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MessagePosté: 12 Mar 2014, 20:21 
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Jack Griffin a écrit:
En tout cas dans la BA le format scope n'est pas "réduit" au centre de l'image. Enfin peut être que j'ai mal compris, je n'ai pas encore vu le film

http://www.youtube.com/watch?v=1Fg5iWmQjwk


Bah c'est un peu de la faute de la projo en salle qui est en 1:85 obligeant au scope réduit pour ces passages, mais sur petit écran c'est moins choquant.. disons que je ne comprend pas pourquoi ce n'est pas projeté en scope de base puisque c'est le plus large, avec "caches" sur les côtés pour les deux autres formats.
Tiens ça me fait dire que Wilkinson c'est pire que Seydoux dans le film...


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MessagePosté: 12 Mar 2014, 20:30 
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Mr Chow a écrit:
Après, même si les passages en 1:85 qui entourent l'avatar de l'écrivain et la lectrice ne doivent pas durer plus de trois minutes chrono, le problème c'est aussi qu'on passe du 1:85 au scope puis au 1:33 : le rétrécissement imposé à l'écran large du coup est comme pris en étau de ces deux formats "favorisés" par la projo.

Justement, c'est que je voulais pointer : en utilisant le 1.85 comme base, le cinémascope est étouffant (il est surcadré des deux côtés), au moins autant que le 1.37. Si la base de la projo c'est le cinémascope, l'arrivée du 1.37 n'est plus qu'une rétrécissement du cadre (alors qu'ici ça s'ouvre au moins en hauteur).


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MessagePosté: 12 Mar 2014, 20:35 
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Vu la sinistrose des scènes en scope je veux bien croire que c'est une volonté d'Anderson en même temps de les rendre encore plus glauques ainsi


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MessagePosté: 12 Mar 2014, 20:37 
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Ça aide, après je sais pas, comme toi j'aurais plutôt tendance à penser que c'est du à l'exploitation vidéo prévue plus tard (ou peut-être est-ce plus simple pour la plupart des salles, le 1.85 ?).

Bon et sinon, pas aimé du coup ?


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MessagePosté: 12 Mar 2014, 20:48 
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Je ne me suis pas pressé pour combler l'une des mes grosses lacunes en terme de cinéma contemporain, à savoir les films de Wes Anderson. Mais j'ai enfin tenté le coup avec celui-ci, et franchement, j'ai eu tout ce à quoi je m'attendais vu de l'extérieur.

Une aventure déclinée en de multiples vignettes arty, pop, gentiment fantaisiste, qui s'enchaînent à toute allure pour mieux donner l'illusion de vie. Non pas que la vie soit totalement absente du film, mais tout est tellement réglé au détail près, avec notamment cette obsession de la propreté chic et de la symétrie, qu'on a l'impression d'assister à un ballet de poupées rebelles, avec tout ce que ça a de mignon, et de vain. Et ce qui est censé donner un peu de corps à tout ceci, la morale qui érige que le dandysme est un rempart, malgré tout, contre la barbarie, confine à l'auto-satisfaction, et à la naïveté, comme si on s'entendait dire: "cultivons la fantaisie, la vie fera le reste". C'est un peu court.

J'ai eu aussi le corrolaire de ce désir aveugle de fantaisie, le versant ingénieux, joueur: Wes Anderson a des idées à la pelle, et une fois accepté la superficialité de la démarche, on se prend à s'amuser de tous ces petits détails, qui n'ont certes pas grand sens pris isolément, mais qui pris ensemble donnent un tournis agréable. Mais c'est mon premier Wes Anderson, et je pense que je pourrais vite me lasser de ce ballet fantaisiste à tout crin, tant sa vacuité m'a sauté aux yeux, quand, deux jours après, je me suis rendu compte qu'il ne me restait rien du film, si ce n'est ce goût pour le jeu, ce qui n'est pas forcément rien, mais qui est loin de me nourrir.


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MessagePosté: 12 Mar 2014, 20:58 
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C'est marrant, c'est précisément le ressenti que j'avais devant les premiers Wes Anderson que j'ai vu. Notamment dans ses films moins extrêmes dans le fétichisme, où le fait que ce soit présent en puissance me semblait être une limite. Mais dans le dernier et surtout celui-ci, les films en parlent tellement de ce fétichisme, que j'ai l'impression que ce n'est plus un défaut (ou plus un enjeu en tout cas). Ça me paraît différent de Jeunet sur ses derniers films qui se pavane dans ce fantasme sans se rendre compte de ce qu'il implique.


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MessagePosté: 12 Mar 2014, 21:00 
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Tom a écrit:

Bon et sinon, pas aimé du coup ?


Nope, sans se focaliser sur le mortuaire comme la chronique de chro', je ne vois pas trop d'intérêt à tout ça, ce romantisme dandy totalement épuisé, cette fatigue des figures narratives ou esthétiques ("oh c'est trop ligne claire cette poursuite"). C'est de pire en pire et ici le dispositif avec l'environnement de l'écrivain (de prestige, les cartons nous le rappelle) me semble totalement gadget...
Il y a des trucs assez bidons que je ne cerne pas en prime
(je suis le seul à sentir un faux suspens foireux sur la figure "pure" en danger de Saoirse Ronan, notamment avec l'annonce de la décapitation de la "soeur moche" du perso d'Amalric?... on sait d'emblée qu'il lui est arrivé un sale truc)


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MessagePosté: 12 Mar 2014, 21:04 
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Mr Chow a écrit:
(je suis le seul à sentir un faux suspens foireux sur la figure "pure" en danger de Saoirse Ronan, notamment avec l'annonce de la décapitation de la "soeur moche" du perso d'Amalric?... on sait d'emblée qu'il lui est arrivé un sale truc)

Mmm, je m'en rappelle plus trop, mais c'est un tout petit détail dans l'avancée de l'intrigue, non ?


