Forum de FilmDeCulte

En marge du monde des adultes prisonniers de leurs conventions et de leur mélancolie, Pär et Annica, avec l'ingénuité et la fraîcheur de leurs 15 ans, découvrent simplement l'envie et le bonheur d'aimer.

Waow. La. Claque. Tout premier film de Roy Andersson, loin des films à sketches schlass type Chansons du 2eme étageou Nous les vivants, ce portait adolescent à travers une bluette blondinette teintée de l'amertume du monde des adultes tient de ces coups d'essai miraculeux où tout irradie, de la solitude aux couples brisés face au temps qui s'écoule, des premiers émois à motocyclette près des barbelés à une fête campagnarde alcoolisée en plein brouillard, où Andersson n'avait pas encore cédé aux lithurgies de ses ritournelles déprimées et grisâtres, faisait encore des prouesses au cadre et à la direction d'acteurs. Après ça, on rêve de voir ce qu'aurait pu donner sa version de Vigin suicides. Une bonne pioche qui ressort en salles le 4 Juin.

5+/6

Comment tu l'as vu?

Arg je veux trop le voir !
Je l'ai trouvé là en DVD-R sous-titré anglais mais bon aucune idée de la qualité.

http://superhappyfun.com/main.cfm?order ... =Andersson

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CroqAnimement votre

ça doit être le même que celui que j'ai trouvé, la qualité est impeccable.

Finalement un ou deux S à Anderson?

Deux.

Bon je viens de me le prendre (je suis faible )... Sinon imdb donne deux "ss" à Andersson, assumons qu'ils aient raison.

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CroqAnimement votre

C'est assez génial de découvrir ce film après avoir vu Chansons du Deuxième Etage et Nous, les Vivants tellement il est amusant de chercher à reconnaître Roy Andersson dans ce film très différent des deux sus-cités. Ici en effet il nous raconte une bluette adolescente au sein d'un monde adulte déprimé, seul et sclérosé.
Et pourtant on retrouve le même regard acerbe sur la condition de l'homme moderne dans ses appartements étriqués et son train de vie au rabais. On retrouve aussi et surtout cet humour absolument génial qui surgit de nul part et qui en dit tellement en une situation totalement anodine (le "gag" du feu d'artifice, je m'en remets pas), il est bien là cet humour desespéré et desespérant.
Mais là où Roy Andersson révèle un talent qu'il nous a caché depuis, c'est dans la peinture de cet amour adolescent. En quelques scènes magnifiques il parvient à nous faire ressentir ce frisson, cette sensation du coeur qui s'emballe quand on regardait la personne qu'on aimait bien pendant la boum du samedi aprés-midi. Avec beaucoup de délicatesse cette première passion paraît véritable, sensuelle, pleine d'espoir.
Espoir brisé par la vision de ces adultes morts à l'intérieur et comme fatigué même de vivre. C'est tragiquement pessimiste. Mais c'est magnifique.

5/6

Sinon oui ça ressort demain (à Paris je suppose).

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CroqAnimement votre

Il sort aujourd'hui, et je ne pourrais pas y aller... Toulouse craint...

En revanche il est à montpellier tba ! Je veux une critique!

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Why there is so much trouble in this world?

Très beau film, plein de douceur et d'amertume. C'est magnifique, et certaines scènes ont quelque chose d'assez miraculeux... La blondinette est une pure bombe, elle est incroyable... Et la musique tue.

A voir ABSOLUMENT, bordel !

Je plussoie à tout ce qui a été dit. Etant un très grand fan des CHANSONS DU DEUXIEME ETAGE (mais pas de son dernier), je m'attendais vraiment pas à ça...
La lumière est incroyable, proche de celle du EDVARD MUNCH de Watkins ou des premiers Malick, tournés plus ou moins en même temps... 'Tain, elles étaient bien les pelloches à l'époque. (aparté un peu inutile, ma foi)
Et la fin me fait dire que, finalement, j'aimerais bien qu'il s'attelle à son adaptation du VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT.

Ou comment me faire encore plus raller... Vite la sortie DVD!!!

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Why there is so much trouble in this world?

ok, là tu me provoques, hein?
dès que je rentre à paris, je me le fais...

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J'ai sans doute un chouilla exagéré, mais les scènes dans la nature, avec ses contre jours, ses lumières crépusculaires, ses rayons de soleil qui frisent dans les cheveux, ça m'y a fait pensé.

LOL ah ça freak aimerait p-ê


heu, ceci étant, je suis moi aussi complètement bluffé esthétiquement, c'est un peu comme si qq'un venait te dire "tu n'aimes pas les premiers Loach, viens je vais te montrer comment les premiers Loach auraient pu être bons, et pourquoi Loach n'aurait jamais pu réussir à faire ça"...

donc oui, la lumière enchaîne les low kicks jusqu'à te niquer définitivement les rotules, c'est vraiment à tomber, d'ailleurs l'essentiel, le meilleur du film, passe par l'image, les fascinants jeux de regards, inscrits seulement par le montage, toutes ces séquences où tout ce qui se passe, c'est des regards, des axes de regards qui se croisent, et pourtant, putain, cette tension formidable qui se dégage, cette tension sociale et sensuelle, c'est incroyable...

du coup je suis moins fan de ce qui se trame avec les adultes, qui causent trop, qui sont quasi-uniformément laids et bêtes et tristes, parfois j'ai l'impression qu'on me charge trop la mule, je n'aime pas du tout les trop longues séquences des écrevisses, la virée au lac, etc, l'impression d'être soudain alors dans un film de Denys Arcand et j'en suis navré (bon un film d'Arcand sublimement photographié, ça change un peu la donne).

Mais ça reste assez épatant, et tellement loin de ce que je connais d'Andersson...

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T'as pas vu Family Life, toi. C'est vachement bien, Family Life. (bon, c'est moins que le Andersson, mais c'est vachement bien, Family, c'est vachement bien, Family Life).



Pouah, crève.