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MessagePosté: 18 Déc 2006, 23:42 
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Matou miteux
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Un peu le pendant film de jour en rêverie cruelle, lumineuse et hypnotique d'Oni Baba qui est plutôt film de nuit cauchemardesque, sombre et envoûtant pareil, avec d'un côté comme de l'autre une même épure narrative qui tend au sublime des deux côtés. Oh elle est con cette phrase.

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Doll, it's a heartbreaking affair


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MessagePosté: 19 Déc 2006, 21:10 
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Enorme. Grosse claquasse. Oh, elles sont cons aussi, ces "phrases" :mrgreen:

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Dernière édition par Mister Zob le 03 Déc 2008, 10:11, édité 1 fois.

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MessagePosté: 22 Juil 2008, 22:33 
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Matou miteux
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Localisation: From a little shell, at the bottom of the sea
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http://www.filmdeculte.com/culte/film-culte/LIle-nue-7708.html

Revu pour l'occasion et c'est monumental en fait. Le film vient de ressortir, pour les curieux.

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MessagePosté: 22 Juil 2008, 22:37 
Oui, j'ai vu que ça ressortait au Reflet... Faut que j'y aille.


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MessagePosté: 22 Juil 2008, 23:24 
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Inscription: 03 Fév 2008, 23:10
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Localisation: bah un cimetière, tiens...
Film sublime, un des plus beaux de ma vie, et quelque chose que seul le cinema peut montrer, le meilleur de ce qu'il peut montrer.

L'île nue est une expérience unique. Un film muet (ou presque, à un moment, le père lâche un cri, et la mère à une autre) d'une heure et demie. Le film touche et incarne d'une manière réaliste la vie de ces paysans insulaires. Plus que les petits rien du quotidien, ce sont plutôt ses grands quelque chose qui sont présentés tant la simple répétition de montée des seaux d'eau est oppressante. Ce film, sa lenteur, nous oppresse et nous fait vivre l'effort de ces habitants, pour simplement vivre, loin de tout.

Jamais un film, de fiction de surcroit n'aura touché d'aussi près la difficulté des conditions sociales de manière si proche, et je dirais même que jamais aucun film ne pourra l'égaler sur ce plan. Ce film constitue une étude sociale au sens strict du terme et peut servir de matériau historique.
Mais surtout, il ajoute à l'étude sociale ce que le cinéma peut y ajouter de meilleur:
L'incarnation de la situation, la monstration des sentiments des personnages, de la manière dont ils éprouvent ces conditions de vie. A tout cela s'ajoutent tous les aspects même les plus agréables et triviaux de leur vie, pour en faire un film juste et sublime. Jusqu'à un événement, là aussi lié à leurs conditions de vie, et qui ajoute à cette étude la contingence d'événements probables et même favorisés par ce style de vie. Cet évenment donne de plus sa touche pleinement dramatique à ce film et arrive à lui faire toucher l'aspect particulier de sa situation.

S'il n'y a de science que du général (Aristote, Seconds Analytiques, I, 31, 87 b, ça c'est pour dire que si je l'affiche pas tout le temps, moi aussi je peux faire croire à tout le monde que j'ai une culture :wink: ), et si un film est une situation particulière, Shindo livre ici une étude unique que seule le cinéma pouvait livrer et qu'il ne peut livrer que rarement, en donnant une illustration individuelle (familiale) à son étude particulièrement juste.

6+/6
Ceci constitue donc à la fois un document historique important et une fiction sublime.



(Moralité: Peu importe mon blabla, ALLEZ-Y!)

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C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

Espace branleurs


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MessagePosté: 23 Juil 2008, 08:00 
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Karl le mort-vivant a écrit:

Jamais un film, de fiction de surcroit n'aura touché d'aussi près la difficulté des conditions sociales de manière si proche, et je dirais même que jamais aucun film ne pourra l'égaler sur ce plan. Ce film constitue une étude sociale au sens strict du terme et peut servir de matériau historique.


Pourtant il y en a des films sur ce sujet...


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MessagePosté: 04 Aoû 2008, 10:15 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Bon je viens de le découvrir et c'est absolument immense. D'une beauté renversante et d'une humilité et d'une humanité totale. J'ai été franchement transporté durant tout le film. J'adore comment Shindo va organiser le temps du film (décomposition du temps d'une journée, permettant de décomposer une année) comme si le spectateur devait passer par la sensation chronologique de ce temps pour pouvoir comprendre la souffrance et le labeur des personnages. Sublime.

