Forum de FilmDeCulte

J'ai été assez surpris par les très bons (pour ne pas dire excellents) échos que je lisais ça et là, qu'ils viennent de la presse US ou de ma TL, tant la bande-annonce laissait paraître un film plutôt lisse.
Et quelle ne fut pas ma surprise de constater qu'effectivement...c'était plutôt lisse.

Sur le papier, le projet ne me branchait pas et si j'aime l'idée de cette rivalité qui se transformerait presque en bromance, je trouve la relation Hunt/Lauda relativement superficielle au bout du compte, la faute à un scénario, pourtant signé Peter Morgan, qui survole un peu trop les événements (les scènes torchées du couple de Hunt alors que celui de Lauda a peut-être la plus belle scène du film, les premières courses qui sont réduites à des cartons).

On voit bien le fond (difficile de faire autrement avec ces voix-off lourdingues et ce dernier échange didactique) mais on le ressent pas vraiment. Et ce malgré de bonnes performances de Chris Hemsworth et Daniel Bruhl.

Et la réa, si elle est efficace, est à l'image de la photo léchée d'Anthony Dod Mantle, une belle façade qui fait le taf mais n'est pas vraiment inspirée. Je demande pas à ce que les courses soient filmées de manière aussi inventive que dans un Speed Racer mais là c'est franchement basique.

Au final, je suis pas vraiment étonné. C'est du Ron Howard assez typique.

3/6

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Je suis plutôt d'accord sur les défauts, sauf que pour moi c'est un gros 4.5/6.

Effectivement, le fond a beau être riche et intéressant, il est tellement martelé à coup de voix off et de dialogues sur-explicites que ça souligne absolument tout. CF le dernier dialogue qui te fait un résumé du milieu du film au cas ou t'aurais pas compris. Et puis ça va jusque dans les scènes de course : le film tombe dans le piège de la quasi-omniprésence des voix des commentateurs, même quand l'action est au ralenti et quand elle se suffit à elle même. Et puis pour finir sur les défauts, il y a quelques montages malheureux d’enchaînements de grand prix qui font un peu "séquence tableau des scores".

Menfin à part ça j'ai vraiment aimé : les acteurs sont au top, avec Chris machin sans trop de surprise en surfeur bourrin classique mais efficace, et Daniel Brûle dans un rôle de petit connard ordinaire un poil misanthrope en fait, je m'attendais pas à ça. J'adore la réa, avec Papy Ron qui s'énerve. Ça va pas jusqu'à du nawak à la Tony Scott, mais ça s'en approche un peu. Ça m'a fait penser à Donner sur 16 blocs, le vieux qui tout d'un coup se lâche un peu. Et puis le son, c'est l'orgie. Il se lâche sur les gros plans de moteur/mécanique avec des bruits qui t'explosent les tympans.

Le film parvient à être passionant et à garder de l'intérêt sur un climax qui sur papier est un peu underwhelming, sans forcément rajouter des péripéties imaginaires (ouais Argo).

Le sujet m'indiffère totalement, et pourtant jme suis pas ennuyé une seule seconde. Et plus grosse surprise : ma douce a adoré. Bon, faut dire que c'est festival de Hemsworth.

C'est pas lui qui écrit le scénario de Diana par hasard? Parce que dans le genre, j'écris des rôles féminins de godiches, il est quand même pas mal. Il faut dire que les hommes ne sont pas mieux lotis.
Le film est en effet à peu près ce qu'on pouvait attendre de Ron Howard, et donc forcément décevant étant donné que les critiques sont meilleures que d'habitude, mais le scénario est un désastre, d'ailleurs je ne me souviens plus d'aucuns dialogues tellement ils sont mauvais.
D'accord pour le dernier qui non seulement résume le film mais qui est quasiment la redite d'un autre dialogue (je crois).

2/6 - se regarde sans ennui;

J'y suis allé parce que j'avais lu le scénar que je trouvais plutôt bon et que les retours étaient franchement positifs. Parce qu'à la base, la Formule 1 je m'en cague totalement, j'y connais rien, ça m'intéresse pas du tout.
Et j'ai plutôt réussi à apprécier le truc tout simplement parce que les deux personnages principaux sont bons. Antagonistes, meilleurs ennemis/amis d'avoir abordé le film sous l'angle de leur relation est une très bonne idée sans donner de rôle principal à aucun des deux (même si par la force des choses Lauda est plus sur le devant de la scène). C'est vraiment le coeur du film et ça ne m'a jamais paru vulgaire ou forcé.
J'aime bien aussi comment le film ne tombe pas dans une caricature hollywoodienne forcée comme par exemple quand
. Ca m'a agréablement surpris de la part de Ron Howard.

Et puis les acteurs sont bons, la photo est classe, la reconstitution précise, la BO de Zimmer est pas mal. L'ouvrage est donc assez propre, assez sombre aussi. Mais après si j'ai pas forcément grand chose à lui reprocher ça ne m'intéresse pas plus que ça malgré tout.

Bien aimé la manière dont pour une fois était intégrés les vraies images d'archive à la fin. C'était un peu plus fin que d'habitude.

3.5/6

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CroqAnimement votre

Euh t'aurais pas confondu fin avec...le contraire de fin?

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C'est un peu ce que je craignais car, très franchement, je me méfie des emballements critiques autour d'un film. Du coup, vu que j'ai jamais aimé Ron Howard et que j'ai pas de temps à perdre, je vais peut être m'abstenir.

Pour moi c'est du Ron Howard typique de Apollo 13 et Frost/Nixon : classique mais soigné, bien mené, pointilleux, maitrisé.

Quoi ça t'a paru grossier ?

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CroqAnimement votre

Pour moi, ceux que tu cites sont ces deux meilleurs...mais Rush ne leur arrive pas du tout à la cheville.
Ils sont carrés ceux-là alors que Rush est dispersé, décousu.

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J'ai jamais eu de soucis avec le fait de montrer les vraies gueules à la fin d'un film tiré de faits réels (vu que c'est toujours dans le générique de fin, une fois le film fini) mais là, quand ça se mélange carrément aux images de fiction, je trouve ça plus foireux...

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heu, je crois que j'ai plus rien vu de lui depuis Backdfraft

Appollo XIII et Frost/Nixon sont sympas, le reste tu peux zapper.

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Clairement les deux meilleurs, oui.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'est un film dont le récit est bien mené, qui sait garder éveillé l'intérêt du spectateur par un bon saupoudrage de scènes d'action -les courses nerveuses- par ci par là. Néanmoins l'enjeu majeur du film, c'est-à-dire la rivalité Lauda-Hunt, souffre d'un traitement trop sommaire, trop prévisible, trop basique psychologiquement. L'intérêt du film s'en ressent forcément. L'autre fil conducteur essentiel, à savoir la façon d'envisager la mort/la vie et les relations avec les autres chez les coureurs-automobiles-qui-risquent-leur-vie-à-chaque-instant, aurait mérité d'être davantage approfondi et d'être abordé autrement que par le seul angle des relations conjugales.

Enfin, plus trivialement, pourquoi faire parler Niki Lauda, Autrichien, avec un ridicule accent allemand, alors que James Hunt, Anglais, s'exprime dans un français impeccable ? Je n'ai pas vu la version originale, y aurait-il eu une justification...

Réfléchis, c'est logique, le français (qui remplace l'anglais de la VO) n'est pas la langue natale de Lauda alors que c'est celle de Hunt.

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