Forum de FilmDeCulte

Le bouquin date de 1969, en plus.

Le gars est complètement con de démissionner. C'est donner raison aux débiles.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

C'était une ré-édition d'un livre de 1969 et la mise en page était déjà comme ça.

Présenter des excuses et se retirer, je veux bien. Mais demander la destruction des livres? Une petite explication à la Tintin au Congo : "autres temps, autres moeurs bla-bla, mais on peut reconnaître l'apport artistique d'autre part...". L'artiste en question n'est plus là pour s'expliquer.
L'impression que tout le monde se chie dessus face à une poignée de twittos alors qu'une majorité sait bien faire la part des choses.

Non. Il a pas à s'excuser, il a rien fait de mal.

Putain, mais sérieux...

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Il a cautionné une oeuvre qui est (peut-être) raciste et il a même été payé pour ça. Sans doute par négligence et sans doute que l'oeuvre mérite d'être appréciée malgré tout, mais il y a matière à débat.
Il aurait pu ignorer ou tenter d'expliquer, mais la capitulation totale est la pire option, je trouve.

Et alors ?
Le racisme est partout présent dans les oeuvres artistiques du 20ème siècle. S'il faut les jeter pour ça, on en gardera pas beaucoup.

Les gens qui écrivent des préfaces aux oeuvres de Drieu de La Rochelle ou de Rebatet, faut carrément les lapider, dans ce cas.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ca dépend de ce qu'ils écrivent dans les préfaces et si les aspects problématiques de l'oeuvre ou de l'auteur sont complétement passés sous silence.

On nous rebat les oreilles avec le fait que l'art est distinct de la morale et qu'il a aussi pour vocation de provoquer.
Argument auquel je ne suis que partiellement sensible (j'aime pas Lars Von Trier pour cette raison) mais c'est un autre sujet.

Peut-on vraiment affirmer que cette juxtaposition est raciste ?

En toute honnêteté, on ne sait pas et on ne saura jamais, mais il y a un doute raisonnable et ça semble pas superflu de le reconnaître en préface.

Là où ça risque d'être problématique c'est pour les expositions d'Art Brut. D'une part il y a toujours un risque d'exploitation voyeuriste voire commerciale de l'infirmité des artistes. D'autre part ceux-ci ont eux-mêmes souvent un délire qui possède une composante raciste ou charrie des automatismes de pensée qui véhiculent des valeurs d'exclusion (et l'art montre que cette agressivité une tentative de lisser let singularité pour intégrer la norme ou dialoguer avec elle, elle est substituée au réel, elle n'est elle-même pas intégrable dans l'œuvre et relève du poncif). Du coup on en reviendrait à un art épuré où la justesse politique se confond avec la bonne santé mentale (ce qui est une vision bien sûr réactionnaire), supposant par avance un même degré d'intégration sociale chez l'artiste et le spectateur (en somme : un art bourgeois).

Le pire c'est qu'il n'est pas inutile de questionner ce montage et ses arrières pensées racistes, mais Twitter n'est pas le lieu pour le faire (le doute sur la légitimité des œuvres est individuellement éprouvé mais communicable), cela implique justement une tension qui est évacuée avec la censure. La question de la justification morale dilue même celle de l'immontrable (vu que voir est déjà conçu comme une forme d'approbation).

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Déjà, c'est en noir et blanc. Pour des "gens de couleur", c'est un peu nous prendre pour des singes.

C'est toujours : le racisme est dans l'oeil du spectateur. La juxtaposition est problématique mais dans le contexte des années 60 d'une ségrégation légale en train de finir, j'imagine que le discours n'était pas raciste mais critiquait des représentations toujours ancrées de nos jours (Taubira, que je n'aime pas, en a fait les frais). On peut bien faire de l'hygiénisme moral mais cest vraiment mettre la poussière sous les meubles en pareils cas.

Christophe Girard, adjoint à la culture de la mairie de Paris, démissionne à la suit de manifs (de quelques dizaines de personnes) contre lui. Raison: dans le cadre de l'enquête contre Matzneff pour viols, Girard a été auditionné en tant que témoin (car il bossait pour Yves Saint-Laurent dans les années 80, quand la société payait l'appart de Matzneff).

Voilà.

Et donc trente ans plus tard il ne peut plus occuper son (autre) poste juste parce qu'on soupçonne que peut-être éventuellement possiblement il a été complice ou a couvert l'écrivain, sans le moindre début de preuves ou de charges contre lui. Dégoûtant et flippant.

En fait je poste ça surtout car j'ai bien aimé son communiqué suite à sa démission:
"J’ai 64 ans, une vie de famille épanouie et de nombreux engagements culturels, politiques et associatifs, et n’ai nullement envie de pourrir ma vie plus longtemps et de m’emmerder à me justifier en permanence pour quelque chose qui n’existe pas."

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Donc si un membre du forum est pédophile, bat sa femme ou ne déclare pas ses impôts, on peut potentiellement tous se faire rattraper un jour, dans nos carrières respectives. Et être contraints de démissionner.

Les mecs, je vous connais pas mais j'ai confiance, me faites pas ça.

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I think we're gonna need a helmet.

ça me fait penser à des gens qui sont illégitimement à des postes mais qui n'auront jamais à le justifier.
Pas grand-chose à voir, certes.

Ah ben tiens QGJ me coupe l'herbe sous le pied, j'allais m'interroger sur le cas de Christophe Girard, j'avoue ne pas très bien comprendre ce qui lui est reproché. Je pensais que c'était quelque chose de concret mais visiblement non, juste parce qu'il a fait son boulot il y a 30 ans.
Du coup comme d'hab incompréhension devant les sauts de joie sur Twitter à l'annonce de sa démission.

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CroqAnimement votre