Forum de FilmDeCulte

FAITES DU CINEMA

Bricoleur de génie, cinéaste à l'imagination toujours aussi fertile, le réalisateur Michel Gondry a délibérément choisi les chemins de traverse à la route tracée vers le succès que lui promettait Hollywood. Après le succès inespéré d'Eternal Sunshine of the Spotless Mind, l'ancien batteur du groupe Oui-Oui aurait pu signer avec une major pour mettre en scène un blockbuster estival histoire de multiplier son cachet. Au lieu de la gloire et de l'argent facile, il a mis son nom au service d'un film très personnel La Science des rêves, d'un documentaire sur un gigantesque concert dans Harlem, Block Party et donc d'un hommage au septième art, l'hilarant et poétique Be Kind Rewind (la traduction française est horrible). Avec son dernier long métrage, l’auteur de Human Nature approfondit encore son envie d’un cinéma affranchi des frontières techniques. Héritier de Georges Méliès et de Jacques Tati, l’artiste versaillais privilégie l’artisanat à la grosse machinerie, les effets spéciaux faits maison aux CGI. Cela donne un film hybride, drôle et touchant à la fois, bercé d’une utopie généreuse et communautaire.

PETITS FILMS ENTRE AMIS

Le pitch en soi est déjà séduisant surtout dans les mains d’un duo immédiatement comique comme Mos Def et Jack Black. Sans surprise, les films « suédés » (de Suède donc plus cher…) figurent parmi les temps forts du film, d’un hilarant remake de SOS Fantômes à la copie presque plan par plan (ou presque) de Miss Daisy et son chauffeur. Mais ce qui pourrait n’être qu’une comédie fantaisiste, bascule avec le retour de Monsieur Fletcher (génial Danny Glover) dans un registre plus tendre et nostalgique jusqu’à une dernière demi-heure euphorisante qui a le don de faire croire à l’impossible. Véritable manifeste du plaisir de l’acte créatif, Be Kind Rewind est l’œuvre d’un faussaire génial et généreux, le rêve de cinéma d’un artiste de plus en plus accompli. Dire que l’on attend la suite de sa filmographie est un pléonasme.

5/6... Joli petit film

Le tournage de Ghostbusters est a se pisser dessus !

joli petit film, drôle et et touchant.

Je craignais que ça tienne pas la route avec son pitch de court métrage YouTube et j'avais peur du film qui s'appuie sur un enchaînement tosgra de remakes-maison (non je n'emploierai pas le terme que Gondry essaie de rendre culte à travers l'affiche et le film sans l'expliquer) qui tournerait un peu à vide.

Au final, je suis à la fois conforté et surpris vis-à-vis de mes craintes vu que, à l'issue du film, je sors avec l'impression que ce qui marche le ieux c'est justement le côté parodique-cheap des films revisités et que le reste fait du remplissage très basique (avec son intrigue de films pour enfants des années 80 : "l'Etat veut démolir notre maison!!!", c'est Les Goonies quoi...je me suis même dit qu'avec des protagonistes enfants, le film aurait assumé encore plus cette parenté et ça aurait pas été un mal), créant pas mal de temps morts (et les gags vomi/pipi radiocatif, très peu pour moi, jtrouve que ça jure avec le reste, plus mignon).

Alors voilà voilà, c'est assez drôle, touchant par moments, et inventif (j'aime comme Gondry a encore une fois su intégrer son goût pour la technologie "en carton" dans l'histoire) mais pas méga bien écrit.

4/6

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Exactement pareil que Freak. Un joli film plein de tendresse qui revendique à fond sa déclaration d'amour du cinéma, avec sincérité mais aussi pas mal de naïveté... C'est aussi touchant que maladroit. Ca aurait pu être un peu mieux écrit, en effet.

4/6

J'ai pas encore vu le film, donc je lâche ça comme ça, mais Gondry n'a jamais été un grand scénariste..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ce sera toujours pas pour cette fois qu'Europa distribuera un vrai bon film. Pour moi le problème n'est pas tant que le film joue sur un mode mineur ou jouant plus sur la corde sensible mais qu'il soit autant dispersé, là où les chahutages d'Eternal sunshine ou la science des rêves servait un imaginaire et des personnages vite attachants. Dans Be Kind Rewind, ils sont tarés (Black), ahuris (Mos Def), béats (Farrow) voire un peu -désolé- plouc (Glover) et ça ne sert pas le propos de Gondry dans sa naïveté bricolo souvent moche à l'image de son dernier clip pour Bjork.

D'ailleurs, passé Ghostbusters, le film abandonne assez rapidement le concept des films suédés à quelques peaux de chagrin, pour virer sur un beau petit film communautaire où les personnages reprennent forme humaine, rappelant l'excellent docu Bloc Party, et une défense de l'artisanat à l'heure de la bataille entre indépendants et multiplexes.

3/6

Encore une fois j'ai adoré le côté McGyver du ciné et la passion qui s'en dégage et il y a des choses très drôles (certains "remakes" mais aussi le camouflage dans la centrale électrique), mais la fin semble être là à défaut d'autre chose, pas cheveu sur la soupe mais Gondry semble ne pas savoir comment finir son film une fois la grosse partie comédie passée, les bons sentiments sont bien gentils mais tout ça est vraiment simplet. J'ai préféré les feutrines romantiques de La science des rêves, mais un bon petit 4/6 pour celui-là quand même.

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Janet

bouh c'est décevant tout ça

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On a frôlé la fissure anale...

Ce sont eux les décevants.

Vu hier. Vraiment trés bon, une énorme créativité, des idées à foison. Et puis on sent vraiment que les types se sont éclater à tourner ce film, et on rentre trés facilement dans le trip. De grands moments de rire, comme les pancartes "Keep .. Out" avec la tête de Jerry au milieu.. Un film aussi inventif c'est tellement rafraichissant !

Par contre le cadre est un peu lourd, on sent que c'est un gros prétexte, et que ce sont les passages en "films suédés" qui sont vraiment intéressant. Un film à sketch un peu. Mais dans l'ensemble c'est vachement sympathique quand même.

Ben voyons...

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Vu comment les versions de Ghostbusters et Robocop sont nazes ont peu pas dire que ton commentaire me donne franchement envie de y aller...

Enfin je reste curieux quand même.

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CroqAnimement votre

Pareil. donc déçus forcement.

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Why there is so much trouble in this world?

c'est quand même extrêmement mal écrit, avec des personnages aussi en carton que la mise en scène...

j'ai vraiment détesté, voilà, voilà, c'est dit, le bon côté des choses c'est que j'en attendais rien.

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En lisant ton blog, je me rends compte que je pensais être le seul à ne pas aimer La science des rêves, alors que non.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)