Forum de FilmDeCulte

Huit copains attendent leur dealer dans un loft de Greenwich Village. Pour se faire un peu d’argent, ils ont accepté d’être filmés par le documentariste Jim Dunn et son cameraman J.J Burden. Alors qu’ils attendent impatiemment l’héroïne, quatre d’entre eux jouent du jazz tandis que Dunn leur demande de lui raconter des anecdotes personnelles. Quand « Cowboy » le dealer, homme noir tout de blanc vêtu, arrive enfin, chacun est consterné de le voir accompagné de « Sœur Salvatrice », dame âgée membre de l’armée du Salut.

On va aller à contre-courant des cinéphiles du dimanche qui s'extasient de l'exhumation de la filmo de Shirley Clarke avec sa rétrospective à Pompidou car j'ai trouvé que ça avait salement vieilli. Alors certes, c'est un film du début des années soixante, et ça devait être très original à l'époque ce faux documentaire dans un squat où des acteurs qui jouent à mon sens beaucoup trop proprement des camés attendent leurs doses. Mais rajouter à ça la bonne soeur qui se pointe et un groupe de jazz qui joue live toutes les dix minutes, c'est franchement n importe quoi. C'est une adaptation de spectacle du living theater, et ça ressemble juste à ça, du mauvais théâtre jouant sur la distorsion du temps à la manière de ce que peut faire Krystian Lupa aujourd'hui, simple captation à laquelle on ne croit pas une seconde.
2/6