Forum de FilmDeCulte

J'ai dit que c'était très bien foutu, pas noté d'erreurs
Après je suis pas médecin et encore moins doué en virus/immunité, mais ça m'avait l'air tout à fait crédible et recherché.

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Bof.

J'étais pris la première heure, malgré le déjà-vu constant... mais c'est tellement peu haletant, tellement peu passionnant, que c'est retombé aussi vite que la pandémie...

Pas grand chose à dire sur le film. Soderbergh me laisse de marbre cette fois (alors qu'il est capable de me faire décoller avec Che ou Solaris), avec ses plans déconnectés les uns des autres sans découpage, avec le seul souci d'être graphique et iconographique... Des filtres, du grand angle, du budget, des stars... au service d'un grand vide, avec quelques secousses ici et là (merci Matt Damon & Laurence Fishburne). Il donne un aspect dannyboylesque à l'entreprise, lorsque Martinez propose quelques notes carpenteriennes - des références que je partage mais qui cette fois m'ont laissé indifférent.

3/6, parce que c'est pas raté, c'est plutôt bien écrit, mais bon... ça ne se commande pas, hein...

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I think we're gonna need a helmet.

Rattrapage aussi. J'ai un problème avec Soderbergh, je n'arrive que rarement à prendre du plaisir à voir ses films, je vois trop les coutures, les intentions, le travail intellectuel derrière le film.

Je déteste le perso de Jude Law, je trouve qu'il y avait un film formidable à faire uniquement sur Matt Damon et Kate Winslet.

3/6

J'ai pas vraiment accroché. L'histoire assez confuse, des dialogues qui ont du mal à séduire. Et puis marion cotillard, j'en ai un peu marre de la voire dans toutes les prods américaines, elle mesort par les yeux !

C'est un de mes Soderbergh préféré - et l'un des rares films choraux où cette structure me semble justifiée. Bien sûr il y a des défauts (le parcours de Cotillard est un peu bâclé, le retournement de Fishburne n'est pas justifié), mais il ya une précision diabolique dans le montage et le traitement ne m'a pas paru froid, juste dense et sans affect inutile - et puis, si c'était pour faire un film catastrophe de plus avec un suspense à deux balles sur le gentil toubib qui cherche le vaccin pendant que sa femme commence à toussoter, hein. Et je ne partage pas l'accusation de puritanisme, que ce soit pour le perso de Damon (le coup de la prom', ok c'est très ricain mais du coup assez réaliste), celui de Paltrow (le dernier plan démonte justement le raccourci sur la femme adultère par qui le malheur arrive) ou pour le message global, qui me semble moins proche de "la mondialisation c'est le mal" que d'un discours sur le hazard et son injustice.

5/6

Mon dernier visionnage remonte un peu mais il me semble bien qu'à la fin, on voit un abattage de forêt par l'entreprise pour laquelle bosse Paltrow (plus trop sûr pour l'entreprise par contre) qui pousse les chauve-souris à se réfugier dans les élevages.
La déforestation, ce n'est pas précisément du hasard.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

C'est pas parce qu'on voit un arbre qui tombe que le film est un brûlot contre la mondialisation : ce qu'on voit surtout, c'est un concours de circonstances (la chauve-souris, son aliment, qui tombe sur un cochon, qui est cuisiné,, le cuistot lui met un doigt dans la bouche, va serrer la paluche de Paltrow...), et les multiples références du film aux contaminations du passé inscrivent celle-ci dans une sorte de normalité (et heureusement parce que c'eut été un sacré marronnier : sans "mondialisation" et trafic marchand des génois, pas de peste noire en Europe), avec un taux de mortalité qui n'est d'ailleurs pas record. En plus, la chauve-souris, ça aime bien le chaud, déforestation ou pas, même dans les campagnes françaises elles préfèrent les granges et les étables. Enfin bref, on peut y voir ce que tu y vois, mais ça ne me semble pas stabyloter par Soderbergh.

Oui complétement, ce n'est pas stabyloté du tout et la diabolisation de la mondialisation n'est de toute façon pas le propos du film (mais c'est bien là tout de même). Mais cette conclusion m'avait laissé un arrière-goût bizarre ; après avoir vu une partie des personnages courir après le patient zéro, on remonte la chaîne des causes à effets pour aboutir à un arbre abattu par une entreprise (ce qui est tout de même différent d'une chauve souri se réfugiant dans une étable en hiver).

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Sympa. On voit pas le temps passer. J'aime bien la réa clinique. Mais ça manque un peu de bourinage je trouve.

4,5/6

Revu hier.
Tout un tas de termes scientifiques que je n'avais pas retenu à l'époque sont devenus bizarrement familiers.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Marrant, revu aussi hier.

Il est quand même sacrément efficace ce film, et hyper renseigné.
Bon le virus est quand même extrêmement rapide (ils parlent de 2 millions de morts aux USA en genre 3 semaines), mais c'est vraiment cohérent et bien fichu.

Et cette fin terrible.

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Je l'avais vu en salles comme tout le monde et je crois que j'avais bien aimé sans plus. Je me souvenais juste de la double fin: un des rares moments d'émotion pure avec le bal de promo et Damon qui retrouve l'appareil photo (très WE BOUGHT A ZOO tout ça), suivi juste après du "Day 1" glaçant en diable.

Tout ce qui précède est, il faut bien le reconnaître, du même niveau. Même en faisant fi du caractère indubitablement visionnaire du film (Jude Law en Raoult avec sa chloroquine ; la validation du pass pour aller dans un magasin désert...) c'est juste un super récit constamment sous-joué, traité en mode clinique (c'est le cas de le dire). C'est incarné tout en étant retenu. La zik de Martinez et le hiératisme de la mise en scène donne une énergie sourde et implacable au film.

Et ce qui est cool avec les Soderbergh c'est que quelque part tu sens que ça a été tourné vite. Tu vois bien que le mec se couvre pas dans tous les axes, qu'il fait des choix forts sans se prendre la tête, allant souvent vers un plan simple et discrètement m'as-tu vu.

Et narrativement, aujourd'hui on nous pondrait une maudite minisérie imbitable étirée sur 8 épisodes pour raconter la même chose, alors que là en 1h42 t'as du scope, t'as du destin, t'as du choral réaliste et frustrant... Que demander de plus ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Que Soderbergh revienne à ça. Son dernier excellent film.

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J'y ai cru quand il a enchaîné avec "Behind the Candelabra" qui était plutôt solide et incarné en me disant "ok, il revient petit à petit". Puis il a recommencé à enchainer les trucs pourris/inconséquents de ouf.

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Sodobergh.

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