Forum de FilmDeCulte

aka 八彩林亞珍



Le PDG de ZANDA Corp. engage une femme nommée Jenny pour enseigner à son père comment se comporter en public. Elle doit également jongler avec un prétendant tout aussi loser qu'elle, Fang. Après avoir fait un travail passable pour faire en sorte que le vieil homme se comporte bien, son fils le trompe en lui faisant signer un faux testament et tente de le faire tuer. Jenny, Fang et un avocat accro aux bonbons pourront-ils sauver le vieil homme ?

Ma plus grosse surprise en découvrant ce pan méconnu du corpus de John Woo n'aura pas été qu'il est nul en comédie, ça je m'y attendais, mais qu'elles présentent toutes un fond vaguement social. La première scène de ce film-ci est plus politique que jamais, la satire voilant à peine la réalité d'un mégacorporation venant raser les maisons branlantes de quelques démunis.

Puis après on enchaîne sur une succession de saynètes tout droit sortie de son film de Char(c)lot, montrant les différents petits boulots de Jenny (peintre de ligne sur la route, violoncelliste, doublure cascades), maladroite tout le temps et caractérisée par sa coupe au bol et ses culs de bouteille, avant que sa route ne croise celle d'un ancien camarade de classe (encore Ricky Hui dans encore le rôle d'un nase qui essaie de serrer la go).

L'espace d'une seconde, j'ai cru qu'il s'agirait d'une romcom et enfin de la première comédie character-driven de Woo. Mais non, c'est encore gags de merde-driven.

En réalité, il s'agit du troisième volet des aventures de "Jenny". Je ne sais pas si les deux précédents relevaient autant de la comédie sociétale donc je ne sais pas à quel point Woo s'approprie la "franchise" avec cette histoire de méchants promoteurs immobiliers typiquement '80s qui se termine (comme d'hab, j'ai l'impression, pour les comédies de l'auteur) avec un climax délirant (ici une course-poursuite entre les sbires des méchants et les héros qui se termine en carambolage bouchant un tunnel avec un repris de justice complètement hors sujet qui menace de s'immoler avant de virer à la rébellion populaire (y avait déjà eu un sit-in plus tôt) couronnée d'un numéro musical (?).

C'est comme les indiens, Woo il a peur de rien.

Mais encore une fois, satire à balles à blanc tant le propos est secondaire aux blagues style "et maintenant elle se déguise en Père Noël (en plein été) avec une barbe en mousse à raser pour entrer dans une chambre d'hôpital incognito et injecter un produit à un garde" (et là je cite la seule scène du film où le comique gestuel de l'actrice m'a fait sourire).

Je vois beaucoup d'avis positifs sur tous ces films sur Letterboxd donc peut-être est-ce simplement moi qui ne vibre pas à la même fréquence et je suis curieux de lire ce que Woo pense de cette période, ce qu'il a à en dire.

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Ah oui, j'oubliais ce cameo lors d'une scène à Pôle Emploi :









L'aveu.

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en image c'est plutôt drôle mais si tout le film est de ce niveau.....