Forum de FilmDeCulte

J'ai découvert A nos amours il y a quelques jours.
J'ai été estomaqué - c'est le moins qu'on puisse dire - par cette entreprise de démolition de la famille conduite par Pialat, qui interprète d'ailleurs le père, tour à tour odieux et réconfortant, unique détenteur d'une certaine vérité, si violente et cruelle qu'elle serait restée enfouie dans la plupart des familles. Ici, personne n'est épargné : le frère, interprété par Dominique Besnehard, est un écrivain raté se rêvant petit-bourgeois, la mère a capitulé depuis des années, et les plus jeunes, filles ou garçons, semblent tous dénués d'ambition et d'envie, ne vivant que pour de tristes amourettes qui, et ils le savent tous, ne les mèneront nulle part.
Reste, au milieu de tous ces individus médiocres, une jeune fille, joue par une fabuleuse Sandrine Bonnaire, que Pialat filme avec une tendresse évidente mais sans concessions toutefois. "Fille chérie" dans certaines scènes, "petite salope" dans d'autres, c'est une fille qui ne croit déjà plus à l'amour et qui semble condamnée à enchaîner les courtes liaisons avec de pauvres types, jusqu'à ce qu'elle se fasse engrosser par l'un d'eux et qu'elle finisse comme sa pauvre mère. C'est absolument déchirant. Et la mise en scène et le montage de Pialat restent toujours des énigmes pour moi.
6/6

Suzanne c'est la fille qu'on a envie d'aimer même si on sait qu'elle nous fera souffrir. Sandrine Bonnaire est vraiment magnifique ici, alors que j'avais un peu d'appréhension parce que je l'avais pas trop aimé dans Sans toit ni loi. Son frère en revanche j'avais envie de traverser l'écran pour lui casser la gueule.

Tout ça pour dire que le film fonctionne parfaitement chez moi, je pensais pas que le cinéma de Pialat était si dur par contre, mais dans A nos amours il y'a pas mal de moments de légèreté qui équilibre un peu l'ensemble.

6/6

Attends de voir La Gueule ouverte...

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N'écoutez pas Film Freak

Il est pas dans le coffret mais j'essayerai de le trouver.