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MessagePosté: 12 Avr 2008, 17:40 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Un jeune anglais trouve un petit boulot dans des bains publics londonniens. Rapidement il va être troublé par sa jeune collègue Susan et tombe fou amoureux d'elle.

Premier film de ce cinéaste que je découvre alors que j'en avais beaucoup entendu parler et je dois confesser une légère déception. J'ai beaucoup aimé certains aspects du fim comme la lente érotisation qui le gangrène et cette moiteur omniprésente. J'ai beaucoup apprecié également la peinture de ce Londres des quartiers interlopes qui m'a un peu évoqué Blow up. Mais j'y suis resté un peu froid et distant et ça ne m'a pas touché outre mesure. La dernière scène est vraiment belle et aèrienne détache clairement du lot (avec celle du métro). Bref un très bon film sur l'éveil sexuel adolescent qui pour l'époque paraît bien osé.
4/6

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CroqAnimement votre


Dernière édition par Art Core le 12 Avr 2008, 17:59, édité 1 fois.

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MessagePosté: 23 Juil 2011, 18:19 
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Bon bah c'est plutôt bien, même si j'ai l'impression d'avoir déjà vu 100 fois dans le ciné des années 60-70 ce qui fait ici la matière de base (l'insolence et le côté vaguement social, le côté "les désillusions adolescentes pour les nuls", le récit à distance un rien condescendant envers des persos pas futés, le contexte réaliste glauque, le symbolisme maousse, l'approche à textures sur peaux, visages et cheveux...). Le film s'en échappe souvent, par l'onirisme léger de son décor quasi-abandonné déjà, et plus généralement par sa capacité à se faire plus voluptueux (idéalisation assez touchante de la beauté des deux ados), notamment sur la fin où le principe de scènes n'importequoitesques (je pense à tous les passages grotesques à l'humour potache, où on se croirait limite dans un porno de l'époque) arrive à son apogée, quand tout et n'importe quoi se retrouve réuni dans le décor absurde de la piscine juste pour le plaisir de pouvoir libérer le symbolisme, juste pour la beauté du geste. La fin est donc plutôt bien, le film se défend sur le reste, mais je trouve un peu dommage que le côté diaphan des deux jeunes gens formant le couple du film soit toujours ramené à terre par la naïveté forcée du garçon réduit au pathétique par tous les moyens. Ça apparaît, dans la froideur et la distance générale qui mine un peu le film, comme un énième signe du peu de foi et d'intérêt dans le récit qu'on nous propose.


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MessagePosté: 23 Juil 2011, 23:04 
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Inscription: 04 Juil 2005, 15:21
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Découvert récemment aussi. Très joli, avec la la sublime BO signée Cat Stevens et Can. Mais sur la longueur, le film peine un peu.

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MessagePosté: 25 Juil 2011, 12:11 
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Inscription: 07 Oct 2005, 10:23
Messages: 8088
Vraiment beaucoup aimé pour ma part... Récit d'apprentissage avec un jeu de manipulation assez vif, d'apparence légère et divertissante seulement, où le romantisme morbide et frustré qui se révèle chez le héros est traité avec une relative distance et toujours pas mal d'humour ; il y a un ton juvénile voir pop de conservé tout le long par le réal même dans le plus grave et le plus putride psychanalytiquement parlant, comme si de rien n'était. C'est amusant de comparer avec Harold et Maude de la même époque et aussi avec Cat Stevens à la BO, c'est un peu l'antithèse à ce genre de films idéalistes flower power, tout en donnant le sentiment de retranscrire cette époque avec finalement plus de vivacité et d'authenticité. La construction et les dialogues sont vraiment brillants, tout comme les acteurs. Décidément avec "Le cri du sorcier" et "Travail au noir", le Skolimowski de cette période 70/80 c'était quand même quelque chose.


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MessagePosté: 25 Juil 2011, 12:15 
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Inscription: 04 Juil 2005, 15:21
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Mr Chow a écrit:
Décidément avec "Le cri du sorcier" et "Travail au noir", le Skolimowski de cette période 70/80 c'était quand même quelque chose.


Autre chose que Essential Killing :)
Apparemment, il est l’auteur du scénario du Couteau dans l'eau, de Polanski.

A noter l'édition DVD Carlotta prévue pour la fin d'année (étant donné ce qu'il y a déjà comme infos et itw dans le dossier de presse de sortie du film, on peut s'attendre à une édition intéressante).

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MessagePosté: 12 Fév 2022, 23:53 
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Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
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Je connais très peu Skolimowski. Vu Haut les mains qui m'avait soulé et Essential Killing que j'avais bien aimé à l'époque en salles. Beaucoup aimé ce Deep end qui me fait un peu penser à Virgin suicides par sa vision élégiaque de l'adolescence. Trouvé ça assez planant avec sa patine seventies, la manière de filmer caméra à la main et ses moments assez géniaux comme la recherche du diamant dans la neige ou tout l'épisode à Soho. Plein d'images me restent en tête, j'aime beaucoup le travail formaliste de Skolimowski.

Cosmo a écrit:

A noter l'édition DVD Carlotta prévue pour la fin d'année (étant donné ce qu'il y a déjà comme infos et itw dans le dossier de presse de sortie du film, on peut s'attendre à une édition intéressante).
Très intéressante effectivement. A voir juste pour son making-off. On apprend beaucoup sur la manière de travailler de Skolimowski. Sa rigueur qui n'empêche pas une certaine improvisation sur le tournage avec une grande liberté laissée aux acteurs. Le bonus avec Etienne Daho qui explique son amour pour le film est court mais sympa aussi.

Tom a écrit:
le récit à distance un rien condescendant envers des persos pas futés,
Mouais. Je parlerais plus de naïveté et d'innocence. Pas trop de condescendance.

Tom a écrit:
Ça apparaît, dans la froideur et la distance générale qui mine un peu le film, comme un énième signe du peu de foi et d'intérêt dans le récit qu'on nous propose.
Pas du tout d'accord avec notre feu Tom sur le peu de foi de Skolimowski en son récit. J'aime beaucoup sa construction en actes et la manière dont il transcrit l'obsession de l'ado qui devient de plus en plus envahissante. L'ambiguité un peu perverse de Susan qui attire Mike pour mieux le rejeter. est très bien écrite.


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