5.5/6

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 07 Aoû 2008, 02:06 
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Inscription: 28 Déc 2006, 21:20
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C'est absolument sublimissime, un des plus grands oments de ma vie de spectateur. Pourtant il y a dans ce film tout ce que je n'aime pas habituellement chez d'autres (la répétition des mêmes plans, le côté quasi muet et contemplatif à l'extrême) mais voilà c'est bouleversant, c'est un film total, une sorte d'opéra intimiste accompagnée par une musique planante omniprésente, minimaliste mais qui en dit mille fois plus que d'autres sur un regard, un geste, un feu d'artifice. Grandiose découverte, immense chef d'oeuvre.

6/6


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MessagePosté: 08 Aoû 2008, 12:02 
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Blissfully a écrit:
Revu pour l'occasion et c'est monumental en fait. Le film vient de ressortir, pour les curieux.


oui mais pas trop compatible avec des horaires de travailleurs :-( enfin au MK2 Beaubourg au moins aujourd'hui à 11h30 pffffff

*bon j'avoue j'ai seulement compulsé le programme des cinés dans lesquels je vais*


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MessagePosté: 08 Aoû 2008, 13:14 
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Localisation: Überground
Vive les captures d'écran dans une présentation de film.
Ca donne plus envie que n'importe quel texte.

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Un barbu remplace un coeur pour me plaire...



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MessagePosté: 18 Aoû 2008, 14:53 
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une énorme claque que ce film qui est un, sinon le plus beau, que j'ai pu voir jusqu'à présent
ce qui m'a particulièrement frappée c'est la manière dont bouge les deux acteurs principaux qe ce soit quand ils rament, notamment elle, et quand ils montent les seaux plein d'eau jusqu'au sommet de l'île, ce sont de pures chorégraphies, le pied se pose avec précaution, et hop transport du poids sur l'autre pied et ainsi de suite avec l'inévitable et prévisible faute de placement au cours du film
le contraste amer et ironique également avec cette île entourée d'eau et donc à portée de main et les trajets incessants pour aller récupérer le précieux liquide
mon seul bémol serait le changement de rythme au tiers du film quand il passe aux saisons, j'avais pas envie de les quitter en fait et que le rythme change, mais après la magie revient et ce jusqu'à la dernière image


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MessagePosté: 18 Aoû 2008, 22:01 
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Localisation: Prout !
c'est qu'ils donnent envie tous là !

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On a frôlé la fissure anale...

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MessagePosté: 19 Aoû 2008, 01:07 
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Pandor a écrit:
c'est qu'ils donnent envie tous là !


Dans la foulée je me suis pris le DVD *la seule alternative désormais pour ceux qui ne traînent pas à beaubourg le vendredi à 11h30*, ce qui pose l'astucieuse question de que faire d'un DVD quand on n'en achète jamais? Tiens je vais caler la rangée de bouquins de la rentrée littéraire avec...


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MessagePosté: 09 Mar 2017, 16:50 
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Vu hier dans le cadre du cycle Chic Planète au Forum des Images, j'étais chauffé à blanc par vos commentaires, je suis au final plutôt déçu. Je n'ai pas vécu l'une de mes plus grandes expériences de spectateur comme dit par certains, loin de là. Le film a bien évidemment de grandes qualités (photo magnifique, gestion du rythme qui me semble être le gros point fort du film - lenteur de la barque ou de la montée des seaux, accélération lors de la pêche du poisson/voyage en ville/maladie du fils), mais j'y trouve également des faiblesses, en particulier l'omniprésence de la musique (espèce de pop occidentale des années 60, totalement hors de propos) qui m'a totalement gavée après 15min. J'y ai vu là un aveu du manque de courage de Shindo pour pousser ses choix esthétiques jusqu'au bout. Par ailleurs, je ne suis absolument pas d'accord avec Bub/Karl sur le fait qu'il s'agirait là du film référence pour nous faire ressentir la dureté de la vie de ces paysans. Les choix de mise en scène n'en font justement pas un film réaliste mais un film abstrait et très programmatique (toutes les évolutions, de la claque à la femme au décès du gamin sont toutes absolument prévisibles), que je rapprocherai plus de The Hill de Lumet que de L'Arbre aux sabots de Olmi, vraie référence dans lequel on ressent véritablement la dure réalité de la condition paysanne à la fin du XIXème.

4/6


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MessagePosté: 24 Fév 2023, 16:41 
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Inscription: 01 Fév 2016, 20:06
Messages: 8743
Belle découverte, je suis client de ce cinéma de l'épure contemplative, je pourrais prendre des heures de godille, des montées de seaux et d'arrosage plante par plante, mais pour aller dans le sens de Lohmann, c'est un peu programmatique
il devient vite évident que tout ça ne peut mener qu'au moment où un seau sera gâché par son renversement


Mais il y a de très beaux moments plus inattendus, comme la pêche, suivie du tour en ville avec la vente du poisson, j'en avais le cœur serré.


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