Forum de FilmDeCulte

Une fille paranoïaque et hantée par d'horribles souvenirs tente de se reconstruire auprès de sa famille après avoir fui une secte.

Mauvaise pioche pour le Sundance annuel qui aurait voulu instiller un climat de paranoïa et de confusion avec la réalité, Martha se mettant à voir ses congénères empapaoutés partout, souvenirs de partouze et de meurtre gratuit en prime. Mais il ne suffit pas de charbonniser sa photo ou de filmer Elisabeth Olsen à poil pour générer trouble et angoisse.
2/6

Ne pas croire le DPSR sur ce coup. C'est encore un beau long métrage de Bordeline Films, avec un scénario moyennement géré - les aller-retours vie dans la secte, vie après, mais avec la révélation d'une sublime actrice, et la confirmation du talent du chef opérateur Lipes.

4/6

Oui, oubliez la non-critique de DPSR.
Y a une vraie maîtrise dans la réa opressante de Durkin et le récit prend malgré le systématisme de sa structure (et une fin sans doute un peu trop facile).
Y a deux scènes-clé, pourtant mille fois vues, et sans doute même attendues, que j'ai trouvé particulièrement fortes.

A l'instar de Karloff, je ne peux que souligner la révélation de la soeur Olsen inconnue, ses yeux, sa voix grave, son côté charnue...face à elle, John Hawkes confirme un revirement de carrière (avec Winter's Bone) qui présage du meilleur. Il est totalement crédible en simili-Charles Manson.
Et la photo est à tomber...

4/6

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Ce film m'a bien pris par surprise et coupé les pattes hier soir, au sortir de la salle.
C'est simple, je ne trouve à peu près rien à y redire et je ne me suis jamais pris à tiquer sur une fausse note ou une facilité comme cela peut souvent se produire devant un premier film mû des meilleurs ambitions/intentions.
Ici, j'ai trouvé la narration, la mise en scène, la direction d'acteur - Elizabeth Olsen en tête -, sans oublié la superbe photographie douceâtre et diaphane (qui rappelle un peu les travaux d'Ed Lachman) complètement au diapason... sur le papier, la mécanique du montage alterné pourrait évoquer une redondance ou un schématisme ? Ici, l'intelligence des transitions et la dynamique du récit l'en détourne en jouant sur des réminiscences sensorielles, des ellipses set des zones d'ombre inquiétante
Pour autant, le film ne cède jamais au gimmick ou à la trouvaille pour la trouvaille... tout s'articule dans une apparente sérénité, une apparente quiétude d'ensemble qui n'ont fait que renforcer chez moi l'angoisse que diffuse immédiatement le film par ses longs plans fixes savamment cadrés, ou ses lents travellings, accompagnés d'une bande-son discrètement sourde, bruitiste et dissonante.
Bref, complètement convaincu par ce premier essai, j'attends la suite de la carrière de Sean Durkin avec la plus grande impatience.

5,5/6

J'ai trouvé ça un peu trop dans l'évanescence, dans l'absence d'enjeux. J'aime la façon dont Sean Durkin crée un sentiment de malaise avec pas grand chose, comme on s'attend à ce que les scènes dégénèrent (l'escapade en bateau avec le beauf) et il sait déjouer les attentes assez habilement. Mais au final j'ai quand même l'impression d'un film qui ne raconte pas grand chose, qui reste un peu trop en surface par son refus de la psychologisation, de l'explication.
Elizabeth Olsen est une belle découverte (shame on me je croyais que c'était une des jumelles avant de réaliser en farfouillant sur le net que c'était leur soeur), j'aime le côté folk (je ne resiste pas à Jackson C. Frank) et John Hawkes est vraiment magnétique.
Par contre contrairement à la majorité je n'ai pas trop accroché à la photo assez terne où j'avais souvent l'impression qu'il y avait un voile sur l'image alors que la photo de Two Gates of Sleep est d'une beauté à couper le souffle.
Et puis la fin qui semble soudain la jouer un peu thriller m'a paru en décalage, pas appropriée.
Bref, prometteur, mais un peu overrated.

