The Xcapist a écrit:
Karloff a écrit:
Caribou a écrit:
J'ai l'impression qu'on refait le débat sur le placement de produit dans Elle.
Rien à voir mais l'impression de voir quelqu'un s'enferrer dans son erreur.
Cela prouve donc que j'ai raison étant donné que la prod de Elle a touché de l'argent de Quick
J'ai vaguement suivi ce débat mais je n'ai pas l'impression non plus d'un placement de produit bondien, type gros plan sur la montre où le téléphone dans le Verhoeven.
C'est vraiment un passage qui définit bien leur relation je trouve. Le gamin grabbe un sundae déjà préparé et le tend à sa mère dans la voiture en lui disant "c'est moi qui l'ai fait", et elle lui répond en goûtant du bout des dents, elle qui doit être plutôt habituée aux standards Berthillon qu'aux chiasses de fast foods, "hmmm c'est bon"!
Pour moi ils n'ont pas dépassé le stade du gamin qui offre un collier de nouilles hideux à sa mère en rentrant de l'école, et elle qui lui répondrait "c'est beau !" pour lui faire plaisir mais n'en pense pas moins. Que la prod ait touché 500 balles de Quick, je ne dis pas le contraire, mais que ce soit totalement tosgra, je ne suis pas d'accord du tout... Elle continue de caractériser le fils à sa maman qui le tient un peu par les couilles, qui renverse sa sauce de maki, et en plus c'est juste avant la scène de l'appart ou il se fait traiter comme une merde par sa meuf, devant sa mère également.
Du vrai placement de produit en France c'est ça :
https://www.youtube.com/watch?v=EjbqZnEfTAADans le Verhoeven, la boîte de Huppert et Cosigny n'a au contraire pas de nom, ce qui l'installe dans une sorte d'utopie déréalisée (tout comme le magasin d'auto-défense). Par contre pour les marques, le nom a presque une fonction "déceptive" (le fils qui répète comme un con le slogan McDo, le mec de Fichet pas aimable et dont le manque de curiosité es un peu lâche, le service de sushi que l'on devnien froid et habitué à la dépression des consommateurs après le viol, la chaîne bio ou l'agresseur est parfaitement à place). A la limite,, dans la logique du film, Huppert est elle-même une marque, comme Dutroux ou Patrice Henry (d'un certain côté elle pardonne au violeur non pas son acte, mais son anonymat).
Ce qui m'agace ce n'est pas le placement de produit, mais une religiosité diffuse de Verhoeven qui est en arrière-plan, les marques participent d'une logique où le nom est une forme de désanchantement qui épuise la spontanéité du monde au monde: c'est une convention à laquelle on n'évappe pas, mais qui nous diminue (et cela place le personnage central dans la position d'Adma et Eve, pour lesquels le fait de nommer est encore une faute).