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MessagePosté: 12 Mar 2014, 21:10 
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Tom a écrit:
C'est marrant, c'est précisément le ressenti que j'avais devant les premiers Wes Anderson que j'ai vu. Notamment dans ses films moins extrêmes dans le fétichisme, où le fait que ce soit présent en puissance me semblait être une limite. Mais dans le dernier et surtout celui-ci, les films en parlent tellement de ce fétichisme, que j'ai l'impression que ce n'est plus un défaut (ou plus un enjeu en tout cas). Ça me paraît différent de Jeunet sur ses derniers films qui se pavane dans ce fantasme sans se rendre compte de ce qu'il implique.


J'ai dû mal à comprendre cet avis; tu es satisfait qu'Anderson se soit compris? Même si cela n'a pour conséquence aucune remise en cause, aucun dépassement de ce système limité?


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MessagePosté: 12 Mar 2014, 21:11 
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Tom a écrit:
Mr Chow a écrit:
(je suis le seul à sentir un faux suspens foireux sur la figure "pure" en danger de Saoirse Ronan, notamment avec l'annonce de la décapitation de la "soeur moche" du perso d'Amalric?... on sait d'emblée qu'il lui est arrivé un sale truc)

Mmm, je m'en rappelle plus trop, mais c'est un tout petit détail dans l'avancée de l'intrigue, non ?


C'est un bon passage quand même
car on fait croire à l'écran juste avant qu'on veut pénétrer dans la piaule du perso de Roinan, sa tête dépasse même de la trappe pour vérifier si Dafoe ou un autre ne rôde pas... Et immédiatement après, chez les flics on parle d'une jeune fille qui s'est fait décapiter. Sinon le perso est plusieurs fois mise en danger avec la menace du narrateur Murray Abraham qui a laissé entendre qu'un truc un peu tragique c'était passé. Enfin je veux bien admettre m'être impliqué plus que de normal pour un perso joué par Saoirse Ronan :) Mais j'ai trouvé ça assez foireux...
Comme d'une manière général tous les process narratifs à l'oeuvre...


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MessagePosté: 12 Mar 2014, 21:16 
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Baptiste a écrit:
J'ai dû mal à comprendre cet avis; tu es satisfait qu'Anderson se soit compris? Même si cela n'a pour conséquence aucune remise en cause, aucun dépassement de ce système limité?

Parce que ça ouvre à de nouvelles choses - par exemple à faire dialoguer cet univers avec le reste du monde. Quand Jeunet mouline l'univers entier, armes à feu et clochards compris, à la sauce antiquaire-jaunâtre, il nie le monde. Quand Anderson confronte cet univers fantasmé à celui de la guerre (propres, certes, mais dont les saillies sont aussi parfois brutales, surprenantes), quand il l'associe à un monde fantasmé dont on acte la disparition et la décomposition, quand il revendique ces manières multiples comme une noblesse humaine élémentaire, il en fait un sujet. Ça me semble quand même assez différent.

Ce n'est pas que lié à ce dernier film. Dans Moonrise Kingdom (que j'aime moins pourtant), de l'insularité à l'attachement absurde et maniaque aux règles du scoutisme, jusqu'à la formation de cette petite famille contre le monde, il y a je trouve quelque chose qui dialogue de la même manière.

Citation:
Enfin je veux bien admettre m'être impliqué plus que de normal pour un perso joué par Saoirse Ronan

J'étais complètement à donf aussi ! Mais bon, mini-rôle là...


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MessagePosté: 12 Mar 2014, 21:19 
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Tom a écrit:
Quand Anderson confronte cet univers fantasmé à celui de la guerre (propres, certes, mais dont les saillies sont aussi parfois brutales, surprenantes), quand il l'associe à un monde fantasmé dont on acte la disparition et la décomposition, quand il revendique ces manières multiples comme une noblesse humaine élémentaire, il en fait un sujet.


juste un sujet, parce qu'à l'écran c'est plutôt primaire comme dialogue


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MessagePosté: 12 Mar 2014, 21:21 
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Je pense pas ça comme un postulat à exploiter, à travailler, à explorer dans tous ses recoins... Je trouve simplement que c'est une configuration qui donne une direction à tout le film, qui en exprime le sens.


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MessagePosté: 12 Mar 2014, 21:36 
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Tout ça juste pour se congratuler qu'on est humain, c'est super léger, comme sens et comme sujet.


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MessagePosté: 12 Mar 2014, 22:40 
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Baptiste tu devrais au moins tenter La vie aquatique, qui a encore la fraicheur de ses premiers films et un sens de la poésie qui fonctionne remarquablement bien (chez moi en tout cas, pour qui toute la dynamique Pop du cinéma Anderson me plait particulièrement, mais qui pourrait t'agacer). Si jamais tu as envie de lui accorder une autre chance...


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