Forum de FilmDeCulte

Et ouais, mais je suis fan de Gopalakrishnan aussi, et son film est plus court.

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No comment.

Ce que t'as fait, c'est pire que le téléchargement.

Si tu étais crevé et que tu avais le choix entre un Garrel de deux heures et un Satyajit Ray de un peu plus d'une heure, tu ferais pareil.

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Non, je préfère regarder Laura Smet que des indiens de pacotille.

Va voir le film avant de dire qu'ils sont de pacotille.

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La bande-annonce me fait très peur (et pas mal rire aussi, j'avoue), la présence de ce pauvre Louis Garrel ne me rassure pas et en plus Libé adore... J'vais me forcer mais bon...

Oh, c'est pas la peine, hein...

T'es ouf.

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N'écoutez pas Film Freak

Le drame du film, c'est de commencer juste après le début de Vicky Cristina Barcelona au mk2 Quai de Seine.

Et comme le Allen est complet, bah les gens se rabattent sur cette frontière de l'aube. "C'est aussi un film d'amour, ça peut être sympa. En plus c'était à Cannes."

Ce qui fait que tout le monde se marrait dans la salle (notamment mon voisin qui à la fin du film, après avoir soupiré et râlé auprès de sa nana, s'est levé en disant "C'est une vraie merde!").

A mon niveau, c'est mon second Garrel après la torture qu'avait été la projection des Amants réguliers. Je dois avouer que là, le film m'a beaucoup plus plu. Plus court, plus simple et moins dispersé. Il y a une espèce de sincérité pleine de naïveté dans les dialogues et dans le sujet même du film qui est assez désarmante. Et devant un public de bobo (que le film méprise ouvertement) évidemment que ça ne passe pas. Et évidemment que ça ne passe pas à Cannes.

J'aime bien le geste en fait. Je trouve la photographie sublime. Et puis le choix des actrices aussi : autant Laura Smet, je la trouve au delà du stellaire depuis un bon moment (elle est galactique ici), mais l'autre là, elle envoie aussi du fat. Après Clothilde Hesme, l'ami Philippe il sait choisir ses nanas.

Et puis il y a des plans/scènes magnifiques. Le premier plan séquence avec le miroir. Cette scène de dîner. Et le beau final. Et c'est aussi plein d'humour.

Reste que je m'ennuie parfois. Mais avec l'énervement du au public, j'ai fait acte de résistance en aimant le film.

Tu m'as convaincu. Alors que pourtant, Garrel et moi, jusqu'ici, c'est très

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Doll, it's a heartbreaking affair

Tu me mets une très lourde responsabilité sur le dos.

J'assumerai les conséquences.

Ouais mais c'est court, ça me fera de toute façon moins mal que Les Amants réguliers. Et j'aime pas qu'on me résiste. Moi faut que je m'enquille 5 Egoyan de suite à 1/6 pour comprendre que bon, c'est pitêtre pas pour moi.

Avec Philippe j'en suis qu'à 3 de suite

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Doll, it's a heartbreaking affair

Noony, tu as entraperçu la lumière. Je suis content pour toi.

J'ai envie de frapper tous les ignares du public de MK2.

Je partais mais alors très peu confiant (Louis Garrel et surtout Laura Smet, ouch quand même) et j'ai été franchement ravi. y'a quelque chose d'assez agressif dans la naïveté et le (il faut le dire) le coté parfois limite neuneu des dialogues mais finalement c'est aussi justement ce qui sert ce film qui se confronte à la question en la "foi en la croyance", la force des sentiments. Le parallèle entre Smet et Poidatz m'aide assez bien aider à comprendre le jeu (corporel notamment) de Garrel fils et son conflit avec l'opacité du mystère féminin. Je me demande aussi le fait Garrel semble évoquer Nico, ça me parle forcément plus, mais au-delà de ça, et des acteurs, la symbiose entre chaque membre de l'équipe (Lubtchansky, Dedet, Vannier & Lockwood) est fascinante tant elle apporte beaucoup de nuances à la mise en images, et leur entrelacement fait clairement sens à partir du milieu du film.

J'y vois pas seulement un film des années 70 projeté dans le Paris d'aujourd'hui, mais aussi un bel hommage aux années 20 allemandes et -jetez-moi des pierres - y'a comme quelque chose de la raideur chorégraphique d'un vieux Rollin - le regard livide de Laura Smet, sa robe de chambre... Tout ce qui pouvait me faire couiner à la base me fascine par son volontarisme dans l'autarcie, la solitude, la désagrégation progressive qui habite peu à peu les personnages. C'est frontal, radical, sans concessions, et ses prises de risques sont aussi ce qui aide à transcender le film. Ca force chez moi l'admiration, et comme le ressenti d'un Garrrel est très instinctif chez moi, je vois pas de raison de se tortiller - surtout que ça m'empêchera pas si je le "sens" de détester le prochain.

5/6

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