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Synopsis: En Allemagne au 17ème siècle, la guerre fait rage entre catholiques et protestants. Fuyant le champs de bataille, Vogel découvre une vallée qui a echappée à la folie des hommes et à leurs conflits. Il s'y installe et propose une trève à la troupe de mercenaires venue y échouer.

La vallée perdue ouvre d'un seul homme, James Clavell, nom inconnue car réalisateur d'une demie douzaine de films inconnus et invisible à ce jour dont la dernière ouvre cette vallée perdue fais office de testament comme si après avoir accouché de son chef d’œuvre cet homme avait décidé d'arrêter sa carriére (je suis sur que la vrai raison doit être beaucoup moins poétique ).
Œuvre au niveau de lecture multiple et infini qui peut s'aborder d'un point de vue historique autant que philosophique mais je garderais bien de le faire pour me concentrer sur l’œuvre en soi. Film qui commence dans l'enfer de la guerre et pendant dix minutes rien ne sera épargné à Omar Sharrif avec cette photographie brumeuse, sale, ces enfants qui tuent, ces milliers de cadavres qui jonchent le sol et puis tout à coup arriva la vallée. La vallée qui redonne de la couleur à l'écran, tout à coup le soleil s'invite dans le cadre, le spectateur voit à nouveau, comme si l'enfer était fini pour aller enfin dans cette transition, le purgatoire.



Ce qui intéressant c'est que l'on nous présente ici deux personnages mais aucun des deux n'ai le gentil ou le méchant, ce sont juste deux hommes qui ont besoin de l'un de l'autre, se méfient l'un de l'autre mais s'apprécient et se respectent tout en sachant qu'il sont prêt à se tuer pour survivre car il est question de ça ici, s'accepter pour survivre. Et les différences sont ici multiples, la religion, le rang social, l'armée, le conflit peut venir de toute part et c'est d'autant plus difficile pour ces deux hommes qui essayent de préserver leur paradis perdus.
Le film dure 2h00 mais on ne s'ennuie jamais, cette histoire est intemporel en soi et peut parler vraiment à tout le monde tant les thêmes abordés sont multiple. La réalisation de Clavell n'a rien à envier au plus grand qui se sont essayés au genre médieval et les décors naturels subliment vraiment le tout et au final on voit tout à hauteur d'hommes. Ajouté à ca la musique de John Barry qui touche au sublime et qui rend des passages qui touchent à la grâce et on tient vraiment une petite perle. Qui plus est le le film est pas radin en violence pour les adeptes du genre et y a un des plus grand acteurs de sa génération (voir le plus grand) Michael Caine. Une œuvre à réhabiliter d'urgence car trop méconnu mais pas aidé, le seul DVD dispo étant le US zoné (mais avec VOSTFR) recadré horriblement (MGM style), une honte.

5,5/6