3/6

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CroqAnimement votre

Tain Art Core tu vas tout voir!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'est clair je suis impressionné là, d'autant que certains choix de séances sont hardcore...

(edit : un jeu de mot sans même m'en rendre compte, c'est ça le talent)

Ah oui de quelles séances tu parles ?
Sinon oui j'ai beaucoup de temps en ce moment alors je vais voir tout ce qui me tente. C'est un luxe que je ne pourrais pas avoir bien longtemps alors j'en profite.

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CroqAnimement votre

Que ce soit hardcore au sens de JC comme Jésus Christ, ou hardcore comme Les Chants du mandrin.

Oui j'avoue que le JC c'était tendu. Par contre le RAZ, je voulais vraiment le voir.
Sinon c'est dommage parce qu'il y a quelques années le forum était beaucoup plus actif sur les sorties en cours, il y avait souvent discussion. Alors que là j'ai presque l'impression de faire chier les gens avec mes petites bafouilles.

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CroqAnimement votre

Ah non pas du tout, au contraire ça maintient au courant. Et t'as raison, faudrait qu'on redevienne plus fouineurs, parce que c'est aussi comme ça qu'on s'approprie une année ciné. Le prochain top décennie, on va ramer.

Perso, sans trop savoir pourquoi, j'ai complètement perdu le courage, et la curiosité, concernant les sorties actuelles. Trop de déceptions post-fièvre de la carte UGC y a 5 ans, je crois. Je regarde beaucoup plus de films anciens, chez moi, que des nouveaux. Ce qui n'est point sain.

Ben figure toi que moi c'est totalement l'inverse. J'ai beaucoup moins le courage de lancer un Tarkovski (plus de deux ans que j'ai Andrei Roublev sur mon disque dur et toujours pas lancé ) par exemple que d'aller me poser dans une salle de ciné. Il y a aussi cette fameuse histoire d'attention span, moi quand je suis chez moi j'ai plus de mal à rester 2 heures devant un film sans faire pause, pour ceci ou cela, pour checker le forum, ou facebook. Je le déplore d'ailleurs car il me reste bon nombre de classiques à voir qui valent certainement beaucoup mieux que JC ou Les Infidèles.

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CroqAnimement votre

Bah c'est juste que même s'il faut un certain courage pour lancer un Tarkoski, je sais qu'au final j'aurais à choisir entre "meilleur film de tout les temps" et "excellent mais j'ai moins aimé ce plan à 124è minute, là". Quand tu fais un retour à un film pioché au hasard dans les 250 sous-films (pour ouvrir sur une thématique goldwin !) qui sortent chaque année, y a de quoi faire la gueule. Faut de la motivation...

Effectivement, c'est aussi moins facile parce que faut à chaque fois refranchir les codes, l'esthétique qui est pas celle dans laquelle tu as grandi, etc, et effectivement c'est usant quand faut se motiver ; mais plus tu regardes de films anciens, plus tu prend le pli. Comme toi j'imagine : plus tu vas au ciné fréquemment, plus c'est facile d'y aller.

Pas couper le film, effectivement c'est chaud. Le seul truc vraiment efficace que j'ai trouvé, c'est se choisir une horaire de visionnage ou y a plus personne, même sur le forum.

Bon bah oui en effet y a beaucoup de bonnes choses, un côté elliptique super bien mené, une manière d'instiller et de distiller de la tension de façon très très subtile, qui t'envahit sans que tu t'en rendes compte.

Mais tel Art Core, le refus de la psychologisation et de l'explication m'a un peu laissé sur le bas-côté.

Belle mise en scène en tout cas, je serai curieux de voir les futurs films du mec.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Beaucoup aimé. Film très à fleur de peau, jamais dans le jugement mais dans l'observation. Et ce n'est pas froid ou austère, merci à une photo magnifique.
Et la soeur Olsen est superbe dans ce rôle.
Gros coup de coeur aussi pour les quelques chansons du film, la ballade de Marcy et celle superbe du générique.

4.5/6

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