Abyssin a écrit:
Vieux-Gontrand a écrit:
Mais verrouiller le spike ne signifie pas forcément faire perdre au virus (pris au sens d'une population) un avantage dans la sélection...
Est-ce qu'on sait si ces mutations résultent d'une évolution de plusieurs individus ou d'une souche unique ?
Comprends pas ta seconde phrase, explicite. Sur la première phrase, le fait de verrouiller le Spike par les vaccins réduit la contagiosité, donc ça réduit de fait la circulation de la souche.
Je me suis mal exprimé mais il y a sans doute une compétition écologique entre les différentes formes du virus, par rapport à laquelle la neutralisation du spike a peut-être des effets négatifs ?
En l'empêchant de se reproduire, on fige peut-être son évolution sur des formes pathogènes ou résistantes ?
Ou encore, les souches ciblées par nos vaccins pourrait se recombiner plus facilement avec des formes présentes d'autres espèces et donner un truc imprévisible (si la chauve-souris ou le pangolin nous refilent leur truc, cela marche dans les deux sens entre nous et des espèces animales ) ?
En zoologie et botanique il y a quand-même l'idée de clés de déterminations avec des caractéristiques et des traits, qui peuvent être organisées ensuite en clade pour retracer l'évolution à partir d'une forme primitive (d'ailleurs la classification taxonomique par types ne suit pas forcément le clade : il y a déjà deux représentations de l'espèce qui ne se recoupent que partiellement). Ces clés se basent sur des traits morphologiques (je ne suis pas sur que la longévité moyenne entre souvent en compte pour les animaux par exemple, lorsqu'elle est connue), donc il est peut-être difficile de faire pareil avec de virus, mais il doit y avoir des systèmes comparables ? Dans la communauté des zoologues il y a d'ailleurs une énorme compétition entre généticiens et taxonomistes, mais elle est peut-être bénéfique pour affiner la connaissance.
Ce n'est pas parce qu'un virus a peu de caractéristiques ou d'attributs qu'ils sont négligeables dans la sélection (au contraire, cette simplicité le rend sans doute plus résistant que des organismes plus complexes et différenciés.).