était pas forcément meilleur, même si ça reste hautement recommendable.

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MessagePosté: 03 Mar 2021, 01:39 
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Faut peut-être voir "MMMM" (qui ressemble à un mauvais gruyère) pour mieux saisir Durkin sous la patine tape à l'oeil de sa mise en scène : un cinéaste du statu quo, n'ayant rien d'autre à opposer à l'emprise et à la morale de la famille bourgeoise qu'une secte de hippies violeurs/tueurs ("MMMM"), ou ne voyant de dégénérescence du cocon bourgeois que dès lors qu'il y a recherche d'excès matérialiste psychologisé de la part du mari (The Nest et sa construction "tout va bien/tout va mal").


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MessagePosté: 03 Mar 2021, 09:53 
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Durkin me semble à l'opposé du "tape à l'oeil" justement.

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MessagePosté: 03 Mar 2021, 09:59 
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Par contre il a raison sur le côté un peu niais et uniforme de l'intro où la famille coule des jours parfaits. On n'y voit pas le signe du dérèglement à venir, ce qui suggère que Durkin y voit une forme idéale de bonheur.

Après... est-ce que c'est le bonheur purement bourgeois qui est encensé à ce moment-là du film? Pratique du cheval, grande maison certes, mais on ne voit par exemple pas le perso de Jude Law au travail, et je ne crois pas que jouer avec ses enfants ou profiter du réveil en couple soit uniquement accessible aux bourgeois.


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MessagePosté: 03 Mar 2021, 10:06 
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Baptiste a écrit:
Par contre il a raison sur le côté un peu niais et uniforme de l'intro où la famille coule des jours parfaits. On n'y voit pas le signe du dérèglement à venir, ce qui suggère que Durkin y voit une forme idéale de bonheur.


voilà qui devrait plaire à notre ami latique, malickien amateur de "paradis perdus"...

@ARr Core : tape à l'oeil non ds le sans criard effectivement, mais m'as tu vu, sûr de ses effets (quand bien même ils sont en mode sourdine)...


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