Saga de Vaughan et Staples :
Très bonne surprise pour moi. J'ai tourné un moment autour de ce titre avant de me décider. J'adore la couverture mais un feuilletage rapide ne m'avait pas enthousiasmé plus que cela à cause du dessin intérieur et d'un univers que je trouvais trop barré. Et puis je me méfie d'Urban. Il nous matraque mais les choix des œuvres publiées me laissent parfois perplexes.
Et bien on peut vraiment se planter lors d'un feuilletage rapide.
Le dessin de Staples moins facile d'accès que celui de la couverture est en fait superbe. Au bout de 5 pages, on adore et on ne voit pas qui aurait pu faire mieux.
L'univers est vraiment aussi barré que je le pensais mais en fait cela devient la grande qualité de cet ouvrage. On a un mixte improbable de Roméo et Juliette, de Sf,space opera d'héroic fantasy et humour dans certaines tirades. La magie côtoie les vaisseaux spatiaux. Des ordinateurs avec un corps copulent. Des fantômes aident à lutter contre une chasseuse de prime extraterrestre très arachnéenne.
Le pire est que tout cela semble maitriser par Vaughan. L'univers qu'il a crée permet tous les possibles sans que cela paraisse trop. De plus, cet univers peut être sans fin sans lasser car il suffit qu'il change les protagonistes principaux.
Vraiment j'attends la suite avec impatience 4/5
John Moore est un espion pas ordinaire. Il se sort de toutes les situations les plus difficiles grâce apparemment à une chance peu commune et un certain don d'ubiquité.
Seulement cette chance a un nom Jake Ellis? Ce dernier aide toujours Moore à se sortir du pétrin dans lequel il ne cesse de se mettre.
Seulement Moore est le seul à voir Jake Ellis. Est ce un super pouvoir, un fantôme ou est ce que Moore est schizophrêne?
Un jour Ellis demande à Moore de découvrir qui il est.Ce comics à succès ( on parle d'une adaptation au cinéma) est très agréable à lire. Le dessin, le découpage, la narration sont maitrisés.
D’où vient alors la légère déception à la lecture du livre?
Les américains sont adeptes des théories du complot et des organismes secrets de telle sorte qu'une impression de marcher finalement sur un terrain balisé surgit alors qu'au départ on s'attendait à de l' original.
Je lirai cependant la suite avec plaisir. 3/5
Hôtel particulier de Sorel : J'aime beaucoup le dessin de Sorel, dessinateur que je suis depuis des années et ma découverte du Fils du grimacier. Cependant en général, je n'aime pas les scénarios sur lesquels il travaille. Comme l'année dernière, j'avais adoré les derniers jours de Stefan Zweig, je me suis jeté sur cet album oubliant mes réserves et déconvenues passées. Et bien pas de petit miracle cette fois ci, je retrouve le Sorel que je n'aime pas beaucoup. Le voir en scénariste aurait dû me mettre la puce à l'oreille. On a donc une histoire de fantôme qui passe de pièces en pièces d'un immeuble rencontrant les différents locataires. Seuls les chats la voient et lui parlent. Vous trouvez que c'est déjà trop fantastique pour vous. Passez votre chemin. Sorel retombe dans ces délires lovecraftiens à base de pièces fantômes ou les enfants disparaissent, de miroir à travers lequel on passe, de lecteur faisant apparaitre les héros et surtout héroïnes des romans, de sorcières etc. On passe du coq à l'âne sans réel fil conducteur ou logique autre que les errances de cette fantôme. De plus, il faut vraiment que Sorel se fasse soigner. Il a une vision du suicide idyllique. Jamais le suicide n'est montré comme quelques choses de glauque ou grave mais comme l'aboutissement d'une relation amoureuse ici. On avait déjà cela dans l'ouvrage précédent mais là c'est vraiment appuyé et malsain. On sent une attirance morbide de Sorel pour le suicide et il ne m'étonnerait pas qu'un jour on apprenne qu'il ait franchi le pas. Bref 2.5/5 pour le dessin